A l’instar des années passées, la rentrée scolaire 2022-2023 s’est déroulée particulièrement éprouvante pour les parents d’élèves, à cause de la flambée des prix sur le marché.
La réalité, contrairement à la logique, les commerçants qui ont ressenti les retombées négatives des sanctions de la CEDEAO et de l’UMEOA, au même titre que l’ensemble des Maliens, n’ont pas été tendres par rapport à la recherche effrénée du profit, excepté quelques uns.
Ainsi, le riz qui était vendu le 50 kg à 21000 ou 22000 FCFA s’est vu rehaussé à 25000 FCFA et plus. Tout autant, l’huile, le sucre et autres denrées alimentaires se trouvent hors de portée du malien commun. Les cris d’orfraie des ménages n’ont pas fléchi jusqu’ici la tendance, comme sont restées sans effet les mesures prises par le gouvernement sans lesquelles le pire pouvait arriver.L’espoir reste une bonne fin d’hivernage. En toute légitimité, l’hivernage clément, en perspective, peut réduire, certes, les tracasseries des pères de famille.
Mais, devant cette dure épreuve, les Maliens sont restés dignes, patients, endurants, avec la confiance en leurs autorités, qui ont mis tout en oeuvre pour continuer à défendre les intérêts du pays, à se soucier d’une bonne gouvernance dans leurs actions. Malgré les difficultés, le gouvernement a pu mener des réajustements budgétaires qui ont soulagé beaucoup de ses travailleurs, notamment l’application de la grille unifiée de laquelle ont résulté des dépenses importantes. Dans tous les cas, les salaires n’ont pas pu suivre la trajectoire de la cherté due aux sanctions et aux restrictions sanitaires.
Mais des aides en nature et en espèces ont été distribuées partout où le besoin a été senti de façon criarde.
Sans la clairvoyance des autorités, d’une façon ou d’une autre, le malien moyen ne pouvait pas faire inscrire son enfant à l’école ou faire face aux dépenses qu’entraînent les fournitures scolaires dont les prix également ont sensiblement augmenté. Et comme par paradoxe, la majorité des citoyens ayant abandonné les structures scolaires publiques, par crainte de grèves intempestives, se sont vus opposés des majorations de frais dans les écoles privées. Et aussi, beaucoup sont retournés à la case départ, s’ils ne sont pas obligés d’abandonner leurs enfants dans la rue.
De manière officielle, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que “Compte tenu de la crise multidimensionnelle que connaît le Mali, 1664 écoles du pays restent fermées, près d’un demi-millions d’enfants et près de 10000 enseignants sont impactés, selon les données du cluster éducation du mois d’août 2021.” C’est à savoir si cette situation a évolué en 2022 dans ce domaine par manque de données fiables. Dans les régions du centre et de Ménaka, elle est critique. Depuis des années, certains enfants n’y ont pas bénéficié de leur droit à l’éducation.
Mais, tout de même les enfants qui ont pu reprendre le chemin des écoles, sont heureux de retrouver leurs camarades et l’ambiance que leur procure le cadre scolaire, à l’exception de ceux qui se posent de question sur les raisons de leur séparation avec certains pour d’autres à cause des contraintes liées aux moyens de leurs parents.
A tous, au demeurant, bonne année scolaire!