UNE ARMEE DE MES REVES

La commémoration de l’armée malienne le 20 du mois de janvier chaque année a été, depuis 1961, une tradition, qui se perpétue.
L’exhibition de cette volonté de perpétuation, particulièrement cette année, a gagné l’adhésion de tous les Maliens, car l’idée dominante est qu’elle a besoin d’être soutenue, face aux atroces hécatompes dont elle fait l’objet de la part des terroristes. En effet, ces derniers temps, elle a subi de sérieux revers de la médaille occasionnés par des attaques asymétriques, des embuscades, des explosions de mines, tuant par ce biais des centaines de soldats très souvent à la fleur de l’âge et ce, malgré tous les efforts consentis par le peuple malien pour sa mise à hauteur de la tâche qui est la tienne. Les localités de Boulkéssi, de Mondoro, Indélimane et autres sont là encore afin de blesser notre amour propre. Mais l’incompréhension ne sied pas à la confiance en notre armée dont on était jadis et même naguère fier.
Le malien, d’une manière générale, à l’envers de tout, continue à demeurer fier de son armée qui a une histoire glorieuse, de sa création à aujourd’hui. Ces fais d’armes naguère incitaient à la croyance qu’elle ne reculait jamais devant l’adversité ; qu’elle pouvait tenir tête à toutes les agressions, témoin  les différentes rébellions qui ont précédé celle de 1992. Au demeurant, elle était réactive à souhait.
Pour bon nombre de maliens, ce manque de réactivité actuelle de sa part trouve sa source dans les tares crées en elle dues à la mauvaise gouvernance. Autrefois accessible uniquement aux hommes de valeur, elle a été ouverte, par le fait de l’évolution de la vie politique, telle une passoire, même à des gens qui n’avaient pas l’amour des armes. Ainsi, elle était devenue un dépotoir pour certains ratés des autres secteurs existants, qui, au moindre coup de pet, pardon, de feu, détalent. Ceux-ci viennent à elle non pour servir la cause de la patrie, mais plutôt pour gagner un salaire.
Certains de ses responsables la considèrent comme une vache laitière à traire à hauteur de souhait au détriment de sa capacité opérationnelle. Sa gestion crapuleuse a enregistré plusieurs malversations portant sur des sommes faramineuses, qui, sans cela, pouvaient la mettre sur une meilleure orbite, parce qu’en son sein existent des hommes valeureux, prêts à donner leur vie pour la défense du Mali.
Une nation ne donnera pas mieux qu’à son armée, car qui veut la fin veut les moyens. C’est ainsi que la loi de programmation militaire a été accueillie avec bonheur, même si sa mise en œuvre coupe le sommeil au regard des conditions auxquelles sont soumis nos militaires sur les champs de bataille. L’on ne doute pas que les autorités en place, en théorie du moins, consacre  25% chaque année des ressources nationales à ses dépenses ; que les soldats, relativement, sont mieux lotis à présent qu’il y a quelques années ; que de mieux en mieux sa présence se fait sentir. Il n’est pas plus tard que deux jours, elle a acquis des blindés de la dernière innovation à l’effet de lui permettre, si elle n’en sera pas dépossédée par les terroristes, de la préserver des attaques par surprise. De ce fait, l’espoir est permis
Dans ce contexte, la rencontre de Pau en France, si celle-ci joue franc jeu, et si les résolutions qui en sont issues ne sont pas un moyen pour canaliser son efficacité, offre toutes les possibilités de la résolution de la crise qui s’éternise au grand dam de tous, même si le cas Kidal, le goulot d’étranglement, reste en sourdine et sonne un glas en perpétuelle demeure.
En fait, si, en plus de Barkhane, la Minusma devenait plus utile, les Pays du Sahel aurait la joie, tôt ou tard, d’endiguer la peste que sont les forces du mal. L’annonce de l’appui plus conséquent d’autres puissances,  à croire, européennes, s’il ne vient pas pour dédire les différentes résolutions en faveur du Mali, ne pourra que réjouir les cœurs des populations qui vivent l’horreur du terrorisme au quotidien, tant l’équation G5 est enrhumée par le vouloir de la même Communauté internationale qui fait la fine bouche à l’effet de mettre la main à la poche, sachant que les pays qui le composent croupissent sous le poids de leur trésorerie, et ont des armées mal équipées.
C’est pourquoi, on en appelle au bon sens des Etats-Unis dont les contributions sont de taille afin de rester au côté des Pays auxquels leur aide est le plus souhaitable dans cette lutte complexe. Les peuples du sahel savent tous à l’heure qu’ils sont l’une des premières puissances mondiales, capable du mieux pour le monde, comme la Chine et la Russie.
Le discours du Président de la République du Mali va dans ce sens. Les forces qui sont venues à notre secours méritent le respect et la considération, à condition pour le peuple, dit-on,  qu’elles soient plus transparentes, et même plus proactives. IBK félicite la bravoure des militaires qui se battent inlassablement pour nous protéger et promet tout ce qui est en son pouvoir dans le but de les rendre performants, tenir, par conséquent, leur honneur en sauf. L’application des lois en leur bénéfice sera tenue à l’œil et ne souffrira désormais d’aucune malveillance.
Enfin, c’est dire que nous aimons notre armée et que son prix n’est que la dignité de sa détermination à défendre le territoire malien au prix de sa vie, même si sa vie sauve nous est plus chère. Bonne année 2020 !

DIALOGUE AVEC IYAD AG GHALY ET AMADOU KOUFFA: LE DILEMNE D'UN CHOIX

Le peuple malien a encore en mémoire le 17 janvier 2012, date à laquelle la rébellion touarègue a opposé l’armée malienne au Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et  au mouvement salafiste Ansar dine de Iyad Ag Ghaly, alliés à d’autres mouvements islamistes.
Cette insurrection armée était parvenue, par des concours de circonstances, à chasser l’armée de toutes ses positions au nord du Pays, et se partager, en l’occurrence, l’espace que ses mécènes dénomment Azawad. Mais, par suite, ceux-ci, dont les objectifs sont demeurés inconciliables, malgré tout, se séparèrent, sans ménagement, en se tirant dessus aux armes, car Iyad et autres, qui avaient l’ambition démesurée d’instaurer forcément la charia sur l’ensemble du territoire malien se sont vus confronter à la détermination des membres du MNLA de limiter leur lutte au territoire de l’Azawad dans lequel ils veulent un Etat laïc, la dernière chose dont veut entendre parler le premier. L’on connaît la suite.
On retiendra, en ce moment, que cette rébellion, a enregistré, en horreur, des milliers et des milliers de morts, civils et militaires, dont le nombre est difficile à déchiffrer avec exactitude. Et l’inadmissible qui se présente, c’est de croire de plus en plus que ces tueries vont crescendo, et cela malgré la conjugaison de plusieurs forces militaires, dont celles de la France, à l’époque appelée Serval, qui étaient parvenues à stopper net, dans la nuit du 10 au 11 mai 2012,  la progression vers le sud de la coalition des forces du mal, si bien que des supputations, voire, des accusations fusent de la part des populations contre les secours qu’elles taxent de laxistes quant à ramener la paix.
A présent, non seulement la crise n’a pas trouvé sa solution au nord où elle a pris sa source, mais elle s’est déplacée au centre, opposant, de surcroît, des communautés qui vivaient jadis en parfaite symbiose. D’où certains prédisent son extrapolation.
C’est alors que le Président, Ibrahim Boubacar Keïta, a trouvé plus juste de désigner son représentant pour le centre, en la personne du Pr. Dioncounda Traoré, qui avait été Président de la transition après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Beaucoup contestent ce choix pour la simple raison que celui-ci n’étant pas originaire des zones concernées ignorent leurs réalités afin de savoir par où prendre le mieux les belligérants, sans lui dénier, malgré tout, des qualités.
Ce dernier, en portant ainsi le manteau d’aimable compositeur qu’il est devenu par cette nomination, et ayant découvert l’énormité des tâches auxquelles il doit faire face, a estimé que la meilleure alternative qui s’offre à la situation, c’est le dialogue avec Iyad et Kouffa tel qu’il ressort d’ailleurs dans une des propositions du DNI.
Evidemment, ce choix divise, mettant en conflit oratoire entre ceux qui soutiennent que ces derniers sont l’œuvre de tellement de morts de personnes qu’ils ne méritent pas d’être approchés pour un dialogue et ceux qui concèdent que c’est aussi une voie indiquée à l’effet d’arrêter l’hémorragie des tueries gratuites et sauvages.                                                                                                                                    Leurs farouches ennemis désormais, tout en se demandant sur quoi dialoguer avec des terroristes qui sont plus que jamais déterminés à instaurer la charia dans un Pays laïc, réclament irréversiblement leur tête à tout prix
Le Professeur sait maintenant, et ce n’est pas à négliger, que la réalité de l’horreur du nord au centre s’appuie sur plusieurs forces centrifuges qui se diluent les unes sur les autres. En cela, sans les forces en provenance de divers horizons dont l’épicentre est Kidal et Iyad, Amadou Kouffa pèse peu. Chaque fois qu’il nourrit la pensée de perpétrer des attaques, il fait appel à Iyad  qui le fait renforcer par ses hommes parmi lesquels on rencontre des terroristes les plus aguerris d’EIGS, de certains de la CMA et d’autres mercenaires de gros calibre dont certains sont européens et d’autres nationalités blanches, et vice-versa. Pour le mal, ils sont soudés et ne se lâchent pas d’une semelle, de la frontière de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad, et tout dernièrement le Burkina Faso, après la chute de Compaoré. Et ce qui est plus terrifiant, parmi ceux qui crient très fort à l’hégémonie terroriste, beaucoup de la zone des conflits sont leurs complices dévoués et leur filent des renseignements capitaux. Il y en a également, qui les acceptent à cause de l’application correcte de la justice, ou parce qu’ils pensent simplement qu’ils sont musulmans, en n’occultant qu’ils tuent même dans les mosquées.. De la sorte, au sein des armées régulières, des traitres intelligents sont camouflés. Comment, se pose-t-on la question, venir à bout de la terreur qu’est celle des populations la plupart innocentes ?
Par rapport à ce choix de dialogue préconisé par le Pr. Dioncounda Traoré, des voix discordantes, sans preuve, attribuent au Président de la République et au Ministre Tiéble Dramé un refus catégorique. Même si ce dernier, lors de sa conférence de presse, a semblé désapprouver l’approche du Pr, celui-là, c’est-à-dire le Président, n’en a pas pipé un mot publiquement, avant de se raviser plus tard.
La seule vérité que l’on peut retenir en considération de la position des Etats-Unis, qui ont fiché les deux terroristes susnommés sur leur liste noire, et la France, qui a déclaré inopportun tout dialogue avec eux, et même l’ONU, est que la Communauté Internationale n’approuve aucune amabilité à leur égard. Cependant, l’on ne doit pas craindre que les Etats-Unis, face à l’intransigeance des Talismans en Afghanistan, se soient résolus au dialogue afin de sauver la face.
En tout cas, le Pr. n’a pas caché sa décision d’avoir déjà envoyé des émissaires auprès  des terroristes, si c’est une possibilité de mettre un terme à l’hécatombe dont vivent au quotidien les Maliens. Maintenant, il reste de savoir, par leur réaction, s’ils consentent à revenir à de meilleurs sentiments en déposant les armes et en renonçant à leurs visées extrémistes. A la connaissance des gens, jusqu’ici ils n’ont pas manifesté une volonté favorable à la paix souhaitée par tous. Comme les Anglais le disent, watt and see.

MACRON FACE A L'OPINION

Macron, Président de la République française, en marge du dernier sommet de l’OTAN, a convoqué, le mot n’est pas fort, les Chefs d’Etats du G5 sahel, en vertu de la tutelle qu’il exerce sur eux, pour venir immédiatement chez lui à l’effet d’éclaircir, selon lui, leur position relativement à l’intervention de Barkhane, parce que la France est en train de perdre de sa notoriété, et par ailleurs, son ascendance sur des Pays qu’il pense totalement acquis à sa cause, quels que soient son comportement, ses déviances.
En effet, la France était intervenue énergiquement en militaire, au moyen d’une force baptisée Serval,   au Mali ,sur demande ,dit-on, des autorités de transition de l’époque, afin d’empêcher la progression vers le sud  des djihadistes qui avaient des visées expansionnistes sur l’ensemble du Pays. Mais cette intervention qui avait reçu la bénédiction de tous, principalement des Maliens qui n’ont pas manqué de manifester leur reconnaissance lors de la visite de François Hollande au Mali ,s’est transformée en cauchemar, depuis que les Chefs de la force suscitée ont interdit à la seule zone de Kidal aux forces maliennes avec lesquelles pourtant elle a libéré les autres zones du conflit. Avec le recul, cette façon d’agir a été mal perçue par le commun des Maliens. La suite des évènements ont fini par prouver à la grande majorité que le supposé sauveur était en train de jouer pour ses intérêts propres, en droite ligne de ce qu’avait dit Jacques Chirac, l’un des meilleurs Français à cause de sa franchise. Cette pensée a fait son chemin quand les djihadistes et affidés comme MNLA, HCUA et MAA dissident ont été invités à la table. Qui veut faire croire  que HCUA n’est plus Ansar Eddine de Iyad Ag Ghaly ?  Ce dernier, par la volonté supposée de la France, demeure une aiguille dans le fouin, ou dans le sable.
D’autres faits sont venus par la suite entretenir des suspicions qui n’encouragent pas la confiance. Par exemple, la visite du Premier Ministre, Moussa Mara, à Kidal, qui a été soldée par un carnage. Des djihadistes ont attaqué avec lui des Ministres de la République, et égorgé des Préfets et Sous-Préfets, sans que Barkhane, qui a pris la relève de Serval, et la Minusma, qui est venue en remplacement de MIsma, n’éclaircissent leur position. Ce fut le cas quand l’armée a repris le Gouvernorat de Kidal à  Mnla et complices djihadistes, à la suite des affrontements intervenus lors de cette visite. Les djihadistes défaits, il semble que la force Barkhane est venue à leur rescousse leur permettant d’avoir le dessus sur l’armée malienne, en sous marin. Tout autant, les gens ne comprennent pas la réaction des forces Barkhane et de la Minusma quand ,à Anéfis, non loin de Kidal, le Gatia, force d’auto-défense favorable au Mali, s’est fait de sa chose les forces du mal. Non seulement ceux qui sont sensés venir secourir le Pays lui ont interdit tout accès, elles  ont remis les djihadistes en position de force. Pour les Maliens l’ami de ton ennemi est ton ennemi. Cette assertion est défendable partout. Le Mnla et thuriféraires ont commis beaucoup de crimes et sont à l’origine de la déstabilisation du Mali, pour une cause injuste. Ce scénario s’est répété le jour où le même Gatia  a chassé Mnla de Ménaka qu’il suffoquait. Donc, dans l’entendement populaire, les forces internationales ne bombent le torse que quand l’ennemi du Mali perd du terrain. Elles ne font rien pour aider le pouvoir de Bamako à recouvrer l’ensemble de son territoire, et, en l’occurrence, à renforcer son autorité.
Nous ne le dirons jamais assez, la force Barkhane est vue comme émanation d’une puissance mondiale, dotée de moyens matériels et logistiques conséquents pour faire face au terrorisme qui gangrène le Nord du Mali et l’endiguer. C’est cette preuve que les Maliens  soutiennent  lorsque Serval en quarante (40) huit heures a anéanti tous les espoirs des obscurantistes qui, ayant pris les bastions forts de l’armée malienne à Konna et Diabaly, se préparaient à donner l’assaut sur Bamako., qui croit  que Serval en formule réduite ne peut pas réaliser plus que Barkhane, avec quatre mille cinq cent hommes ( 4500). Barkhane est accusée de se comporter en territoire malien comme une force d’occupation qui n’écoute que sa voix au profit exclusif de la France. Elle agit en solo et empêche toute initiative aux Famas qu’elle a royalement infiltrées.
Ce sont les mêmes reproches qu’on tient contre la Minusma. Alors que l’impression fait croire jusqu’ici que Misma aurait fait mieux si elle avait suffisamment de moyens, la Minusma , fondée sur différentes résolutions, qui disent presque la même chose,  dont la plupart ont été initiées par la France, en rappel, la résolution 2056 (2012), la résolution 2071 (2012) et 2085 (2012, suivies de la résolution 2100 du 25 avril 2013, la résolution 2164 du 25 Juin 2014, la résolution 2227 du 29 Juin 2015, la résolution 2295 du 29 Juin 2016, la résolution 2364 du 29 Juin 2017, la résolution 2374 du 08 Septembre 2017, la résolution 2391 du 09 Septembre 2017, la résolution 2423 du 03 Juillet 2018 et enfin la résolution 2480 du 02 Juillet 2019, se cantonne dans un rôle qui ne favorise pas la résolution de la crise, à croire qu’elle est une demoiselle d’opérette, appelée à faire des œuvres caricatives. Elle est plus propre à l’humanitaire , à la place du Gouvernement malien, que de soutenir celui-ci à ramener la paix. A la date d’aujourd’hui, la Minusma  compte treize mille deux cent quatre vingt neuf (13.289 ) militaires et mille neuf cent vingt (1920) policiers, et malgré tout les tueries s’accentuent ,y compris contre les civils , et au pire, contre les femmes, les enfants et les vielles personnes. Les djihadistes ont même trouver le champ libre de venir opposer des populations qui vivaient en symbiose depuis des millénaires d’années, en traversant cette force d’interposition, en théorie,  Elle-même, elle se fait tuer en nombre comme Barkhane a laissé tuer les deux journalistes français, Chislaine Jupond et Claude Verlon.
Ce qui est évident, Kidal n’est pas sous contrôle du pouvoir malien et tout se trame dans cette zone comme l’a dit Ousmane Issoufou, le Président de la République du Niger. Personne ne sait, à part Mnla et ses djihadistes , Barkhane et Minusma, ce qui s’y passe. Ceux qui y ont intérêt sans le Mali font tout pour maintenir le statu quo. C’est pourquoi il n’y a eu aucune réaction significative quand la CMA s’est retirée  du comité de suivi de l’accord (csa) parce que le Gouvernement a annulé une réunion qui devait se tenir à Kidal. Il saute à l’œil que chaque fois que les efforts conjugués ont permis de voir le bout du tunnel, la CMA a trouvé prétexte pour remettre en cause les acquis de la paix et ont fait volte-face. Ainsi, avec le temps, les Maliens se sont rendus compte que les dirigeants de la CMA sont des hâbleurs qui se permettent de caprices grâce à leur soutien  en dehors duquel ne se trouvent pas les forces internationales. Ils se servent en guise de l’accord d’Alger qu’ils savent difficile d’avaler dans ses dispositions actuelles parce qu’il peut conduire à la partition du Mali.
Enfin, toutes les raisons mises ensemble, ont conduit à cette crise de confiance entre les autorités françaises et les Maliens, qui demeurent conscients que tous les Français de bonne souche n’approuvent pas la politique qui est menée actuellement, en leur nom, au Mali. Un ex-Ambassadeur de la France a affirmé, sans ambages, que la force Serval a donné Kidal aux séparatistes.
Et le jeunot Macron  en bon élève de Sarkhozy, réalise de plus en plus que le cas malien est une  patate très chaude qui peut casser les ailes du plus puissant que l’on soit. Il voit le peuple, excédé, réclamer la Russie, alors que le mali est une de leurs anciennes colonies, et  les partenaires occidentaux et autres en froid quand il demande leur solidarité. Alors, il se perd dans des affirmations, comme l’Otan est d’une mort cérébrale. Le coût de la guerre et les pertes en vies humaines qu’elle engendre est insoutenable. Mais comment sauver la face sans être ostensiblement ridicule. Un adage de chez nous dit qu’il ne faut pas se voir éléphant et tomber plus bas qu’un crapaud. De tout ce qui précède, cela fait rire de le voir venir demander à des Chefs d’Etat en mal d’éclaircir leur position. S’ils n’étaient pas truffions, frileux devant lui, à cause de la peur de perdre le pouvoir, il lui aurait dit en face qu’ils n’ont plus qu’assez des simagrées, des faux-fuyants auxquels la France se livre à leur égard, représentée par  lui et notamment  Jean Yves Drian,  en gardant Kidal telle qu’elle est aujourd’hui et empêchant par ricochet le désarmement total  de tous ceux qui végètent tout autour de celle-ci. Sinon comment admettre qu’elle (Kidal) soit ouverte à tout, aux trafics de tous ordres, d’armes, de drogue et même de personnes,  aux terroristes et djihadistes venant de tous horizons ? La solution rapide et efficace sera de balayer toute cette racaille qui ne fait pas de la dentelle en tuant des innocents, de permettre au pouvoir malien de retrouver toute sa plénitude dans l’ensemble de son territoire. L’opinion malienne qui crache actuellement au passage des forces internationales pourra  changer à cette condition.
Sinon, au demeurant, compte tenu de la situation actuelle, la France ne doit pas fuir en abandonnant la Minusma, qu’elle s’était engagée à protéger, et le Mali à leur sort.
Le Mali est un vieux Pays qui sait reconnaître ses amis. Il suffit de le comprendre pour en profiter.