ENERGIE DU MALI: LA MINISTRE SOUS LA TOURMENTE

” La nouvelle ministre de l’énergie et de l’eau s’appelle Bintou Camara. Sa première mission sera sans doute de faire face aux problèmes d’approvisionnement des Maliens en eau et électricité.” 

C’est en ces termes que la Primature définit d’entrée sa mission. On se passe de tous les qualificatifs élogieux qu’elle porte. On retiendra cependant qu’elle a piloté un audit sur la Société de l’Energie du Mali (EDM-SA) qui lui a valu, en plus de son expérience riche, d’être nommée à la tête du Département sensible chargé du domaine.
Mais, sans qu’elle soit fautive, l’on découvre que mener un audit et diriger le Département y lié font deux. Ainsi forte des informations personnelles qu’elle détient sur l’EDM-SA, elle n’alla pas du dos de la cuillère. Elle voulut s’attaquer sans chiffrier au mal qui ronge cette structure depuis l’avènement de la démocratie dans le pays, sachant que la lutte n’était pas gagnée d’avance puisque plusieurs cadres des plus valeureux y ont laissé leur verbe. Soit ceux-ci ont été confrontés à la complexité de la gérance, soit sont devenus complices de pratiques mafieuses qui y ont désormais pions sur rue difficiles à endiguer.

L’affirmation selon laquelle cette brave dame n’est pas fautive de la bancroche de cette structure d’importance capitale sur tous les plans de la vie du pays, social, économique, politique, sécuritaire, trouve son fondement dans le laisser-aller qui l’avait couverte depuis plus de dix ans. Elle était une vache laitière distribuant sans compter du lait à la ronde, à tous ceux qui parvenaient à avoir une chance d’intégrer ses mailles. Elle était venue (Ministre), donc, au moment où elle était déstructurée (EDM-SA), endettée jusqu’au coup. A regarder de près, il est facile de se rendre compte, tout avait été mis en place pour aboutir à un tel résultat lamentable, crottable.
Par exemple, au lieu de vivifier les barrages hydroélectriques, d’appeler les centrales solaires ou éoliennes, ou d’utiliser le fuel, les responsables jusqu’ici de l’EDM-SA ont préféré penser pour le gaz oil qui consomme énormément, parce que l’utilisation du gaz oil presqu’en exclusif permettait au mieux de détourner des quantités considérables de litres,  voire des citernes entiers. Ainsi, du sommet à la base, en tout cas toute la chaîne impliquée dans la réception de ce carburant, les sous sont partagés. Madame le Ministre, en terrain connu, l’affirme, et récemment des malfaiteurs avaient été arrêtés à Kolokani en train de chercher à vendre ce gaz oil de l’EDM. Ce n’est pas tout. L’EDM-SA était une telle pègre que mêmes les pièces de rechanges sont sources de malversations.Des anciennes pièces sont présentées comme neuves ou sont achetées en deçà  de la capacité recherchée. Le cas le plus fulgurant, c’est celui qui a floué, abandonné en plein vent, le Président de la Transition lui-même qui s’est délesté d’une somme rocambolesque de six milliards en vue de mettre un terme à la situation actuelle de délestage qui a tendance à devenir chronique. A sa grande surprise, il apprit que son argent qui pouvait acquérir 27 groupes électrogènes en Turquie et de très bonne qualité a été éludé pour acheter des groupes électrogènes de piteuse qualité au Nigéria dont 13 ont brûlé à l’essai. Jusqu’ici l’identité de ce fournisseur véreux n’a pa été déclinée, encore moins la destination de quarante neuf citernes qui ont disparu dans la nature sans laisser en ce moment de traces visibles, puisque le dossier qui semble être dans les mains de la Justice n’a pas d’abord connu son épilogue. A ce niveau, l’instruction est sécrète. Et la Ministre se demande comment elle s’est retrouvée dans un tel engrenage où pullulent des gens les plus malhonnêtes, en ignorant ou omettant qu’à l’heure où nous nous trouvons il n’y a plus rien d’étonnant d’un malien lorsqu’il s’agit de voler son prochain, surtout l’Etat. Bien de relations à présent sont fondées sur ces fins.
C’est pourquoi, elle ne peut qu’être étonnée des récriminations dont elle fait objet. Des esprits qui pensent être plus malins, lui reprochent d’avoir dénoncer directement, sans intermédiaires, les constats qu’elle-même a vécus, alors qu’ils ne connaissent pas mieux qu’elle  de ce qui se trame dans la société. Qui est mieux placé qu’une Ministre de la République pour dénoncer des malveillances dont elle est témoin oculaire et pour lesquels elle a eu à faire  un audit? D’autres l’accusent d’avoir été maladroite parce qu’elle a appelé le chat par le chat. C’est ainsi que les syndicats scabreux à souhait-pour ce service il existe deux syndicats qui disent la même chose-demandent la tête de la Ministre parce qu’ils croient qu’elle a traité tout le personnel de voleur tandis que nulle part dans ses déclarations cela ne ressort. Leur attitude est aisée à comprendre parce que, comme l’a si bien dit un des secrétaires généraux, beaucoup parmi eux ne sont pas totalement blancs dans la ruine de l’EDM-SA. La plupart savait ce qui se tramait, mais jamais aucune dénonciation n’a été enregistrée, à cause du profit. Le pire, ce qui n’est pas fondé pour le moment, des Maliens soutiennent que c’est le courroux provoqué par les déclarations de la Ministre que les délestages se sont amplifiés sous forme de vengeance.
Aussi, il est demandé de la Ministre une communication assidue qui aura l’avantage de fixer les populations qui supportent de plus en plus mal les coupures intempestives d’électricité. C’est vrai, l’électricité constitue une denrée rare parce que d’elle dépend la survie de plusieurs personnes. Sans elle, une quantité inestimable de maliens n’a pas sa pitance du jour. Sachant bien sûr tout l’effort qu’elle fournit, on souhaite qu’elle hate la cadence en vue du retour à la normale du service de l’électricité.
Les plus hautes autorités doivent lui prêter main forte même si l’on n’ignore pas que les charges sont énormes et le programme afin d’y aboutir est vaste. La réalisation de centrales nucléaires ou solaires n’est pas de la tartine qui s’avale en un laps de temps.

CÔTE D’IVOIRE: GUILLAUME SORO ET SON RETOUR DIFFICILE DANS SON PAYS DONT LE POUVOIR ACTUEL LUI EST HOSTILE

Ces derniers temps, Guillaume Soro réapparaît sur la scène internationale et fait parler de lui. Alors qu’il était très récemment menacé de kidnapping, d’enlèvement, voire au moindre mot d’arrestation, en Turquie, où se serait rendue la Procureure de la Cour d’appel d’Abidjan à ses trousses,  il débarque au Niger un pays dirigé par une transition comme au Burkina Faso et au Mali, des pays avec lesquels, présentement, Alassane Dramane Ouattara ne tisse pas le parfait amour.

En effet, on retiendra que ce dernier, afin de faire valoir sa désapprobation contre le coup d’Etat au Mali, a tenté tous les coups pour chaparder sa réussite. On n’oublie pas l’affaire des quarante neuf mercenaires qu’il avait fait entrer dans le pays pour destabiliser le pouvoir d’Assimi Goïta.

La même réprobation a été dirigée contre Ibrahim Traoré, le Président de la transition burkinabé. On le soupconne d’avoir ourdi un coup d’Etat contre celui-ci. D’ailleurs, deux gendarmes ivoiriens sont dans les mains des autorités judiciaires burkinabés pour des faits allant dans le sens d’une destabilisation.

Le cas de Tchani, le Président de la Transition du Niger, se passe de tout commentaire. Alassane Dramane Ouattara a mis poingts et pieds joints pour convaincre les pays de la CEDEAO de constituer rapidement une force armée d’intervention à l’effet d’attaquer ce pays supposé frère avec toutes les conséquences qui pouvaient en découler, avec seul but de restaurer Bazoum, le Président déchu avec la bénédiction des Nigériens, dans son fauteuil présidentiel contesté.

Donc, l’on comprendrait que Guillaume ait choisi ces pays pour exprimer son intention qui ne plaît pas à Ouattara et qui y voit un complot en préparation contre lui.

Ainsi, la seule déclaration essentielle que Guillàume Soro a tenue et qui est reprise en boucle par la chaîne nationale nigérienne, et sommairement par les chaînes internationales, il informe de sa décision ferme de rentrer dans son pays duquel il est en exil depuis près de cinq ans. 

Cet exil est intervenu, à la suite d’une discorde entre lui et Ado. Il avait senti qu’après tous les sacrifices consentis pour que le pouvoir actuel soit, ce dernier n’entendait pas le désigner comme son successeur. Aussi, démissionna-t-il de la Présidence de l’Assemblée et refusa d’adhérer au RHDP. S’en suivit un bruit de casseroles auquel il prétend avoir échappé de peu.

Depuis le 23 décembre 2019, il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international qui n’a jamais été exécuté, puisque la justice ivoirienne l’avait condamné en 2020 à vingt ans de prison par contumance, peine qui fut alourdie en peine à perpétuité par la Cour d’assises d’Abidjan  en 2021 pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ayant appelé à une insurrection contre la réelection d’Ado, à Paris où il était installé, il fut déclaré indésirable. Donc, avec cette menace d’arrestation permanente, et des attentats dont il soutient être victime, et pour y échapper, il erre.

Alors, étant donné que rien ne filtre des entretiens qu’il a eus en tête-à-tête avec les Chefs d’Etats de l’AES, il est difficile de penser de la part de ceux-ci une aide suffisante que de lui souhaiter bonne chance et ne pas s’opposer à son entreprise tant Ado est nuisible. Il n’est pas clair qu’il fasse revivre les évènements de 2010. Tout autant, l’idée ne se précise pour afirmer qu’il est un pion de la France, même s’il y a des présomptions découlant de la possibilité qui lui est oferte de circuler dans l’espace Schegen sans inquiétude majeure. 

Ce qui est sûr, il a toujours nourri l’ambition affichée de venir à la tête de l’État. Pour cette fin, il ne recule devant aucun obstacle, notamment que trois de ses proches viennent d’être  élus aux dernières communales. 

Il est intéressant de savoir si au cas où il parvenait à ses fins, il acceptera de réjoindre le groupe des pays de l’AES.

De toute façon, il n’y a pas de vérité que le temps ne révèle pas, comme l’avait affirmé Jean Jacques Rousseau. 

EL HADJI GENERAL GAMOU, GOUVERNEUR DE KIDAL

El Hadj Ag Gamou est né dans une famille de bergers en 1964 à Tidermène, dans le cercle de Ménaka. C’est un touareg Imghad, une tribu vassale selon l’organisation traditionnelle de la société touarègue. En 1980, à l’âge de 16 ans, il rejoint l’armée libyenne au sein de la Légion verte, il y rencontre notamment Iyad Ag Ghali. Après une année d’entraînement en Libye, puis six mois en Syrie auprès des forces spéciales, il est engagé dans la guerre du Liban aux côtés des Palestiniens. Après plusieurs années de guerres, il regagne un temps la Libye, puis il prend part au Conflit tchado-libyen. 

 La rébellion de 1990-1996: Gamou regagne le Mali en 1988. Lors de la rébellion touarègue de 1990-1996, il rejoint les rebelles et combat au sein de l’Armée révolutionnaire de libération de l’Azawad (ARLA)1.

En 1994, il se brouille avec Iyad Ag Ghali, chef du MPA. La première femme d’Ag Gamou s’était par la suite remariée avec Ag Ghali, mais la cause de cette dispute trouverait plutôt son origine dans des rivalités et des ambitions personnelles. En février, Gamou kidnappe Intallah Ag Attaher, l’Amenokal des Ifoghas, la tribu d’Ag Ghali. L’Amenokal est ensuite relâché mais cette action n’est pas pardonnée par les Ifoghas.  

L’armée malienne satisfaite des accords de paix de 1996, Ag Gamou rejoint la même année les forces armées maliennes. Formé à l’école militaire de Koulikoro, il est affecté à sa sortie, à la région de Ségou en tant qu’officier d’état-major.

En 1999, lors de la guerre civile sierra-léonaise, il prend part en tant que casque bleu à la Mission des Nations unies en Sierra Léone. De retour au Mali en 2000, il est décoré de la médaille de la valeur militaire et est promu au grade de lieutenant-colonel.

En 2001, il est affecté à Gao, puis il prend le commandement de Kidal en 2005. 

 La rébellion de 2007-2009: De 2007 à 2009, dans la région de Kidal, Gamou affronte la rébellion touarègue de l’ATNM menée par Ibrahim Ag Bahanga. Il mène l’opération Djiguitugu et détruit les bases des rebelles.

Homme de confiance du président Amadou Toumani Touré, il est nommé en 2010 chef d’état-major particulier adjoint. Il encourage le président à nommer des Arabes et des Touaregs à des postes clés dans le Nord.

Selon des sources militaires et diplomatiques, il aurait cependant couvert des personnes liées au trafic de drogue. En 2012, des habitants de Gao l’accusent notamment d’avoir laissé filer un grand commerçant arabe Lemhar, Baba Ould Cheikh, le maire de Tarkint lié à l’affaire d’« Air Cocaïne », lorsqu’en novembre 2009, un Boeing 727 venu du Venezuela chargé de cocaïne avait atterri dans la région de Gao. En 2015, la fille de Gamou épouse Chérif Ould Taher, un autre Arabe Lemhar également lié à l’affaire d’« Air Cocaïne ». 

 La rébellion de 2012:  Bataille d’Aguel’hoc, Bataille de Tessalit, Combat de Tinsalane et Bataille de Kidal (2012).
En 2011, lors de la guerre civile libyenne, 2 000 à 4 000 soldats touaregs ayant quitté l’armée de Khaddafi regagnent le Mali. Le président Amadou Toumani Touré charge alors le colonel Ag Gamou de rallier ces hommes à l’armée malienne afin d’éviter qu’ils ne rejoignent les groupes rebelles. La mission réussit partiellement, de nombreux « Libyens » rallient l’état malien, mais d’autres contribuent à la formation du MNLA.

El Hadj Ag Gamou est colonel-major au nord du Mali lorsque débute la Rébellion de 2012, il commande alors la garnison de Kidal. Le 18 janvier, Aguel’hoc est attaquée, elle tombe aux mains des rebelles le 24 et sa garnison est massacrée. Le lendemain, les renforts venus de Kidal et commandés par Gamou reprennent la ville, que les rebelles abandonnent sans combattre.

Début février, Gamou tente de briser le siège de Tessalit et, le 11 février, venu de Kidal, il affronte les rebelles lors du combat de Tinsalane. Les deux camps revendiquent la victoire. Mais un mois plus tard, Tessalit tombe aux mains des insurgés.

Fin mars 2012, il commande les forces maliennes à Kidal, fortes de 500 à 600 hommes, lorsque la ville est attaquée le 26 par Ansar Dine et le MNLA. Le 29, Ag Gamou abandonne la ville et se replie avec ses forces vers le sud. Le 31, alors que le même jour, Gao était envahie par les rebelles, les forces de Gamou sont encerclées par les combattants du MNLA. Gamou fait alors savoir qu’il accepte la proposition du MNLA de rejoindre ses rangs. Il s’agit cependant d’une ruse, Gamou refuse que les 204 soldats de sa troupe originaires du sud du Mali soient livrés comme prisonniers de guerre. Puis il se porte avec ses hommes vers le Niger. Arrivé à 100 kilomètres de la frontière, il appelle le consul du Mali au Niger par téléphone satellitaire pour lui demander de préparer l’arrivée de ses hommes originaires du sud afin qu’ils puissent être rapatriés vers Bamako, via le Burkina Faso. Par la suite, Gamou se replie lui-même au Niger avec sa famille et sa milice touarègue, il fait alors savoir au gouvernement malien que son allégeance au MNLA déclarée sur RFI était une manœuvre ayant pour but de s’enfuir et qu’il est prêt à reprendre le combat.

Le 2 décembre 2012, à Niamey, Ag Gamou est la cible d’une tentative d’assassinat par un jeune djihadiste. L’homme tire trois ou quatre balles, deux blessent à la cuisse le garde du corps du colonel, l’autre ricoche sur son téléphone portable. L’assaillant, qui se réclame d’AQMI, est cependant maîtrisé par Gamou, son garde du corps et son chauffeur. 

 Contre-offensive de 2013: Gamou reste 10 mois au Niger, mais en janvier 2013 l’armée française lance l’Opération Serval au Mali. Il prend alors part à la reconquête du nord du Mali à la tête de sa milice forte de 700 hommes, dont 500 Touaregs Imghad, progressivement intégrée à l’armée régulière. Le 15 janvier 2013, il prend Ménaka sans combattre avec une colonne de 77 pick-up et huit blindés BRDM-221.

Vers fin janvier ou début février, il arrive à Gao, prise quelques jours plus tôt par les Français. Le 12 février, les forces maliennes du colonel Ag Gamou et les troupes françaises reprennent le contrôle de la ville de Ménaka sans livrer de combats avec le MNLA qui abandonne la ville après y être entré le 5 février. Quatre rebelles sont cependant arrêtés le 9 février22. Le MNLA accuse la France d’avoir tendu un guet-apens à Abdoul Karim Ag Matafa, ministre de la Santé du conseil transitoire de l’État de l’Azawad, et trois autres combattants rebelles et menace d’user de représailles avant de se rétracter quelques heures plus tard.

Le 21 février, Gamou est engagé directement avec sa milice contre les djihadistes du MUJAO lors de la quatrième bataille de Gao.

Fin février, il détache 19 hommes de sa milice qui servent de guides aux soldats français dans l’Adrar des Ifoghas, lors de la bataille de Tigharghâr.

En mars, il est un temps rappelé à Bamako.

Le 5 juin, avec le colonel-major Didier Dacko, il s’empare d’Anéfif, défendue par le MNLA.

Le 2 septembre 2013, El Hadj Ag Gamou est élevé à la dignité d’Officier de l’Ordre national du Mali. Le 18 septembre, il est promu au grade de général de brigade.

Dans la nuit du 18 au 19 novembre dans le village d’Intakabar, à Djebok, deux membres de sa famille sont assassinés : un vieillard de 70 ans et une petite fille de 3 ans. Une femme d’environ 70 ans et une petite fille d’une dizaine d’années sont également blessées. Alors présent à Bamako, Ag Gamou affirme que les meurtriers sont des Peuls du MUJAO. 

 Combats à la tête du GATIA  : Bataille de Kidal (17 mai 2014) et Bataille de Kidal (21 mai 2014).
Les 17 et 21 mai 2014, il commande les forces maliennes lors des deuxième et troisième bataille de Kidal. Il est cependant battu, et les groupes armés rebelles reprennent le contrôle de la ville de Kidal. Le 21, Gamou perd son principal lieutenant, le colonel Fayçal Ag Kiba qui est tué lors des combats.

En août 2014, Gamou fonde une nouvelle milice loyaliste pour s’opposer aux rebelles, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA). Il demeure cependant général dans l’armée régulière et ne revendique pas officiellement son appartenance au GATIA. Cependant il est critiqué par plusieurs membres du gouvernement et de l’armée qui lui reprochent d’agir à sa guise en fonction de ses intérêts et de ceux de sa tribu. Si le président Ibrahim Boubacar Keïta se méfie de lui, il garde cependant le soutien du général Didier Dacko, chef d’État-major général des armées. 

 Bataille de Kidal (2016).
Après des affrontements sanglants, le GATIA et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) concluent la paix le 16 octobre 2015 lors des  « pactes d’honneur ». Les 1er et 2 février 2016, entre plusieurs centaines et un millier d’hommes du GATIA menés par Ag Gamou entrent à Kidal avec le consentement de la CMA. Gamou s’établit lui-même à Takalote, à 30 kilomètres au sud-est de Kidal. Cependant après une phase d’apaisement, la situation dégénère à nouveau en juillet 2016, et des combats éclatent entre les Imghads du GATIA et les Ifoghas du HCUA. Ces derniers prennent l’avantage et chassent les troupes de Gamou de la ville.

Le 1er juin 2017, après une attaque contre un poste militaire à Abala, au Niger, les djihadistes de l’État islamique se replient au Mali. Mais ils sont alors attaqués par l’armée malienne, l’armée française et les miliciens touaregs du GATIA et du MSA. En réponse, Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, le chef de l’EI au Sahel, accuse dans une missive les Touaregs imghad et daoussahak d’être les complices de la France et du Niger, et menace particulièrement les chefs du MSA et du GATIA : Moussa Ag Acharatoumane et El Hadj Ag Gamou.

Le 4 septembre 2019, le général de division Ag Gamou est nommé Inspecteur général des armées et services maliens. Il est débarqué de son poste par Assimi Goïta en décembre 2021.

Début juin 2022, Gamou est grièvement blessé au torse et au bras lors d’une embuscade de l’État islamique dans le Grand Sahara lors de la bataille d’Andéramboukane.
Et aujourd’hui, mercredi 22 novembre 2023, il est nommé Gouverneur de la Région de Kidal, en remplacement de Monsieur Sissoko qui s’est entremêlé les pinceaux avec les terroristes contre le Mali.
Gamou est un Officier supérieur valabe, en qui notre confiance n’est pas en doute depuis qu’il a choisi le camp de la légaité. Il a subi beaucoup de récriminations à cause de ce choix.
Nous lui souhaitons beaucoup de chance en espérant qu’il va réussir, puisqu’il était chef de zone militaire pendant les évènements de 1992.Il était même dans le cercle restreint d’ATT.

KIDAL, LE RECIT D’UNE EPOPEE FAMA

La fibre patriotique du malien a refait spontanément et davantage surface à l’annonce de la reprise de Kidal par les autorités de la transition, en tête son excellence Assimi GoÏta, Chef de l’Etat, le 14 novembre 2023, au point d’éclater une allégresse générale dans tous les coins et recoins du pays, parce qu’en latence, il y avait des faits insupportables pour tout bon sens par l’arrogance d’une seule famille, la famille Intalla. 

L’on se rappelle que Iyad Ag Galy, produit de cette famille suscitée, en faveur des accords de Tamarachek, avait été nommé conseiller des affaires du nord à la Présidence de la République, fonction qui lui ouvrit les portes de l’Arabie Saoudite en tant que Consul. C’est de là qu’il fut retourné contre le Mali par des lobbys pour des raisons autres qu’islamiques comme ils lui avaient fait croire au début. Rentré au bercail avec des motivations erronées, avec les promesses de soutien matériel et financier, il entreprit la sensibilisation de ses parents Ifhogas contre la gouvernance des autorités de Bamako. Il ne manquait pas d’arguments fallacieux qu’il tirait de la rébellion de 1963 dont il prétendait avoir perdu beaucoup de parents proches, de la discrimination dont faisait l’objet sa région qui ne bénéficiait pas des mêmes actions de développement que le sud du pays. A ces prétextes, celle qui satisfait ses commanditaires, il mit en exergue la question religieuse de laquelle il reprochait aux musulmans maliens la mauvaise pratique. 
 Ainsi, débuta l’arrivée de prétendus djihadystes d’un peu partout, parmi lesquels des ex-combattants de l’armée de Kadhafi, à la suite de l’assassinat de celui-ci par une coalition des armées de l’OTAN, dans les abords de Kidal. Ceux-ci y installèrent une base qui n’inquiétait pas outre mesure les autorités jusqu’au jour où six ressortissants européens dont des allemands furent enlevés. Pour faire face à cette nouvelle situation, sur pression des occidentaux, des patrouilles furent entamées. Mais les enlèvements continuèrent de plus belle. L’affaire Camate est là pour nous rafraichir la mémoire. Les autorités ignoraient, entretemps, que des connexions entre ces djihadistes et Iyad et ses hommes et le MNLA étaient en train d’être tissées. A la suite de quelques escarmouches avec l’armée, la coalition djihadiste-Iyad-MNLA déclencha des hostilités contre tous les symboles de l’Etat, au moment où l’armée était dépourvue de tout, n’avait ni d’hommes de la situation, ni de matériel, ni de logistique. Le Mali commença à enregistrer les attaques les plus criminelles dont celle d’Aguelhok au cours de laquelle plus d’une centaine de soldats en cours de munitions furent froidement tués. En quelques jours, ils occupèrent un tiers du territoire du Mali. L’on n’a pas besoin de relater ici les affres de cette occupation. 
Ayant maintenant poussé suffisamment d’ailes, ils décidèrent, avec des complicités internes et externes, de s’emparer de tout le reste du territoire. J’étais dans mon bureau, à Sévaré, le 10 janvier 2013, quand un agent de la Cour vint m’informer que la ville de Konna a été prise par les djihadistes, et que tous les serviteurs de l’Etat étaient en train de fuir vers Bamako ; qu’ils entreront à Sévaré le lendemain vendredi dont la direction des prières dans les mosquées seront assurées par eux.
Ici, je vais marquer une pause pour magnifier la bravoure de nos soldats qui se battaient alors qu’ils n’avaient même pas de bonnes chaussures. Ceux-ci s’étaient battus corps et âme, et avaient tués beaucoup parmi eux en les affaiblissant, sinon ils seraient entrés à Sévaré le même jour des affrontements. Au niveau de Barbé-Sévaré, un peloton prêt à donner sa vie au lieu de fuir, avait intimé à tous de n’embarquer aucun militaire en fuite. 
C’est pourquoi, je reste sceptique sur la possibilité de progression des djihadistes jusqu’à Bamako, tant les obstacles étaient énormes, sauf qu’avec le recul, eu égard à son comportement et ses déclarations actuels, l’on est en droit de penser qu’ Oumar Mariko et ses compagnons qui avaient tenté de créer des troubles à Bamako en ce moment même la voulaient. 
Mais, déjà à Sévaré, beaucoup de jeunes étaient sortis pour soutenir par tous les moyens l’armée. Ces derniers étaient prêts à former des barrières, d’être même, s’il faut, des chairs à canon. 
Et alors, pendant qu’ils (les terroristes) se regroupaient et attendaient des renforts, Serval entra en danse et anéantit leur espoir. En moins d’une semaine, tout le nord fut libéré avec les militaires maliens excepté à l’entrée de Kidal où ces derniers reçurent l’ordre de rebrousser chemin, en tout cas de ne pas y rentrer même si cette interdiction n’était pas opposée aux éléments des forces armées tchadiennes que la France a amenées dans son sac puisque disposées à obéir au doigt et à l’œil aux injonctions venant de celle-ci. 
Dès lors, la France, gardant malicieusement son idée derrière la tête, entreprit de fourbir sa trahison. Elle réhabilita le MNLA, cette autre branche du terrorisme qui avait été chassée de Kidal par ses alliés terroristes. Les faits postérieurs nous confirment ce statut de ce groupe hétérogène qui s’était présenté comme rebelle. Et plus, elle imposa, devant la faiblesse des autorités de l’époque, l’acceptation d’un regroupement appelé aujourd’hui CMA qui se compose du HCUA, qui n’est autre que les éléments du terroriste Iyad Ag Galy, du MAA, en majorité arabe et le MNLA irrédentiste, qui tient à créer un Etat de l’Azawad à l’intérieur de l’Etat malien, reconnu depuis les indépendances des colonies africaines par l’ONU, alors que même dans l’histoire mémorielle il n’existe pas de territoire azawad, sauf une représentation d’un pâturage sous forme de cuvette dans la région de Taoudénit. 
Le refus de la création de cet imaginaire espace se lit sur le visage, l’attitude et les affirmations de presque la totalité des populations du nord. Le MNLA ne constitue qu’une infime minorité dont la plupart de ses composantes ne sont pas totalement maliennes : tantôt ses membres sont maliens, tantôt nigériens, tantôt burkinabés, tantôt algériens. 
Je sais ce que je dis pour avoir servi pendant presque quatre ans comme Juge de Paix à Ménaka entre 1995 et 1998. C’est avec nous qu’il ya eu les intégrations des ex-combattants de la rébellion de 1990 qui peuvent changer leur veste à tout moment. Aucun de ceux-ci n’avait de pièces confirmant leur origine. 
Donc, la France et compagnie nous ont tiré le ver du nez, devant la situation de faiblesse que nous subissions, en muant Serval en Barkhane,et Misma en Minusma. En créant Barkhane, alors que Serval pouvait achever la libération du Mali des terroristes et remettre l’autorité de l’Etat malien à même de s’exercer sur l’ensemble de son territoire, on nous fit croire qu’elle est nécessaire pour sécuriser tout le sahel, tandis que toute cette crise ne concernait que cette zone du nord malien. En cela, l’on voit l’erreur impardonnable de la France qui pensait avoir ainsi l’œil et les mains sur cet ensemble sahélien qui regorge de richesses énergétiques. Elle espérait que les Etats de ce sahel, en reconnaissance de cette intervention, aurait mis ces richesses à sa disposition. Rien n’y fit. Et d’ailleurs, elle a fini par s’embourber et faire appel à Takuba élargie à toute l’Europe dont certains de ses pays ont refusé d’entrer dans le jeu. Et au contraire- c’est le comble- elle a fait étendre la crise au centre du Mali, au Burkina Faso et au Niger, avec la complicité de la Minusma qu’elle dirigeait, en fait. Nous étions dans cette situation de détresse généralisée quand intervinrent des coups d’Etats au Mali, car le ras-le-bol avait atteint un tel seuil que les Maliens crachaient au passage de leurs autorités et de Barkhane et de la Minusma et de toutes les forces qu’ils voyaient plutôt comme des forces d’occupation qui n’étaient pas venues pour libérer le pays. 
Et comme un bonheur, Macron, Président français, maîtrisant mal la géopolitique et la géostratégie, donna l’occasion de se débarrasser de Barkhane en décidant avec éclats de son retrait du Mali pour raison de coups d’Etat tandis qu’il en acceptait d’autres ailleurs. Cette erreur également se paye puisqu’à la suite elle a été rejetée par l’ensemble des pays du sahel qui rejettent tout autant la politique de la France.
Le Mali ayant désormais à sa tête cinq colonels accompagnés d’une solide équipe de technocrates, se mit à imprimer sa propre marque dans la conduite des affaires publiques. Il ne tolérait plus d’actions nocives relatives aux finances et leurs sources et ses relations avec ses partenaires dont le choix est désormais autonome. Et il n’a pas eu tort de tendre la main à la Russie au risque de son effondrement. A l’égard de la Russie, il manque de qualificatifs pour la remercier. 
 La Russie est un Etat sérieux, honnête, franc, loyal dans ses relations, et ignore le faux-fuyant. Les faits sont là pour le témoigner, car, en peu de temps, l’armée malienne peut être comptée parmi les puissances militaires de la sous région. Ce tandem va crescendo pour le bonheur des Maliens grâce à une transition qui a fait et fait mieux qu’une démocratie tronquée. 
Cette transition a eu le mérite d’organiser et de motiver une armée qui était devenue moribonde, qui avait honte de n’avoir pas les moyens de défendre son territoire qui était mis en lambeaux par une horde de terroristes sans foi ni loi, qui se donnait la joie, le plaisir de tuer, d’exterminer des villages entiers. Même si tout le monde ne mesure pas l’étendue de ce mérite, il est inestimable, en termes de sécurité pour les soldats eux-mêmes et les populations, en termes de coût. 
Rarement la question est posée quant à savoir par quel tour d’adresse les autorités actuelles arrivent à réunir tous ces fonds pour faire face au coût qu’engendre cette vaste campagne de sécurisation de cet immense territoire. Rien que l’achat de cet important matériel de guerre constitue plus que l’œil de la tête, sans que les autres charges indispensables n’en pâtissent de façon dramatique, pendant que beaucoup de partenaires du Mali ont fermé leurs bourses, et on lutte contre les effets de sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO. On dit que comparaison n’est pas raison, mais il faut reconnaitre les bienfaits d’une gouvernance vertueuse par rapport à un passé récent qui nous a habitué à croire que les caisses de l’Etat qu’on volait était sèches, vides. Cependant, certains malpropres s’étaient enrichis sur les milliards que parvenait à mobiliser le pays. En toute logique, ce sont ceux-ci qui sautent à cogner leur tête au plafond de leurs maisons pour réclamer la fin de la transition espérant sur leur retour aux affaires pour reprendre leurs sales besognes. Ils n’ont cure des atrocités qui se commettent. Que Dieu nous en garde ! Et il faut croire que la plupart des Maliens ont compris que cette transition est une manne de Dieu qui pourra remettre le Mali sur ses pieds si seulement les malintentionnés lui laissaient les coudées franches. 
Ainsi, réarmée, l’armée ou FAMA, c’est du pareil au même, car l’on ne peut pas dissocier ses membres de la hiérarchie qui remonte à Assimi et ses compagnons, entreprit de reprendre le contrôle sur le plan sécuritaire de tout le pays, conformément aux recommandations fortes des Assises Nationales de la refondation (ANR). Au constat de cette détermination qui portait fruit, la Minusma, sous la houlette de l’ONU et de la France, se mit à pondre de graves accusations de violations de droits de l’homme dans l’esprit machiavélique d’y associer Wagner. Ne pouvant plus supporter plus longtemps-dix ans se sont déjà passés sans résultat- ces mauvais compagnons, qui visiblement avaient un autre agenda que celui de la libération du Mali, les autorités maliennes demandèrent et obtinrent par la résolution 2690 du Conseil de Sécurité de l’ONU le départ de la Minusma. Nous sommes à cette phase. 
Loin de comprendre quelle mouche a piqué les irrédentistes terroristes, CMA, JNI et autres y compris, alors que la résolution disposait de la rétrocession de tous les camps de la Minusma aux autorités maliennes, ceux-ci s’érigèrent pour s’opposer à l’exécution de cette décision logique par les armes. Ils avaient compris qu’avec la proximité de l’armée, ils ne pourront plus se livrer à leurs malversations : les rackets, le commerce de drogue et l’exploitation des mines, qui étaient des sources importantes de revenus. Aussi, ils déclarèrent leur désolidarisation entière de l’accord de Paix d’Alger suivie de menaces de la reprise des hostilités. Ce qu’ils ne mirent pas du temps à mettre en exécution. Aussi, mirent-ils un blocus devant le village de Ber où ils avaient une forte concentration de leurs activités. De ce point devenu stratégique, ils contrôlaient toute la région de Tombouctou. C’est de Ber que furent planifiés l’assassinat du Colonel Lamana, ancien rebelle qui avait préféré rejoindre les rangs de l’armée régulière, et les représailles contre tous ceux qui refusaient d’adhérer à leur entreprise maléfique. Encore, j’ai vécu ces évènements de près, puisque ce brave officier venait de quitter chez moi il n’y avait pas une semaine. J’y étais Président du Tribunal. et j’étais à deux carrés de chez lui quant il fut tué. 
Les FAMAS ne s’en firent pas trop de soucis, et après quelques accrochages, reprirent le contrôle non seulement de Ber mais de toute la localité. Devant une telle défaite, ils ne trouvèrent mieux que de déverser leur haine sur la population civile sans défense. C’est ainsi qu’ils attaquèrent et brûlèrent le bateau Tombouctou bondé de civils en partance vers Gao tuant plus d’une centaine de personnes. Pour affirmer leur rage, ils s’en prirent aux Famas à Gourmas-Rharous, Bamba et Bourem, tuant avec ceux-ci plusieurs civils. Leur dessein était aussi d’affaiblir les FAMAS dont la prochaine étape était Kidal, Aguelhok et Tessalit. Mais, heureusement, ils perdirent toutes ces attaques en faveur des cracheurs de feu venant du ciel et de la terre. La débandade commença, la panique se propagea. Et l’armée, de manière inexorable, royale, continua sa progression jusqu’aux abords d’Anéfis, avant-dernier bastion après Ber et avant Kidal et espoir de grande résistance pour tous les terroristes qui y avaient afflué de tous les côtés, or il était question de la rétrocession, au préalable, aussi des emprises de Tessalit et d’Aguelhok, occupées par les soldats tchadiens réformés en casques bleus. Mais, pour atteindre ces deux dernières localités, il faut nécessairement passé par Kidal, siège de concentration armée de la CMA et ses alliés terroristes. La bataille d’Anéfis fut rude, mais une fois encore les FAMA sortirent victorieuses au bout de trois jours d’intenses combats parsemés d’embûches, d’embuscades, de franchissements de tracées, comme ce qu’elles vécurent dans la reconquête de Kidal. 
Anéfis conquis, il fallait rebattre légèrement les cartes, peaufiner les plans en fonction des renseignements crédibles reçus, avant d’entamer la dernière phase cruciale. Tout fut mis en veilleuse, les chasseurs, les drones, les blindés, etc. C’est dans cette attente également du signe de la Minusma qui avait devoir de remettre solennellement les clés des bases suscitées, que les Famas apprirent que cette force de l’ONU a favorisé l’occupation de la base de Batfar avec tout l’armement qui y était par les terroristes, et par extenso, s’apprête à rétrocéder à ces derniers tout le matériel de guerre en stock dans les camps 2 de Kidal, de Tessalit et d’Aguelhok, si ce n’était déjà fait. Comme il était évident que traverser Kidal pour Tessalit ne pouvait passer sans affrontements longtemps préparés par les irrédentistes, les forces spéciales furent mises à contribution. Elles furent parachutées nuitamment avec toute la logistique nécessaire et formèrent une ceinture tout autour du camp de Tessalit. Les terroristes n’y vurent rien venir. 

Tessalit, selon les experts en géo stratégie, constitue un point névralgique du monde. De Tessalit, les installations adaptées peuvent permettre d’avoir l’œil sur le monde. Beaucoup de puissances, depuis les indépendances, ont essuyé de la part des autorités successives du Mali le refus de l’occuper. C’est aussi la zone qui partage une large frontière avec l’Algérie, cette Algérie qui n’hésite pas à donner le gîte aux terroristes tels que Iyad. Elle oublie parfois toute l’assistance que les autorités maliennes et leur peuple lui ont apportée lors de sa guerre de libération contre le colonisateur français. Sa philosophie demeure plus souvent que l’Africain blanc ne doit pas être sous l’ordre de l’Africain noir, en oubliant que le sang noir coule dans la veine des deux, l’origine du Prophète Mohamed (PSL) et les Pharaons d’Egypte le prouve. C’est ainsi que l’on avait enregistré des pensées du même genre quand Dominique de Villepin se réjouissait des avancées significatives des rebelles et Jean Yves le Drian jubilait de sa fratrie avec les hommes bleus, même si en arrière-plan les visées étaient vissées sur des intérêts égoïstes. 
Les soldats tchadiens, n’ayant pas d’autres alternatives, procédèrent à l’abandon du camp suivi de celui d’Aguelhock. Par la prise de ces deux camps, les terroristes furent pris en étau. Leur champ d’actions fut considérablement réduit. Et Kidal resta la seule cible pour les FAMAS. Le contingent d’Anéfis renforcé, il prit la direction de la cible. D’affrontements en affrontements, les FAMAS arrivèrent aux portes de Kidal. Il faut avoir les vidéos de ces affrontements pour mieux apprécier toute la stratégie militaire mise en branle pour dérouter les terroristes. Ces derniers avec leurs conseillers occultes avaient mis en place toute une batterie de plans pour freiner la progression des FAMAS. Mais devant la détermination et l’intelligence des soldats maliens, tout cet échafaudage s’écroula, durant trois jours et plus de combats. Rien n’empêcha la prise de Kidal qui est actuellement entièrement sous le contrôle des forces légalistes qui y reçurent un accueil triomphal de la majorité de la population qui était prise en otage depuis plus de dix ans. L’armée n’y rencontra aucune résistance apparente, puisque tous ceux qui se prétendaient invincibles, de guerriers aguerris, sortis des cuisses de Jupiter, étaient morts où avaient fui en abandonnant tout, mêmes leurs familles, à travers l’Algérie et la Mauritanie. L’apothéose aurait été totale s’ils étaient tous arrêtés, jugés et condamnés comme ils le méritaient. 
L’on ne voit pas autrement un pays qui a vécu de tels carnages et hécatombes revenir pour négocier comme si de rien ne s’était passé avec ceux qui sont à leur origine. Tout le mal réside à l’impunité que le Mali leur a accordée de façon discriminatoire, croyant que c’était des gens dignes de foi, de confiance, alors qu’ils n’écoutaient que leur cœur et leurs alliés et aide dans leur prétention machiavélique. Sinon, qu’est-ce que le Mali ne leur a pas donné tel que le soutient l’Aménokal Bajan Ag Hamatou, député de Ménaka, mêmes des intégrations injustes dans les différentes fonctions de l’Etat alors que leur seul mérite demeure d’avoir exterminé des innocents et les forces armées qui ne leur ont rien fait et ravagé des villages entiers. 
Donc, aucune négociation ne doit passer avec eux avant jugement et condamnation, sinon ce serait un éternel recommencement. 
Le temps nous a confirmé qu’ils n’hésitent pas à faire défection à la moindre occasion qui s’offre à eux pour déstabiliser le pays, même si le Mali leur donnait tout, concédait à des négociations indéfinissables, car la problématique de leur volonté reste la prétention héréditaire, féodale, du bénéfice des dividendes sans efforts, contrairement aux autres maliens. Leur refus de rentrer dans la légalité ne s’interprète autrement que par la prédominance armée qu’ils avaient sur les autres communautés, et qui leur permettait d’avoir la main basse sur tous les profits au nord.
Donc, dans la logique d’un homme averti en vaut deux, le Mali doit refuser toute négociation avec eux, tout port d’armes légères ou lourdes, avec la seule condition qu’ils viennent se rendre ou rester dans leur cachette avant que la main soit mise sur eux. Par conséquent, ne leur donner aucune possibilité à l’avenir de reprendre quelques hostilités que ce soit sur le territoire du Mali. Il faut y mettre tous les moyens. 
La communauté internationale incarnée par l’ONU ne doit pas nous en vouloir pour cela. Les autorités maliennes n’ont fait que leur devoir de sécuriser les Maliens et leurs biens sur leur territoire. Car aucun autre pays de ce monde n’acceptera que des groupes armés, venus de tous les horizons, occupent son territoire sans droit. 
Les Maliens, pétris de dignité, ne l’ont jamais accepté. C’est pourquoi à l’annonce de la reconquête de Kidal par son Excellence, le Colonel Assimi Goîta, Chef de l’Etat, qui a piloté avec la hiérarchie militaire toute l’opération au nom des FAMAS et de tout le peuple, aucun malien, aucune partie du pays, ne restèrent en marge de la manifestation de joie qui fut totale sur l’ensemble du territoire, car il est compris que l’arrogance surtout injustifiée a une limite. 
Il n’existait pas de raison valable que des Touarègues et autres prennent des armes contre le Mali, puisqu’ils n’ont jamais été agressés, marginalisés par les autres communautés pour le simple fait d’être Touarègues. Les quelques uns qui ont la chance de fréquenter, d’habiter le Mali ailleurs que le Nord s’y sentent mieux. D’ailleurs, dans l’Administration, dans l’armée, ils occupent les meilleurs postes. Bien que la revendication de meilleure condition de vie est normale et défendue par les textes maliens, mais elle ne peut pas être comprise si ses objectifs sont de diviser le pays, d’apporter la désolation et la misère au peuple. 
Ainsi, le seul mot qui vaille est bravo aux FAMAS et à leur hiérarchie. Tous les bons Maliens les encouragent, les soutiennent, pour la noble tâche qu’elles mènent.