Le citoyen et le savoir du devenir

              Le Mali, à l’instar de tous les pays soucieux du respect de la vie du citoyen, s’est doté, depuis son indépendance, de trois constitutions d’inspiration française  dont la dernière en date  du 25 février 1992 est  survenue à la suite de l’insurrection sociale de mars 1991.
              Elles consacrent, toutes, les droits liés à l’homme, par exemple le droit à la vie, le droit à l’éducation et à l’instruction, le droit à la santé et au travail, le droit d’aller et venir, associés aux libertés publiques et économiques.
             Mais par les faits, ces droits sont malmenés à cause de la raison simple que le citoyen à 80% analphabète les ignore à plus forte raison oeuvrer à leur respect.
             Ainsi leur observance relève purement et simplement du prince du jour qui, le plus souvent, est élu selon un montage préparé, en violation  du droit de choix de celui-là qui pense qu’elle est l’apanage du politique. Alors, il est dit et répété que les dernières élection qui ont plébiscité Ibrahim Boubacar Keîta à la magistrature suprême récemment ont été jusqu’ici les plus crédibles.Ce dernier, dans une telle charpente, a la capacité de concentrer, s’il est despote, comme il avait été constaté par le passé, entre ses mains tous les pouvoirs.
              En Afrique, d’une manière générale, le citoyen est enfermé dans le carcan de l’obscurantisme et à chaque fois qu’il a eu la chance de savoir, il devient du coup la bête noire. D’ailleurs, en plus de quarante ans d’indépendance, aucune condition n’a été créée à l’épanouissement du savoir, qui est de plus en plus exclusif à des privilégiés, en vue de le faire profiter au développement de l’Afrique, laissée au bon vouloir du bailleur de fonds et à des réseaux financiers plus ou moins mafieux. Ce savoir rare désormais, s’il parvient à s’émanciper un peu du pouvoir, se met au service du politique qui le détourne de sa philosophie, surtout s’il se fait l’imaginaire que l’environnement est favorable à son ascension seule, au mépris du citoyen, contributeur de sa formation, mais qui n’a pas eu la même veine que lui. C’est ce qui fait que depuis des décennies le continent africain s’embarrasse de plus de politiciens attachés à la politique politicienne qu’à de vrais scientifiques chercheurs et développeurs, projetant, par conséquent, une image négative d’un savoir improductif.
                Puisque le savoir est un droit et chaque homme a le devoir de le chercher pour le bien de tous, il est recommandable et humain de l’ouvrir à celui-ci, le seul challenge pour le développement harmonieux du monde.

L'Opération Serval

                  L’Opération Serval a été déclenchée le 10 Janvier 2013 quand le Mali était en passe de tomber entre les mains des terroristes dits djihadistes. Ceux-ci après avoir occupé les 2/3 du territoire pendant au moins huit mois, de l’Adrar des Ifhoras à Douentza et eu suffisamment de temps pour renforcer leur position et leurs moyens, en hommes, en matériels et logistiques, ont estimé, à la suite des résolutions de l’ONU autorisant l’emploi de la force en vue de mettre fin à cette appropriation qualifiée d’injuste, qu’il était de ton pour eux d’étendre leur hégémonie au tiers restant.
                   Le reste du Mali, depuis l’occupation, n’a pas un instant baissé la garde, en explorant à l’occasion toutes les opportunités pouvant venir à bout de la souffrance qu’était le quotidien de la population des zones sous domination.
                    Cette population du Nord se trouvait ainsi martyrisée et poignardée au plus profond de son cœur devant l’impuissance de l’armée nationale mal préparée et mal équipée, mais susceptible de pouvoir la protégée en toute circonstance. Elle avait cependant embrassé et cultivé les préceptes de l’islam au point d’en créer une université qui faisait la gloire des érudits dans le domaine, et cela durant de nombreux siècles. Et c’était à l’effet du respect de ce même islam, prétend-on, qu’elle était soumise à toutes les atrocités : ses enfants enrôlés de force, sinon mutilés, lapidés, tués, ses femmes violées, ses propriétés usurpées et son patrimoine classé mondial détruit.
                   A l’effet d’échapper à cette honte, ceux qui pouvaient encore tenir sur leurs jambes préférèrent, par centaine de milliers, se déplacer à l’intérieur du pays ou  se réfugier dans les pays voisins. Certains dans leur fuite n’ont pu amener que le minimum en perdant l’espoir de refaire sitôt leur économies longtemps après la guerre.
                    Celle-ci dura le temps que le pouvoir de Bamako, confronté en son sein  à de profondes divisions, soit militaires ou politiques, se décidât et que la CEDEAO, rejetée par une frange de l’armée et de la population, mais dépourvue totalement de capacités d’intervention souhaitée en face de l’ennemi commun qui ne cachait pas détenir un arsenal d’ hors portée, mobilisât des moyens et ses troupes, en comptant sur l’Organisation sous régionale et internationale et sa bonne volonté.
                     Dans cette attente, comme si le diable s’était emparé de leur corps, ils rassemblèrent (les terroristes) toute leurs forces, mêmes occultes et foncèrent sur Konna et Diabali, les derniers bastions renforcés de l’armée malienne au-delà desquels la porte de Bamako pourrait leur être ouverte. Ayant entamé leurs procession et provocation lundi, ils parvinrent à prendre les points stratégiques mentionnés ci-dessus le jeudi. La nouvelle fut comme une douche froide, et le désarroi s’installa. Chacun, jusqu’au plus haut sommet, se posait la même question : que faire ? Faut-il se résigner à accepter le même sort qu’ils avaient fait endurer à la population du Nord ? Mopti et ailleurs se vidèrent de leurs habitants en direction de Bamako, principalement les fonctionnaires qu’ils n’épargnaient pas.
                      C’était alors que le miracle se produisit. Serval fendant le ciel et ensuite l’air entra en danse, et fut tomber sans relâche la foudre sur les “fous du diable”. Hommes et véhicules du diable furent carbonisés. Entre leur rang la panique s’installa et leur rêve fut alors anéanti. Le sauve- qui- peut ne faisait plus honte: ils sont piétinés et ils piétinent à leur tour leurs mamans, et ils répètent chacun: qu’est-ce que j’ai fait ? est-ce que tu ne vois que moi ? En quarante huit heures, Douentza, Diabali, Konna, Gao et Tombouctou furent libérés, sous les bombardements incessants des “souffleurs” de morts. Comme par enchantement, ils se confondirent au sable qui, interrogé, pourrait exprimer son ras-le-bol.
                     Le Mali, aux anges, abhorrait les  couleurs de la France jusque dans les chambres à coucher. Cette reconnaissance sans pareille de la Nation fut rendue plus tard au Président français, François Hollande.
                     Cette reconnaissance aura été sans ombre si cette intervention tant saluée ne s’était pas arrêtée en bon chemin. Les forces Serval, alors qu’il restait Kidal seul à mettre sous le giron malien, intima à l’armée malienne de se séparer d’elles et d’arrêter sa progression, au motif infondé que la partie qui restait à conquérir état sensible, malgré  la présence des militaires tchadiens à leur côté.
                      Le Mali aurait préféré que les malheureuses pertes humaines enregistrées parmi celles-ci, puisqu’il n’y avait pas une autre alternative, fussent toutes à son compte, comme il a été constaté à Konna et Diabali. Paix à l’âme de tous ceux qui sont tombés sous les balles de ces terroristes, ni loi, ni foi, en fait.
                     Le peuple continue à  se poser la question qui sied à la situation, de savoir pourquoi le MNLA est mis au-dessus de tout un pays, alors que c’était ce mouvement, en faveur de la défection de certains dans la confrontation  de l’OTAN et de l’armée de Kadhafi, qui a, sans raison aucune, pris les armes et provoqué l’hécatombe que l’on connaît, un mouvement qui est devenu une épidémie pour tous, alors qu’il ne compte pas 0,0001% de la population du Nord. N’eut été l’intervention de l’Opération Serval, il était défait et n’a refait surface.
                     Il est parvenu, avec les bénédictions de la France, à obtenir un accord tiré par les cheveux à Ouaga où se pavanent ses plus irréductibles membres, soi-disant au compte d’une médiation qui noie le poisson.
                     Les membres de ce mouvement, les premiers à violer l’accord de Ouaga qui avait prescrit leur cantonnement, restent à présent armés et se livrent à tout le désordre et menacent  l’armée régulière qui se trouve, ironie du sort, cantonnée au même titre que l’administration dont les locaux sont occupés par eux et qui, pour passer un communiqué dans la radio nationale, paye les frais. Récemment, ils ont fait agressé des Ministres de la République, sous le nez des forces Serval et des caques bleus qui ne laissent aucune bonne presse, partout où ils sont passés. Parfois, l’on se demande sur l’utilité des casques bleus sensés servir au nom de la paix dans le monde et qui, comble de paradoxe, une fois envoyés tardivement dans un pays en vue de ramener et de maintenir la tranquillité des populations pour lesquelles ils absorbent des sommes extraordinaires, laissent ces populations se faire tuer sous leurs yeux. Comme pour dire que l’ONU ne répond plus valablement à ce à quoi elle a été créée. Elle est juste devenue une foire à farce tirée du bout du nez par les plus puissants. Le seul fait positif à mettre à son actif à l’instant, ce sont les résolutions s’opposant à toute partition du Mali et autorisant l’usage de la force pour sa libération. Ces résolutions ne doivent pas être des lettres mortes.
             Enfin, pour me résumer, il est évident , même s’il est difficile de l’admettre, que le MNLA n’est pas dissociable des terroristes qui changent de couleur au gré du vent dont ils ont la nationalité. J’espère que la France à laquelle les Maliens sont toujours reconnaissants a eu le temps de le comprendre, de prendre la mesure de la capacité de nuisance dont est expert ce mouvement de bandits.

       

                    

                     
                   
                   
                

L'opposition politique dans le cadre du Mali

                            Etymologiquement,  on entend par opposition du latin oppositus, placé devant, situé en face, opposé, contraire, venant du verbe opponere, placer pour faire obstacle, placer contre, placer en face, opposer.
                              L’expression “opposition de sa majesté” fut employée pour la première fois au cours d’un débat tenu au parlement britannique en 1826; elle est restée en usage depuis. Alors, elle recouvre plusieurs définitions : en politique, donc, l’opposition désigne l’ensemble des mouvements et partis qui s’opposent aux forces politiques détenant le pouvoir. Dans un régime représentatif (avec un parlement élu par les citoyens), l’opposition est l’ensemble des partis  qui n’appartiennent pas à la majorité parlementaire ou à la coalition au pouvoir.
                              Elément essentiel du pluralisme démocratique, l’opposition exprime ses divergences et ses points de vue critiques par rapport à l’action du gouvernement. Elle ne peut exister que si le système politique est organisé et reconnaît ses droits. Si sa lutte est clandestine, on parle de résistance.
                               En démocratie, l’opposition permet aux citoyens d’être informés de manière contradictoire sur la politique conduite par le gouvernement et de leur proposer une alternative politique sur la base d’un programme qui doit être réalisable.
                                L’opposition est un contre-pouvoir qui dispose de certains moyens pour se faire entendre : la mise en cause de la responsabilité gouvernementale devant l’Assemblée nationale par la motion de censure, les amendements et propositions de lois, la saisine du conseil constitutionnel, les questions posées au gouvernement.
                                L’opposition permet l’alternance politique en ce sens qu’elle arrive dans un cadre sécurisé à offrir autre programme politique que celui mis en œuvre par le gouvernement. Elle permet en outre de renouveler le personnel politique en parvenant à convaincre la jeunesse de se rallier à sa vision plus jeune de la manière de conduire la politique.
                                En Grande Bretagne, le statut du Chef de l’opposition est érigée en fonction officielle. Ce qui lui donne le droit d’intervenir dans toutes les questions d’importance avérée pour la Nation.
                                 Aux Etats-Unis, le système politique est tel que d’office , soit les Républicains ou les Démocrates sont dans l’opposition  et exercent par ce fait un contrôle assez poussé à l’égard du pouvoir au point de rendre la conduite des affaires compliquée. Actuellement nous vivons le cas où le congrès composé en majorité d’opposants au Président Obama paralyse toutes les activités, en refusant de l’autoriser à prendre des engagements en matière de dettes jusqu’à un certain taux.
                                   En France, un jour par mois est consacré à l’opposition pour ses interventions, les postes de rapporteurs et de président dans les organes parlementaires d’évaluation et de contrôle (commission d’enquête, comité d’évaluation et de contrôle légalité de temps de parole) lui reviennent, et depuis 2007, la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale est assurée par elle.
                                Donc l’opposition à charge de s’opposer, contrôler et de proposer, de façon constructive. Sans se donner le droit d’œuvrer contre les intérêts de la Nation, elle doit pouvoir contenir et aiguillonner le parti au pouvoir. Pour cette fin, son accès à la presse, aux contenus des documents de toute administration ou service doit lui être garanti.
                                  C’est pourquoi, par rapport à ce qui précède, les Maliens affirment qu’au Mali il n’existe pas d’opposition politique. On note seulement que récemment une  loi 2000-047 AN RM a été mise en chantier dans le but de donner un statut à l’opposition. Encore  votée elle dégage des principes qui constituent la base de la pratique embryonnaire, notamment dans la représentation nationale ne comportant qu’une chambre. Ainsi, à l’appui d’un règlement intérieur, le parti Sadi, associé au RPM de l’actuel locataire de Koulouba, s’était déclaré opposant au  gouvernement d’Amadou T. Touré. Ce semblant d’opposition ne représentait  aucun poids à l’Assemblée nationale dont les 99% des députés étaient acquis au pouvoir, et presque indexé comme ennemi par égoïsme. Aussi, la porte de  la plupart des services publics et mêmes privés lui est fermée. Ses actions de contrôle n’existent pas, en prenant  en compte la composition des commissions.
                                A l’heure, aucun statut n’est reconnu au Chef de l’opposition malienne.
                                     Il faut noter qu’aussi la culture politique d’opposition ne s’était pas encore affirmée dans un pays où la culture du citoyen fait de celui-ci le soumis au chef quelle que soit la situation. Ne dit-on pas que lorsque le chef te donne une giffle sur une joue, tu dois lui présenter la deuxième pour lui donner entière satisfaction ? La culture malienne ne tolère pas l’opposition, surtout lorsqu’on pense d’elle qu’elle est stérile. A nos jours, il est permis de soutenir qu’elle est l’apanage de quelques intellectuels qui ne s’en servent que pour faire valoir leurs intérêts propres. Le RPM qui n’arrivait pas à se faire comprendre l’a pratiquement quittée vers la fin du mandat du Président ATT.
                                      L’opposition malienne a besoin de formation , suivie de plus de garantie, pour éviter le vécu d’ailleurs. Dans certains pays africains, l’opposition est pourchassée comme la peste.
                                      Par ailleurs,  au Mali, la configuration politique des partis et les idées  que véhiculent leurs patrons omniprésents  permettent difficilement  de marquer des frontières dont ceux-ci ont, en outre, peur de se fixer  afin de prévenir l’humiliation, d’autant plus vrai que la plupart des hommes politiques maliens traînent des casseroles qui les affaiblissent.
                                      Mais néanmoins, l’espoir n’ est pas perdu, car une opposition balbutiante, à cause de ce qui est dit, mais qui semble opportune, est entrain de se former, avec l’accession de Ibrahim Boubacar Keïta au pouvoir.
                                      C’est dire qu’aucune démocratie n’est crédible et réceptive à la promotion des libertés, si elle ne tolère pas une opposition, du moins constructive.

L'honneur fait au Mali

               Le Mali en entier était à l’honneur hier  avec le ballet des Chefs d’Etat du continent et du Président français, François Hollande et autres. De  mémoire récente il n’y a jamais eu autant de marque d’estime et de solidarité envers le Peuple malien. C’est ce qui fait que la journée du 19 septembre 2013 restera historique dans les annales, parce qu’aussi elle met, il me semble, fin à une crise institutionnelle et sécuritaire très grave. Le Mali venait de faire l’objet d’agression, de coup d’Etat et d’occupation des 2/3 de son territoire par des terroristes venus de tous bords.
                Cela justifie le discours de son Président qui n’a pas tari d’éloges à l’endroit de ceux qui par humanité ont accepté de lui venir sans hésiter au secours, au moment précis oü il était menacé d’être emporté.
              Mais, malgré tout, cette journée si mémorable dans l’esprit du Malien, ne peut pas être considérée au regard de la Constitution malienne comme point de départ du mandat du Président ainsi adulé. Le début de son mandat reste et demeure le 4 septembre 2013 à minuit, car c’est ce jour que la passation de témoin a lieu entre lui et le Président sortant; qu’il a prêté serment devant la Cour Suprême, en conformité à l’article 37 de la Constitution, à la suite de la proclamation définitive des résultats des élections par la Cour Constitutionnelle et a reçu en l’occurrence des mains du chancelier les armoiries.  D’ailleurs cette date a été fixée par cette juridiction des sages qui ne souffre d’aucune ambiguïté et n’admet pas de remise en cause.
               La date du 4 septembre est la vraie parce que l’investiture en tant que telle est l’acte de reconnaissance officielle par une autorité de l’attribution à une personne d’un pouvoir, d’un titre, d’une fonction ou d’une dignité.
                La Communauté Internationale qui reconnaît désormais ce pouvoir légitime a le devoir de peaufiner son intervention, en empêchant coûte que coûte tout retour de revers des vaincus, en aidant le Mali dans sa volonté de tourner définitivement la page de l’ineptie par rapport à son développement, tant le sacrifice a été grand. Signant ainsi son retour dans le sillon de la démocratie, ce Pays est tenu de rester ouvert aux actions de lutte en vue de l’instauration durable de la paix dans le monde, et de la stabilité de ses voisins, de rompre d’avec le laxisme latent depuis plusieurs années. Tels sont aussi les engagements que le Président  malien ne cesse de prendre par des termes comme “plus jamais ça”.

Les partis politiques au Mali

Google+.La constitution malienne du 25 Février 1992, en son Titre Premier, article 5, dispose : “L’Etat reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et venir, le libre choix de la résidence, la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation.” et en son Titre II, article 27 :”Le suffrage est universel, égal et secret.
       Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les citoyens en âge de voter, jouissant de leurs droits civiques et politiques.” et en son article 28 du même Titre :”Les partis concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent librement leurs activités dans les conditions déterminées par la loi.
        Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire, de l’unité nationale et la laïcité de l’Etat.”
         Nous retiendrons pour commencer le seul membre de phrase qui donne l’assiette à la formation libre des partis politiques, c’est-à -dire la partie oü l’Etat reconnaît et garantit….la liberté d’association.
         Ainsi faisant masse de ce membre de phrase de l’article 5 de la constitution, de la charte des partis et du code électoral, il est permis d’affirmer que tout citoyen, remplissant les conditions définies par la loi, peut former par adhésion d’autres citoyens une association politique dénommée parti politique. Mais qu’est-ce qu’un parti politique?
           Par la définition consacrée, un parti politique est une association organisée qui rassemble des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie commune, dont elle recherche la réalisation, avec comme objectif  la conquête et l’exercice du pouvoir. C’est donc une organisation au service d’une idée.
           Est-ce que peut-on affirmer cela de nos partis politiques?
            Au Mali, en faveur de l’affirmation du suffrage universel, base de toute démocratie, des partis se sont mis à se former, tant et si bien que certains ne comptent pas en leur sein plus de cent cinquante membres fidèles. Actuellement, il n’y a pas de gêne à avancer cent et quelques sur le territoire national, qui ne jouent aucun rôle positif vis-à-vis des citoyens. Un parti crédible, bien ancré et bien organisé a la mission de rempart entre le peuple et le pouvoir, de participation à la conduite des affaires publiques sans en faire partie forcément du gouvernement au pouvoir, l’éducation et la formation des militants. Un parti politique en vue de sa pérennité a l’obligation, à l’aide de la subvention de l’Etat dont il bénéficie, d’avoir une ligne politique claire, une philosophie à laquelle il fait adhérer ses membres par l’enseignement des droits et des devoirs, notamment dans un Pays oü la majorité n’a pas eu la chance d’apprendre les rudiments de la politique pluraliste, sauf sa conscience.
           C’est dire qu’avec des partis dignes de ce nom il n’y a pas beaucoup de place à l’indépendant.
           A cause des trahisons de toutes natures, les partis politiques maliens manquent de solidité. Alors il n’est pas rare  que les partis apparemment importants, abdiquent devant des indépendants, perdent leurs députés à l’hémicycle Pour des raisons jusqu’ici ignorées le RPM, l’URD et le Miria sont les fruits de l’ADEMA-PASJ, et le Paréna et le Bara, plus tard, sont ceux du CNID, etc…. Faut-il, du moins avec des garde-fous, prendre des dispositions légales à l’effet de lutter contre le phénomène? Autrement le politique peut continuer à pêcher impunément, au mépris de ses électeurs.
            Il est temps pour l’électeur malien de comprendre qu’en régime démocratique et pluraliste de surcroît il a le choix de la politique de son Pays et des représentants qui seront chargés en son nom de le diriger. Aucune corruption ne doit lui faire admettre des dirigeants qui vont contribuer, une fois au pouvoir, à compromettre son avenir et celui de ses enfants, de la Nation toute entière.
             A l’heure, une volonté politique pourrait conduire au regroupement des partis avec l’imbibition des micros partis qui foisonnent inutilement le Mali.
              Le Président de la République actuel, homme politique avisé, doit aider à la reconfiguration en terme de qualité du paysage politique qui est progressivement en perte de vitesse, eu égard au désintéressement dont il fait l’objet aujourd’hui de la part des Maliens.
            

Houskète!

                  Dans le Mali d’aujourd’hui, le Nord constitue un souci, à cause des derniers évènements qui l’ont marqué, notamment la rébellion de 2012. Celle-ci, à la différence des premières, s’est associée, pour mettre en débâcle l’armée loyaliste malienne, des djihadistes, en l’occurrence “les fous de Dieu”, composés d’Ansardine, du MUJAO et de l’Aqmi, alors que ses mécènes étaient organisés en Mouvement, le Mouvement National de Libération du Nord (MNLA).
                Comme il est facile de constater, le mot national, bien que mal cadré, a, dans l’esprit de ceux qui ont des intentions indépendantistes, une assonance identitaire, territoriale, organisationnelle. Elle est soutenue de manière récurrente par cette pensée galvaudée de partition du Mali, en sachant qu’elle ne correspond à aucune réalité historique, qui donnait une autre configuration , n’eût été la domination coloniale.
                  Le colon en vue de sauvegarder ses intérêts s’est mis à tracer des frontières contestables. Mais malgré cet état de fait, au Mali, mis à part les peaux dites blanches, toutes les ethnies vivent en symbiose. La discrimination fondée sur la couleur ou la race y est inconnue d’une manière générale. C’est pourquoi la majorité des Maliens épousent mal, parce que ne comprenant pas, les récriminations des irrédentistes qui ont toujours eu, par rapport à l’ensemble, un traitement favorable de la part du pouvoir de Bamako. Ceci conduit inexorablement à conclure que leur aversion du Sud se nourrit de la particularité de leur environnement qui recouvre les 2/3 du territoire malien.
                    A commencer par sa géographie, ces 2/3 du territoire sont compris entre l’Etat algérien, l’Etat mauritanien ,  du Niger et celui du Burkina Faso. Si le dernier échappe à leurs turbulences, tel n’est pas le cas du Niger qui les vit au même plan que le Mali. Faut-il ainsi comprendre que c’est parce que le peuple nigérien est aussi majoritairement noir qu’il connaît autant de déboires de leur faits? Il est indéniable qu’ils trouvent en Algérie et en Mauritanie jusqu’au fond du désert des complicités qui, au nom de l’islam, gardent une haine, paradoxalement, contre le noir. Et ce ne sont pas les Noirs qui vivent dans ces Pays qui peuvent le démentir.
                      Au Nord du Mali, comme à l’antiquité, l’esclavage des Noirs est encore une réalité. Il est interdit à ceux-ci toute possibilité de s’épanouir, de s’exprimer et d’accéder aux postes de commandement. Ils y sont taillables et corvéables à merci. Tous les travaux physiques, donc jugés avilissants, leur sont réservés. Ils ne bénéficient des aides et dons venant d’ailleurs que selon le bon vouloir de leurs maîtres. Aussi, ils sont exclus de toutes les fonctions électives, d’administration de projets. En donner des exemples et illustrations devient fastidieux, sinon ils sont connus de ceux qui y ont vécu.. Tiens! Un jour de foire, un touarègue a frappé publiquement son prétendu esclave parce que ce dernier a eu l’outrecuidance de surenchérir le prix d’une chèvre qu’il a convenu avec le propriétaire de l’animal. Quand il a comparu devant le Juge, ce dernier fut envahi par tous ses parents qui soutiennent que chez eux un tel acte normal n’est pas punissable. Le Juge, dont la sécurité n’est pas garantie, a été obligé de le mettre en liberté provisoire, avec la prière des parents de la victime, qui étaient aussi menacés. Ibrahim Idbatanate a créé une association à l’effet de lutter contre cet esclavage. Le traitement qu’ils ont infligé aux peaux noires de Kidal est encore vivace, et en présence des forces serval.
                        Ces exactions injustifiées méritent que la Justice sévisse pour la paix des cœurs des victimes et que le sentiment d’impunité soit banni de nos habitudes. Il serait incompréhensible qu’au nom de la réconciliation des auteurs de crimes les plus crapuleux soient impunis.
                       C’est ainsi qu’ils ont à l’esprit que-en cela ils sont à la coupe des conseillers de l’ombre- en conquérant le Nord, ils y vivront en maîtres et pourront librement se livrer aux activités inavouées pareilles à celles qu’ils mènent depuis les accords d’Alger à l’issue desquels les autorités maliennes ont accepté de démilitariser leur zone de prédilection. D’ailleurs tout au long du Nord, eux seuls ont la possibilité de se mouvoir, sans craindre d’agressions, et mener leurs trafics. Les richesses y sont entre leurs mains. Des ennemis du Pays ont mis dans leur tête que le sous-sol recèle des richesses importantes qui peuvent leur revenir au cas oü ils parviennent à obtenir de Bamako la partition qu’ils revendiquent par la force des armes.
                        
                      Mais, ils doivent savoir qu’ en tenant compte des dissidences internes entre les composantes blanches  et du voisinage dont ils n’ont pas la maîtrise, ce serait pour eux, à n’en pas douter, une étendue de désert incontrôlable, même si leur rêve se réalisait. La cohabitation paisible des diverses communautés qui jalonnent le Nord a été de toutes les époques difficile, à cause de problèmes de leadership, d’identité.
                      Le Mali commun est et demeure le meilleur cadre égal pour tous, avec le minimum  de bon sens. Ces peaux dites blanches vivraient mieux au Mali que nulle part.
                      

A propos de la Syrie

                            La Syrie à la une du Monde constitue à l’heure un goulot d’étranglement. A sa commande, un homme,  qui semble dictateur entêté, veut tout entendre sauf abandonner le pouvoir à des rebelles, et pour cela est prêt à commettre toutes les atrocités possibles. Il ne s’en prive d’ailleurs pas au regard de ce à quoi nous assistons tous les jours.
                            La conscience humaine est appelée à intervenir pour y mettre fin. Mais le hic, c’est comment lorsque la Russie membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU s’oppose à tout emploi de la force sans laquelle il serait difficile de venir à bout des acteurs en présence. Cet état de fait a eu pour conséquence la division qui place l’Europe et les Etats-Unis leaders dans pareil cas  d’un côté et la Russie de l’autre. Sur cette question mêmes les Pays arabes ne soufflent pas dans une seule flûte. C’est là que la question se pose de savoir quelle attitude prendre,  lorsque l’on a en mémoire les conséquences des interventions militaires de l’OTAN en Libye et ailleurs, et aussi, quand il existe de sérieux doutes sur la volonté des rebelles qui se font aider par des djihadistes.
                             Il est impérieux et urgent cependant de trouver un moyen de ramener le calme pour éviter que cette situation ne dégénère et enflamme la région oü la récurrence des violences fait monnaie.
                            Alors surgit l’affaire d’armes chimiques qui choquent l’entendement humain. Si cela s’avère vrai, les auteurs sans merci méritent d’être punis . Une première mission qui ne donne pas de résultat des experts de l’ONU  fut dépêchée sur les lieux à l’effet de déterminer cette véracité et quels en sont les mécènes. Mais des témoignages plus que probants et persistants font état de l’utilisation de ces armes. Une autre mission étant sur place et n’ayant pas encore rendu ses conclusions, et pendant ce temps on dénombre des milliers de morts, le camp des forts cherchent la possibilité de contourner les obstacles à une intervention militaire dite ciblée, et cela malgré l’existence de risques que ces méfaits soient l’œuvre des rebelles qui sont portés dans le cas d’espèce.
                              La communauté internationale a le cœur sur la main et attend de voir l’aboutissement de tant de contradictions, avec l’espoir qu’il sera pour les intérêts du peuple syrien et de tout le monde.