” La nouvelle ministre de l’énergie et de l’eau s’appelle Bintou Camara. Sa première mission sera sans doute de faire face aux problèmes d’approvisionnement des Maliens en eau et électricité.”
Month: November 2023
CÔTE D’IVOIRE: GUILLAUME SORO ET SON RETOUR DIFFICILE DANS SON PAYS DONT LE POUVOIR ACTUEL LUI EST HOSTILE
Ces derniers temps, Guillaume Soro réapparaît sur la scène internationale et fait parler de lui. Alors qu’il était très récemment menacé de kidnapping, d’enlèvement, voire au moindre mot d’arrestation, en Turquie, où se serait rendue la Procureure de la Cour d’appel d’Abidjan à ses trousses, il débarque au Niger un pays dirigé par une transition comme au Burkina Faso et au Mali, des pays avec lesquels, présentement, Alassane Dramane Ouattara ne tisse pas le parfait amour.
En effet, on retiendra que ce dernier, afin de faire valoir sa désapprobation contre le coup d’Etat au Mali, a tenté tous les coups pour chaparder sa réussite. On n’oublie pas l’affaire des quarante neuf mercenaires qu’il avait fait entrer dans le pays pour destabiliser le pouvoir d’Assimi Goïta.
La même réprobation a été dirigée contre Ibrahim Traoré, le Président de la transition burkinabé. On le soupconne d’avoir ourdi un coup d’Etat contre celui-ci. D’ailleurs, deux gendarmes ivoiriens sont dans les mains des autorités judiciaires burkinabés pour des faits allant dans le sens d’une destabilisation.
Le cas de Tchani, le Président de la Transition du Niger, se passe de tout commentaire. Alassane Dramane Ouattara a mis poingts et pieds joints pour convaincre les pays de la CEDEAO de constituer rapidement une force armée d’intervention à l’effet d’attaquer ce pays supposé frère avec toutes les conséquences qui pouvaient en découler, avec seul but de restaurer Bazoum, le Président déchu avec la bénédiction des Nigériens, dans son fauteuil présidentiel contesté.
Donc, l’on comprendrait que Guillaume ait choisi ces pays pour exprimer son intention qui ne plaît pas à Ouattara et qui y voit un complot en préparation contre lui.
Ainsi, la seule déclaration essentielle que Guillàume Soro a tenue et qui est reprise en boucle par la chaîne nationale nigérienne, et sommairement par les chaînes internationales, il informe de sa décision ferme de rentrer dans son pays duquel il est en exil depuis près de cinq ans.
Cet exil est intervenu, à la suite d’une discorde entre lui et Ado. Il avait senti qu’après tous les sacrifices consentis pour que le pouvoir actuel soit, ce dernier n’entendait pas le désigner comme son successeur. Aussi, démissionna-t-il de la Présidence de l’Assemblée et refusa d’adhérer au RHDP. S’en suivit un bruit de casseroles auquel il prétend avoir échappé de peu.
Depuis le 23 décembre 2019, il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international qui n’a jamais été exécuté, puisque la justice ivoirienne l’avait condamné en 2020 à vingt ans de prison par contumance, peine qui fut alourdie en peine à perpétuité par la Cour d’assises d’Abidjan en 2021 pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ayant appelé à une insurrection contre la réelection d’Ado, à Paris où il était installé, il fut déclaré indésirable. Donc, avec cette menace d’arrestation permanente, et des attentats dont il soutient être victime, et pour y échapper, il erre.
Alors, étant donné que rien ne filtre des entretiens qu’il a eus en tête-à-tête avec les Chefs d’Etats de l’AES, il est difficile de penser de la part de ceux-ci une aide suffisante que de lui souhaiter bonne chance et ne pas s’opposer à son entreprise tant Ado est nuisible. Il n’est pas clair qu’il fasse revivre les évènements de 2010. Tout autant, l’idée ne se précise pour afirmer qu’il est un pion de la France, même s’il y a des présomptions découlant de la possibilité qui lui est oferte de circuler dans l’espace Schegen sans inquiétude majeure.
Ce qui est sûr, il a toujours nourri l’ambition affichée de venir à la tête de l’État. Pour cette fin, il ne recule devant aucun obstacle, notamment que trois de ses proches viennent d’être élus aux dernières communales.
Il est intéressant de savoir si au cas où il parvenait à ses fins, il acceptera de réjoindre le groupe des pays de l’AES.
De toute façon, il n’y a pas de vérité que le temps ne révèle pas, comme l’avait affirmé Jean Jacques Rousseau.
EL HADJI GENERAL GAMOU, GOUVERNEUR DE KIDAL
El Hadj Ag Gamou est né dans une famille de bergers en 1964 à Tidermène, dans le cercle de Ménaka. C’est un touareg Imghad, une tribu vassale selon l’organisation traditionnelle de la société touarègue. En 1980, à l’âge de 16 ans, il rejoint l’armée libyenne au sein de la Légion verte, il y rencontre notamment Iyad Ag Ghali. Après une année d’entraînement en Libye, puis six mois en Syrie auprès des forces spéciales, il est engagé dans la guerre du Liban aux côtés des Palestiniens. Après plusieurs années de guerres, il regagne un temps la Libye, puis il prend part au Conflit tchado-libyen.
En 1994, il se brouille avec Iyad Ag Ghali, chef du MPA. La première femme d’Ag Gamou s’était par la suite remariée avec Ag Ghali, mais la cause de cette dispute trouverait plutôt son origine dans des rivalités et des ambitions personnelles. En février, Gamou kidnappe Intallah Ag Attaher, l’Amenokal des Ifoghas, la tribu d’Ag Ghali. L’Amenokal est ensuite relâché mais cette action n’est pas pardonnée par les Ifoghas.
En 1999, lors de la guerre civile sierra-léonaise, il prend part en tant que casque bleu à la Mission des Nations unies en Sierra Léone. De retour au Mali en 2000, il est décoré de la médaille de la valeur militaire et est promu au grade de lieutenant-colonel.
En 2001, il est affecté à Gao, puis il prend le commandement de Kidal en 2005.
Homme de confiance du président Amadou Toumani Touré, il est nommé en 2010 chef d’état-major particulier adjoint. Il encourage le président à nommer des Arabes et des Touaregs à des postes clés dans le Nord.
Selon des sources militaires et diplomatiques, il aurait cependant couvert des personnes liées au trafic de drogue. En 2012, des habitants de Gao l’accusent notamment d’avoir laissé filer un grand commerçant arabe Lemhar, Baba Ould Cheikh, le maire de Tarkint lié à l’affaire d’« Air Cocaïne », lorsqu’en novembre 2009, un Boeing 727 venu du Venezuela chargé de cocaïne avait atterri dans la région de Gao. En 2015, la fille de Gamou épouse Chérif Ould Taher, un autre Arabe Lemhar également lié à l’affaire d’« Air Cocaïne ».
En 2011, lors de la guerre civile libyenne, 2 000 à 4 000 soldats touaregs ayant quitté l’armée de Khaddafi regagnent le Mali. Le président Amadou Toumani Touré charge alors le colonel Ag Gamou de rallier ces hommes à l’armée malienne afin d’éviter qu’ils ne rejoignent les groupes rebelles. La mission réussit partiellement, de nombreux « Libyens » rallient l’état malien, mais d’autres contribuent à la formation du MNLA.
El Hadj Ag Gamou est colonel-major au nord du Mali lorsque débute la Rébellion de 2012, il commande alors la garnison de Kidal. Le 18 janvier, Aguel’hoc est attaquée, elle tombe aux mains des rebelles le 24 et sa garnison est massacrée. Le lendemain, les renforts venus de Kidal et commandés par Gamou reprennent la ville, que les rebelles abandonnent sans combattre.
Début février, Gamou tente de briser le siège de Tessalit et, le 11 février, venu de Kidal, il affronte les rebelles lors du combat de Tinsalane. Les deux camps revendiquent la victoire. Mais un mois plus tard, Tessalit tombe aux mains des insurgés.
Fin mars 2012, il commande les forces maliennes à Kidal, fortes de 500 à 600 hommes, lorsque la ville est attaquée le 26 par Ansar Dine et le MNLA. Le 29, Ag Gamou abandonne la ville et se replie avec ses forces vers le sud. Le 31, alors que le même jour, Gao était envahie par les rebelles, les forces de Gamou sont encerclées par les combattants du MNLA. Gamou fait alors savoir qu’il accepte la proposition du MNLA de rejoindre ses rangs. Il s’agit cependant d’une ruse, Gamou refuse que les 204 soldats de sa troupe originaires du sud du Mali soient livrés comme prisonniers de guerre. Puis il se porte avec ses hommes vers le Niger. Arrivé à 100 kilomètres de la frontière, il appelle le consul du Mali au Niger par téléphone satellitaire pour lui demander de préparer l’arrivée de ses hommes originaires du sud afin qu’ils puissent être rapatriés vers Bamako, via le Burkina Faso. Par la suite, Gamou se replie lui-même au Niger avec sa famille et sa milice touarègue, il fait alors savoir au gouvernement malien que son allégeance au MNLA déclarée sur RFI était une manœuvre ayant pour but de s’enfuir et qu’il est prêt à reprendre le combat.
Le 2 décembre 2012, à Niamey, Ag Gamou est la cible d’une tentative d’assassinat par un jeune djihadiste. L’homme tire trois ou quatre balles, deux blessent à la cuisse le garde du corps du colonel, l’autre ricoche sur son téléphone portable. L’assaillant, qui se réclame d’AQMI, est cependant maîtrisé par Gamou, son garde du corps et son chauffeur.
Vers fin janvier ou début février, il arrive à Gao, prise quelques jours plus tôt par les Français. Le 12 février, les forces maliennes du colonel Ag Gamou et les troupes françaises reprennent le contrôle de la ville de Ménaka sans livrer de combats avec le MNLA qui abandonne la ville après y être entré le 5 février. Quatre rebelles sont cependant arrêtés le 9 février22. Le MNLA accuse la France d’avoir tendu un guet-apens à Abdoul Karim Ag Matafa, ministre de la Santé du conseil transitoire de l’État de l’Azawad, et trois autres combattants rebelles et menace d’user de représailles avant de se rétracter quelques heures plus tard.
Le 21 février, Gamou est engagé directement avec sa milice contre les djihadistes du MUJAO lors de la quatrième bataille de Gao.
Fin février, il détache 19 hommes de sa milice qui servent de guides aux soldats français dans l’Adrar des Ifoghas, lors de la bataille de Tigharghâr.
En mars, il est un temps rappelé à Bamako.
Le 5 juin, avec le colonel-major Didier Dacko, il s’empare d’Anéfif, défendue par le MNLA.
Le 2 septembre 2013, El Hadj Ag Gamou est élevé à la dignité d’Officier de l’Ordre national du Mali. Le 18 septembre, il est promu au grade de général de brigade.
Dans la nuit du 18 au 19 novembre dans le village d’Intakabar, à Djebok, deux membres de sa famille sont assassinés : un vieillard de 70 ans et une petite fille de 3 ans. Une femme d’environ 70 ans et une petite fille d’une dizaine d’années sont également blessées. Alors présent à Bamako, Ag Gamou affirme que les meurtriers sont des Peuls du MUJAO.
Les 17 et 21 mai 2014, il commande les forces maliennes lors des deuxième et troisième bataille de Kidal. Il est cependant battu, et les groupes armés rebelles reprennent le contrôle de la ville de Kidal. Le 21, Gamou perd son principal lieutenant, le colonel Fayçal Ag Kiba qui est tué lors des combats.
En août 2014, Gamou fonde une nouvelle milice loyaliste pour s’opposer aux rebelles, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA). Il demeure cependant général dans l’armée régulière et ne revendique pas officiellement son appartenance au GATIA. Cependant il est critiqué par plusieurs membres du gouvernement et de l’armée qui lui reprochent d’agir à sa guise en fonction de ses intérêts et de ceux de sa tribu. Si le président Ibrahim Boubacar Keïta se méfie de lui, il garde cependant le soutien du général Didier Dacko, chef d’État-major général des armées.
Après des affrontements sanglants, le GATIA et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) concluent la paix le 16 octobre 2015 lors des « pactes d’honneur ». Les 1er et 2 février 2016, entre plusieurs centaines et un millier d’hommes du GATIA menés par Ag Gamou entrent à Kidal avec le consentement de la CMA. Gamou s’établit lui-même à Takalote, à 30 kilomètres au sud-est de Kidal. Cependant après une phase d’apaisement, la situation dégénère à nouveau en juillet 2016, et des combats éclatent entre les Imghads du GATIA et les Ifoghas du HCUA. Ces derniers prennent l’avantage et chassent les troupes de Gamou de la ville.
Le 1er juin 2017, après une attaque contre un poste militaire à Abala, au Niger, les djihadistes de l’État islamique se replient au Mali. Mais ils sont alors attaqués par l’armée malienne, l’armée française et les miliciens touaregs du GATIA et du MSA. En réponse, Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, le chef de l’EI au Sahel, accuse dans une missive les Touaregs imghad et daoussahak d’être les complices de la France et du Niger, et menace particulièrement les chefs du MSA et du GATIA : Moussa Ag Acharatoumane et El Hadj Ag Gamou.
Le 4 septembre 2019, le général de division Ag Gamou est nommé Inspecteur général des armées et services maliens. Il est débarqué de son poste par Assimi Goïta en décembre 2021.
Début juin 2022, Gamou est grièvement blessé au torse et au bras lors d’une embuscade de l’État islamique dans le Grand Sahara lors de la bataille d’Andéramboukane.
Et aujourd’hui, mercredi 22 novembre 2023, il est nommé Gouverneur de la Région de Kidal, en remplacement de Monsieur Sissoko qui s’est entremêlé les pinceaux avec les terroristes contre le Mali.
Gamou est un Officier supérieur valabe, en qui notre confiance n’est pas en doute depuis qu’il a choisi le camp de la légaité. Il a subi beaucoup de récriminations à cause de ce choix.
Nous lui souhaitons beaucoup de chance en espérant qu’il va réussir, puisqu’il était chef de zone militaire pendant les évènements de 1992.Il était même dans le cercle restreint d’ATT.
KIDAL, LE RECIT D’UNE EPOPEE FAMA
La fibre patriotique du malien a refait spontanément et davantage surface à l’annonce de la reprise de Kidal par les autorités de la transition, en tête son excellence Assimi GoÏta, Chef de l’Etat, le 14 novembre 2023, au point d’éclater une allégresse générale dans tous les coins et recoins du pays, parce qu’en latence, il y avait des faits insupportables pour tout bon sens par l’arrogance d’une seule famille, la famille Intalla.