LES EMBALLEMENTS D’EMBALLO SISSOCO, PRESIDENT DE GUINEE BISSAU, DEVANT MACRON



                         

             Sous sa double casquette de Président de la Guinée Bissau et de la CDEAO, recevant le Président français, Emmanuel Macron, Emballo Sissoco s’emballe et se lance dans des déclarations tonitruantes qu’il sait ne pas pouvoir tenir.

Alors que tout le monde l’attend sur un terrain en feu allumé par les terroristes au Mali, au Burkina Faso, au Niger et ailleurs, il annonce en grande pompe la création d’une force contre les coups d’Etats qu’il trouve inadmissibles en faisant fi des raisons qui les ont guidés. Et il se propose, par conséquent, de se rendre, dans les jours prochains, dit-il, au mali pour discuter des modailités de mise en fin de la transition. Ce qui dénote de son peu d’intérêt pour l’actualité malienne qui foisonne d’informations sur un chronogramme des élections qui ont pour but de mettre un terme à la transition. Donc, en fait, il veut se donner la peine de venir avec la volonté d’ouvrir une porte déjà grandement ouverte. C’est à rendre médusé, quand on sait qu’il avait pris part à toutes les sessions de sanctions et de levée de sanctions contre le Mali  de la CEDEAO. Mieux que l’on le sait, cette levée de sanctions est intervenue suite à un accord de violon sur la durée de la transition. 

De sorte que son attitude ne s’explique que par le complexe qu’il nourrit devant Macron. Sinon, ce n’était même pas le lieu de tenir de tels propos qui n’ont pas encore été discutés avec ses pairs. Il voulait seulement se donner de la contenance devant ce dernier pour montrer qu’il est capable de le contenter par rapport aux prétendues raisons qui ont conduit aux ruptures diplomatiques et militaires de la France avec le Mali.

L’autre raison ne peut venir que par la tentative de coup d’Etat à laquelle il avait échappé. Sur ce plan, il peut relativement être compris, même s’il n’ignore qu’en Afrique, notamment dans l’Afrique de l’Ouest où la France est maîtresse, la gouvernance n’a jamais été vertueuse, poussant les populations à se révolter pour le mieux-être dont se soucient peu ses Chefs de tas, pardon d’Etats.

Personne n’est dupe pour savoir, désormais, que c’est cette mauvaise gouvernance qui a favorisé le terrorisme dans ces Etats de l’Afrique occidentale.

Pour la lutte contre le terrorisme, il avait été créé une force sous le vocable de Misma, qui s’est rebiffée pour donner place à la Minusma. Que le bon sens juge de l’efficacité de cette force. Elle est nulle, et, finalement, en proie à des manifestations d’hostilité. Le G5-Sahel n’a plus de tête et est ivre et croupit sous le poids de manque de moyens de sa politique. Jusqu’ici, malgré tous les cris de détresse, l’ONU refuse de l’inscrire sur le chapitre VII à cause de l’opposition américaine et occidentale.

Et maintenant, le Président Emballo, en manque de perspectives, ramène cette idée de force de la CEDEAO pour lutter exclusivement contre les coups d’Etats. Qui va entretenir cette force? Le budjet de la Guinée Bissau? Peut-il compter sur ses pairs de la sous-région aussi amorphes? 

Wait end see.

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