À PROPOS DE L’INTERVENTION MILITAIRE AU NIGER

Sans entrer dans l’historique et l’évolution textuels de la CEDEÀO, on est tenu de poser ces questions :

 Qui est Bazoun ? Un supposé nigérien. Quelle armée  a renversé Bazoun ? L’armée nigérienne . Quel est le peuple qui est sorti en grande masse pour soutenir le coup d’Etat contre Bazoun ? Le peuple nigérien. Donc, affaire nigérienne. En vertu de quel droit peut-on aller tuer les Nigériens pour ce qui se passe entre eux à l’interne, alors que si le peuple dans son ensemble n’était  pas d’accord, le coup d’Etat n’aurait pas prospéré? Soyons sages. Aidons plutôt les Nigériens à sortir de cette crise le plus tôt possible , de façon consensuelle,au lieu de chercher à les exterminer pour une crise qu’ils ont voulue. Sinon, personne ne soutient un coup d’État contre un Président démocratiquement élu qui sert honorablement son pays, sauf si ce Président est en voie de vous envoyer en enfer.

Par ailleurs, ont-ils pensé aux conséquences pour Bazoun et la sous-région en cas d’attaques du Niger? Ou bien souhaitent-Ils mettre tout le Niger dans un sac pour faire plaisir à Bazoun?

On sait, en ce qui les concerne, les intérêts de la France priment sur ceux du peuple nigérien.

Au demeurant, les Chefs d’Etats de la CEDEÀO actuelle ne sont pas légalistes. Ils traduisent notre droit communautaire selon leur humeur mais pas selon la légalité. Jusqu’ici ils ont refusé de se conformer à l’arrêt de la Cour de l’UMEOA condamnant les sanctions illégales contre le Mali. S’ils l’avaient obervé, ils auraient pu éviter ces sanctions extrêmes contre le Niger.

Dans cette affaire du Niger, les plus avisés ont compris la position de certains Chefs d’Etats tels que Alassane Dramane Ouattara, Macky Sall.

Ceux-ci, sans l’ombre d’aucun  doute, doivent leur fauteuil à la France qui détient tous leurs secrets et est en mesure de les défaire. 

En plus, ils craignent pour leur sort, étant assis sur des chaises éjectables. À présent, ils n’ont pas  autant d’empathie de la part de leur peuple qui ne leur demande que de rendre le pouvoir. Ils s’y maintiennent par des menaces, des intimidations de l’élimination physique des opposants et amis parfois. Gbagbo, Songho, et bien d’autres ne diront pas le contraire. 

C’est désolant, l’Afrique aurait aimé avoir des fils plus  dignes pour défendre, même au prix de leur sang, sa cause exclusive. 

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