La religion : un instrument de domination ?

                                    Dans notre contexte actuel de foi, la religion est perçue comme une relation entre l’homme et un Etre Supérieur, insaisissable, une Divinité, qui, à travers ses prophètes, a transmis des préceptes immuables auxquels le croyant a le devoir de se soumettre tels.
                                  A l’intérieur  des sociétés naissant par contrat social émerge toujours un homme, en effet, qui se singularise en prônant être chargé d’un message divin, donc d’une mission du même qualificatif. Là le surnaturel et le sacré transcendent le vécu quotidien pour faire que le moi fragile et impuissant que nous sommes soit tourné vers l’infini, vers un supra qui nous échappe, la mort aidant.
                                 Dans l’imaginaire populaire, il existe, après la mort, une autre vie dont les bienfaits reviennent à ceux seuls que la Divinité a accueilli à l’intérieur de son royaume et les méfaits aux infidèles: le paradis et l’enfer. Pour mériter donc de ce royaume, il est prescrit à l’homme de suivre les préceptes à la lettre contenus, par rapport à ce qui nous intéresse, dans l’ancien et le nouveau testament et le coran, dont le premier a donné naissance au christianisme à travers Jésus Christ et le second l’islam par Mohamed. Ces prophètes ont fait interprétation de ces préceptes, qui émanent d’une source unique, au moyen de cantiques et d’hadiths à l’intention de la compréhension des humains.
                               A bien des égards, la morale divine a joué un rôle de baromètre inestimable entre les rapports des sociétés, si bien qu’elle est acceptée, même de façon divergente, par tous. Elle pourrait encore être plus positive si elle n’avait pas subi par le temps des altérations dues à l’homme qui veut de plus en plus en faire un instrument de domination.
                            D’abord par rapport à son interprétation : des divergences fondamentales voient le jour au point de la desservir, comme ce que l’on constate entre catholiques, protestants et témoins de Jéhovah, entre sunnites et chiites. Ces tendances, il ne faut pas avoir peur des mots, vont parfois jusqu’à l’intolérance.
                         Ensuite son applicabilité par rapport à l’existant : ces religions, à des degrés divers, ont la propension de vouloir s’imposer, même parfois par la force par substitution à la Divinité à laquelle il revient le pouvoir de juger de qui est sur le bon chemin. C’est ainsi que se comprend le libre-arbitre et l’existence à l’au-delà du jugement dernier.
                     Des esprits malintentionnés, malheureusement, s’en servent à l’effet de propager le mal, la corruption et leur domination sur la terre. Il est inadmissible qu’un bon croyant interdise le pardon et autorise l’intolérance, ou autorise la drogue et interdise l’alcool, ou autorise le meurtre ou l’assassinat et cherche Dieu. Ceci est incompatible.
                 Avec le recul, l’on en vient au diktat que des empires ont été fondés sur des violences religieuses, nourries de l’incompréhension ou de l’ignorance de l’homme. Or Lui il est amour et n’ôte la vie que pour le bien.
               La religion dans son essence doit procurer un havre de droiture, de paix, de justice et de tolérance, tel que nous l’enseigne les prophètes de Dieu.

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