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Le 30 août 2023, le monde a été réveillé par la nouvelle d’un coup d’État militaire au Gabon. La victime, Ali Bongo au pouvoir depuis 2009, en remplacement de son père décédé la même année, car jusqu’en 1990 il n’y avait pas d’élections libres, démocratiques. C’était le principe du parti unique qui dominait. C’est dire que c’est seulement en cette année 1990 que le multipartisme fut institué. Malgré, il a fallu attendre la loi n°3/91 du 26 mars 1991 pour voir les partis politiques légalisés.
Dans ce pays de l’Afrique centrale, jusqu’ici, les partis politiques ont joué à la figuration. Ainsi, la dynastie Bongo a dirigé de main de fer, sans partage, le pouvoir, avec la complicité de la France qui y exploite l’essentiel des richesses et en avait fait un cheval de Troie pour certaines basses besognes. Elle s’en était par exemple servie dans la guerre du Biafra. Il suffisait qu’ elle commandât et l’exécution suivait à la lettre. Comme tout le monde le sait, la France, pour ses seuls intérêts, peut lâcher pour un non ou pour un oui un ami qui lui a rendu d’innombrables services. C’est ainsi que tel un couperet l’affaire de biens mal acquis en France par certains dignitaires étrangers dont Omar Bongo Odimba fut surface et amplifiée. Celui-ci ayant tenté en vain de taire cette affaire qui lui était préjudiciable finit par regarder ce pays qu’il traitait maintenant de traître en chien de faïence. Depuis lors les relations des deux pays ne cessèrent de se détériorer allant jusqu’à affirmer, par personne interposée, qu’ Ali Bongo n’est pas fils de son père. . Pris de dégoût pour un tel mensonge monstrueux, ce dernier tenta aussi, à l’exemple de son père, de s’éloigner, s’il faut, le plus loin de la sphère dominée par celui-là. De la sorte, il demanda et obtient l’intégration du Gabon au groupe des pays du Commonwealth . Il était en voie d’y changer la langue officielle en anglais.
Et aujourd’hui, l’on est en face d’un coup d’État pour lequel on doute de l’implication de la France qui ne recule devant aucun crime afin de préserver ses intérêts, le Président gabonais présentant les symptômes d’un homme finissant par une maladie et auquel le pouvoir est en train d’échapper. Parce qu’ à regarder de près sur ce dernier point, il est permis de penser qu’il n’avait pas été vainqueur des dernières élections au profit d’Albert Ondo Ossa, qui avait même commencé à chanter sa victoire. De ce fait, le risque d’affrontements post-élections était prévisible. C’est pourquoi beaucoup d’observateurs affirment que la mise en scène du cousin du Président, en la personne du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, n’avait de but que de récupérer le pouvoir pour la famille, même si dans un passé voisin un coup d’État militaire était traité de tous les noms d’oiseaux.
Une fois encore, la malhonnêteté de la France devant ce cas, fut mise au soleil. Alors qu’ elle déclarait en moins d’une semaine qu’elle ne reconnaissait pas un coup d’État contre un régime démocratiquement élu, elle trouva, par un jeu des mots, une différenciation entre le coup d’État du Niger et celui du Gabon. De telles attitudes sont une gymnastique pénible pour l’honnêteté. D’ailleurs, de la France, rien d’étonnant quand on sait que chaque fois qu’elle a été prise la main dans le sac, elle a utilisé des subterfuges, des mensonges à l’effet de se disculper. Peut-être qu’elle pense qu’elle est seule douée d’intelligence.
Ainsi, les Gabonais, qui attendaient longtemps cette délivrance, osent croire à la fin de cette dynastie d’un démi siècle qui n’a pas donné le bonheur auquel ils pouvaient s’attendre. Aussi, ils attendent de croire aux déclarations des putschistes qui promettent un changement profond de la gouvernance, étant donné que l’homme traité de fort à présent est issu de la même famille Bongo. Ce dernier decevrait trop s’il remettait cette injustice et remettait en sel la France qui n’a pas d’amis.