LE POIDS DE LA DEMOCRATIE

  La démocratie parce qu’elle est basée sur le respect de l’autre est et sera toujours mathématiquement supérieure à la dictature. La démocratie est participative donc plus motivante et encourage plus de créativité et d’innovation qui sont essentielles au progrès technique et social.

Par définition la bonne gouvernance c’est lorsque les décisions sont prises dans l’intérêt général et non dans l’intérêt particulier d’une classe réduite. La bonne gouvernance conduit toujours à un élargissement de la classe moyenne. En économie une classe moyenne suffisante est le meilleur moteur de la croissance et du développement.

La démocratie ne doit pas être jugée à travers son application actuelle dans certains pays où il y a encore beaucoup de dysfonctionnements. Les mécanismes de contre-pouvoir ne fonctionnent pas bien. Les évaluations et contrôles sont presque inexistants. Lorsque ces évaluations existent les sanctions ne sont jamais prises car l’intérêt général est oublié au profit d’une classe de protégés.

Sans contre-pouvoir la politique chez nous fonctionne comme la mafia. C’est des groupes d’intérêt qui se forment autour de certains décideurs pour violer la loi et les procédures dans l’impunité. Pour sa survie cette mafia s’est élargie avec l’avènement de la démocratie. En plus de certains juges et de certains  officiers supérieurs est venus s’ajouter certains leaders religieux et des chefs traditionnels. Oui ces mêmes chefs traditionnels que la révolution de Modibo Keita avait balayés. Ils ont été réhabilités par IBK à travers l’accord d’Alger sans que le peuple dans son ensemble soit consulté. On oublie que la chefferie traditionnelle est anti-République et anti-démocratique. Il s’agit de privilèges indus attribués aux fils de… Donc adieu l’égalité de chance pour tous les maliens. Les fils de pauvres devront se battre plus pour réussir et les fils de auront des passerelles. Plus grave c’est qu’en ouvrant la boite de Pandore à travers l’accord injuste d’Alger on a encouragé le communautarisme et l’identitarisme. On est plus malien d’abord mais Touareg, Peulh, dogon, bambara etc…. C’est des mouvements et associations ethniques qui se créent au su et vu de tous. Toutes choses qui violent le consensus de la première république. La question c’est où va s’arrêter cette remise en cause des valeurs fondatrices de la République du Mali ? Allons nous remettre en cause notre système de un homme une voix? Allons-nous remettre en cause notre laïcité basée sur la tolérance envers l’autre ? Allons-nous remettre en cause notre appartenance à toutes les régions du Mali comme on nous l’a appris à l’école des années 1960 ?

Voilà le vrai combat pour les maliens. C’est celui de l’égalité et la justice. C’est celui des chances égales pour tous de Kidal à Kayes et qu’on soit riche ou pauvre, bambara ou Touareg.

Les contre -pouvoirs doivent fonctionner à nouveau et nous en faisons tous partie : juge, cadre, officier, entrepreneur, société civile, etc….

Battons nous pour des principes et valeurs qui gagnent et qui feront de notre pays le plus attractif et où il fera bon vivre.

Harouna  Niang

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