IYAD AG GHALY ET AMADOU KOUFFA, QUEL GACHIS POUR LE NORD ET LE CENTRE DU MALI?

De janvier 2012 à nos jours, le Mali vit le martyre dû à une rébellion provoquée à l’origine par des  rebelles et des supposés djihadistes dont les plus irréductibles demeurent Iyad Ag ghaly et Amadou Kouffa.
Cette sédition, difficile à admettre par le bon sens humain, a la vie dure pour plusieurs raisons :
          Certains, les plus radicaux, pensent que le Mali islamisé à 95% doit basculer obligatoirement dans la charia islamique. Parmi ceux-ci, on rencontre des Saoudiens, des Quataris et bien d’autres. Ceux-ci  nourrissent fermement l’idée, à partir du Mali mis aux pas, que l’imposition de l’Islam sur  toute l’Afrique, sinon sur l’Afrique proche de la zone de conflit, serait facile.   
          D’autres, qui ne sont pas moindre en termes de puissance économique et technologique, sont déterminés à mettre main basse sur l’espace sahélien, soit à cause de ses ressources, ou de sa position géographique, soit à cause de la préservation de leur sécurité, soit à cause de la propension de leur hégémonie, soit uniquement à cause de leur haine pour la différence ;
          D’autres, racistes jusqu’aux ongles, refusent avec véhémence la soumission au diktat d’un pouvoir noir même majoritaire, alors qu’ils peuvent y accéder par les voies légales. A cette fin, tous les mensonges ont été mis en exergue pour convaincre l’opinion internationale non imprégnée, pour la plupart, des réalités maliennes, que des homicides sont perpétrés contre des peaux blanches minoritaires, or elles sont les plus choyées des populations.
          Cela nous conforte à penser que l’entorse à la neutralisation des plus tenaces à la crise malienne trouve sa source la plus plausible à ces raisons évoquées.
          Iyad Ag Ghaly, l’un de ceux qui avaient provoqué, entretenu la rébellion de 1990, mais vaincu, et à la suite de pourparlers inter-Maliens tenus à Tamarachet, en Algérie,  avait eu le bénéfice d’être nommé Conseiller aux affaires du Nord à la Présidence, ensuite Consul Honoraire du Mali en Arabie Saoudite. Ces promotions qui avaient pour but de satisfaire tout homme noble, d’obédience humaine, avaient, plutôt, servi  à celui-ci  de se trouver des relations en vue de revenir dans son Pays afin de créer le chaos que l’on vit. Etant Ifoghas de Kidal, l’aide de sa communauté, soldée par la création d’Ansar Dine, à ne pas confondre avec l’Ansar Dine de Cheich Ousmane Madani Haïdara, lui fit accordée. Afin d’atteindre ses objectifs douteux de l’Islam, il fit allégeance avec Aqmi, Al Kaïda, Mujao, les terroristes les plus aguerris, qui avaient trouvé refuge dans les grottes de l’Adrar des Ifoghas, des revenants de la guerre de Libye qui a tué le Guide libyen, et du Mlna, naguère Mla, et Amadou Kouffa, qui put lui mobiliser beaucoup de combattants peulhs.
          Cet Amadou Kouffa  était particulièrement connu  pendant son enfance, dans la région de Mopti, comme talibé apprenant le coran auprès de grands marabouts comme ceux de Djenné, de Sofara, de Socoura, ensuite, plus tard, comme prêcheur de culture islamique développée. Depuis lors, il s’érigeait, à chaque fois qu’il en avait l’occasion, contre les pratiques non orthodoxes des services de l’Etat contre les Peulhs dont il déplorait la spoliation de biens. Personne n’y prenait garde, excepté quelques uns, puisque la prêche rentrait, pour la population, dans l’ordre de moralisation publique. De la sorte, néanmoins, des années après, il parvint à convaincre les plus sceptiques dans sa lutte pour la protection de son ethnie, et, enfin, pour l’expansion de l’idéologie islamique. Lorsqu’il eut la conviction que le nombre d’adhérents à sa cause est important, il déclara un mouvement qu’il a qualifié de mouvement de restauration de l’Empire peulh du Macina.  En vertu du proverbe “Qui se ressemble s’assemble“, Iyad et lui se retrouvèrent  et formèrent bloc, le premier fournisseur de moyens en plus des hommes, dont certains forment aujourd’hui HCUA, et le second en hommes, dont la plupart sont des talibés, des bergers et des désoeuvrés.
          Leur attelage hideux a un seul côté positif, pour eux exclusivement, en embrasant le nord et le centre du mali, au lieu que leur amour embrase les cœurs. Aujourd’hui, leurs fesses demeurent difficilement séparables, parce qu’ils pensent que leur vie en dépens.
          Pour le reste du Pays, notamment les zones qui abritent la crise qu’ils ont créée, leur mariage du diable n’apporte aucun bonheur.
De 1963, l’année de la première rébellion, à aujourd’hui, aucune construction durable n’a pu se réaliser au nord, devenu une zone de perpétuel recommencement. La rémanence de faits résolus entretient la répulsion de toute action constructive au bénéfice de la société par une minorité égoïste qui sait pertinemment que ses revendications fallacieuses relèvent d’une  utopie, car toujours confrontées au rejet de la Communauté internationale. Beaucoup d’intérêts entrent en jeu en admettant leurs desiderata.
Toute lutte peut être soutenable quand elle promeut les valeurs humaines, permet aux personnes au nom desquelles elle est engagée de vivre au mieux. Elle ne peut l’être si c’est le contraire qu’elle apporte. Leur rébellion, leur terrorisme ou leur djihadisme constitue un blocage et empêche les populations de respirer, confisque toutes les libertés de s’épanouir. Le nord, ensuite le centre, presque totalement désert, se ramène de jour en jour en des années de retard. Personne ne peut s’y mouvoir librement, sans crainte. La psychose est la mère de l’insomnie. Même un pet y fait fuir. Il est devenu un mouroir. Finalement, on y est menacé de toutes les crises humanitaires.
Le plus insupportable est d’avoir réussi à provoquer entre les populations qui vivaient en symbiose des déchirures qui resteront longtemps indélébiles, en les empêchant, en l’occurrence, de vaquer à leurs occupations, de produire même pour leur survie.
Avec eux, le savoir s’est estompé. Il n’y a plus d’école, de recherche, de progrès, en somme.
Dieu, pour Lequel la vie humaine est sacrée, les maudit tous les jours. Ils tuent même dans les mosquées, en pleine prière, des marabouts dans leur domicile ou ailleurs, des enfants, des femmes et des vieilles personnes. Ils n’épargnent personne. On ne peut pas lire et comprendre l’objectivité du mal qu’ils engendrent, quand ils sont honnis par la majorité. Quelle valeur humaine ou divine  prétendent-ils défendre ?
Quel gâchis ?

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