UNE CONTRIBUTION: AFFAIRE MAHMOUD DICKO: AU NOM DE QUELLE IMMUNITE ET DE QUELLE COMPLAISANCE?


Le fait est si rare que je ne me souviens pas de l’avoir rencontré en plusieurs décennies d’observation politique. Il est du genre austère, sectaire, vindicatif et très négatif. Aussi, je m’empresse donc de vous soumettre et de vous proposer d’en juger.
Ce chef religieux, Mahmoud Dicko, Imam de profession de surcroit ex patron du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), censé être l’icône de la foi et de la morale, homme de Dieu et au service des valeurs morales, est malheureusement un spécialiste de la victimisation, grand donneur de leçon devant l’éternel, de la bonne gouvernance. Cet activiste religieux notoire et inconsolable qui, pour paraphraser Winston Churchill, ne prêche pas ce qu’il pratique et ne pratique pas ce qu’il prêche est l’un des derniers adeptes de Nicolas Machiavel.
Pour cet Imam, dit-on très respecté et très vénéré (sauf que la vénération n’est du qu’à Allah) qui a transformé sa mosquée en salle de meeting, il faut «contenter le peuple et ménager les grands, voilà la maxime de ceux qui savent gouverner ». Puisqu’il s’est juré de gouverner ce pays, il applique à la lettre les préceptes du Florentin : «Gouverner, c’est faire croire ».
Dans la légende qu’il s’est bâtie : c’est grâce à lui en 2012 que les occupants ont fait preuve de mansuétude en coupant pas davantage de mains de voleurs, en ne flagellant pas plus de transgresseurs et en ne lapidant plus de fornicateurs ; en 2013, c’est lui qui a fait élire l’actuel président qui lui doit encore son fauteuil ; l’apaisement au centre c’était grâce à lui ; et la remise du dialogue avec les leaders djihadistes, ses frères, c’est encore grâce à lui…
Donc comme son mentor et précepteur, il estime que « rien n’est aussi désespérant que de ne pas trouver une nouvelle raison d’espérer » et donc le moment venu pour reprendre son du : le pouvoir. Quitte à travers une conjonction de gourdins, de machettes et cailloux… pour caillasser ce régime qui ne tiendrait que grâce à son bon vouloir.
L’imam Mahamoud Dicko dans sa croisade contre le régime d’IBK et la prétendue mauvaise gouvernance, ne sait plus quoi faire et quoi dire. De manière inconsidérée et injustifiée, cet auto-proclamé procureur, adepte affirmé de la confrontation violente, assuré de son impunité, semble ne même pas ne s’est en fait jamais préoccupé un seul instant des conséquences de ses actes et de ses appels au meurtre.
Tout ce qui compte pour lui, c’est le pouvoir. Peu importe la manière. Après tout, y a-t-il une manière élégante de mettre un clou dans le bois ? Que nenni ! Après le maquis de Sade, une autre de ses références n’a-t-il pas dit que “Le pouvoir est par nature, criminel.” ?
En 2012, après le Coup d’État contre ATT, lors d’une mission menée au Burkina Fasso, l’Ex Président Blaise Comparé se serait exclamé ainsi devant la délégation: « messieurs, vraiment votre pays-là ! L’officier que vous avez envoyé pour vous représenter est venu négocier sa propre situation. Votre Imam aussi M. Mahamoud Dicko est venu me dire qu’il serait un bon Président de la Transition, surtout que son grand-père lui avait prédit cela. »
Comme on peut le voir, il ne date pas d’aujourd’hui l’ambition et le projet de notre grand Imam Mahamoud Dicko de chercher par tous les moyens à faire d’une prédication chimérique de grand-père une réalité à imposer au peuple malien.
Tout le monde le créditant d’une proximité voire d’une complicité habituelle avec Iyad au moment de l’occupation, l’ex PM Cheick Modibo Diarra, de bonne foi, lui avait confié la mission de médiateur, où il a envoyé son bras droit le vieux Yacouba Siby récupérer et ramener les militaires prisonniers en passant par Gao et Tombouctou en toute sécurité.
A l’époque c’est le colonel Amara Doumbia, le Commandant de Zone de Mopti qui vient d’être relevé, faisait partie du groupe.  Aujourd’hui certains d’entre eux viennent saluer le vieux Siby dont les enfants de Iyad fréquentaient école franco-arabe à Banankabougou.
C’est pour vous dire que l’Imam Mahamoud Dicko a toujours été complice de cette situation d’insécurité avec les djihadistes et y a toujours voulu tirer son épingle du jeu sur tous les plans.
En novembre 2015, après l’attaque de l’Hôtel Radisson Blue, il a profité de cette situation pour faire l’apologie du terrorisme en minimisant l’acte et le nombre de morts. A l’époque, il a dit sans être inquiété que :
«…Nous devons tirer les leçons des attentats à Paris, comme à Bamako, à Tunis ou ailleurs dans le monde … Dieu est en colère. Les hommes ont provoqué Dieu.  Les hommes ont provoqué Dieu. Ils ont demandé et exigé même la promotion de l’homosexualité.
« …Les terroristes nous ont été envoyés par Dieu pour nous punir de la promotion de l’homosexualité, importée d’Occident et qui prospère dans notre société. » Tout le monde se souvient à cette époque de la sortie du juge Daniel Tessougué qui a payé de sa carrière son courage d’alerter sur la dangerosité de Dicko.
Après la nomination du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga, qui dit-il est son ami, il s’est battu auprès de ce dernier pour renouveler sa mission des bons offices auprès des djihadistes Iyad et Amadou Kouffa. En bonne et due forme, une commission a été mise en place et gravement arrosée pour le seul plaisir de l’imam. Il a même été approché par Sébastien Chadaud-Pétronin dont la mère Sophie Pétronin est encore entre les mains de ses ravisseurs. Il était question de sous de gros sous… avec un échancrer pour libérer la vieille dame avant que la France ne fasse pression pour le sortir du dossier. C’est le fils même de Sophie qui le raconte dans son livre « Ma mère, ma bataille »
Il est allé jusqu’à accuser la France d’avoir éliminé Cheik Ag Aoussa à Kidal par l’explosion de sa voiture sur une mine pour faire échouer sa mission, parce qu’ils savaient qu’il avait pu établir le lien entre lui et Iyad.
Voici ce qu’il a raconté à Jeune Afrique en décembre dernier à ce sujet : « Les seuls interlocuteurs connus étaient Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa. Kouffa nous a fait savoir qu’il suivait ce que disait Iyad, donc je n’ai pas échangé avec lui. J’ai donc transmis un message à Iyad Ag Ghaly. Celui qui était en charge de la liaison était Cheikh Ag Aoussa. Un jour, Ag Aoussa m’a appelé. Il m’a dit qu’il avait transmis ma commission, que son destinataire avait accepté ma requête et qu’il voulait trouver une solution au problème. Le jour même de cet appel, Cheikh Ag Aoussa était pulvérisé dans sa voiture à Kidal. »
À en croire Mahmoud Dicko, Cheikh Ag Aoussa l’aurait contacté le 8 octobre 2016 pour lui dire qu’Iyad Ag Ghaly acceptait de dialoguer avec les autorités maliennes. Problème : il n’avait alors pas encore été mandaté par le chef du gouvernement. « J’étais déjà en mission officieuse pour l’État. Ce n’est qu’à l’arrivée d’Abdoulaye Idrissa Maïga à la Primature [en avril 2017] que celle-ci est devenue officielle », explique-t-il à JA.
Le Monsieur « il faut que je devienne président » est devenu presque fou quand des liens solides de complicité ont été établis par les services de renseignement du monde entier entre lui et les milieux terroristes, mettant ainsi fin à sa mission des bons offices, où, dit-on, il avait un budget de presque huit cent (800) millions de francs CFA. Un lâchage qu’il n’a jamais pardonné au successeur de Abdoulaye Idrissa Maïga qu’il a combattu jusqu’au limogeage de ce dernier en avril dernier.
Sans la cagnotte de la Commission des bons offices et sans la préséance du Haut Conseil Islamique, le Grand Dicko est un Imam d’une petite mosquée de quartier comme les autres. Et ça c’est inadmissible pour celui qui se prédestine Président ! Donc à son départ de la présidence du HCIM il choisit d’investir le terrain politique. Ce qui l’oblige à parrainer, en fait créer, son Mouvement de soutien politico-religieux par son homme de main, le fameux sulfureux Kaou Djim.
La défaite est une chose ; la disgrâce en est une autre. Oui l’opération impensable du samedi 29 février 2020 de l’Imam Mahamoud Dicko révèle également l’ampleur de ses angoisses face à son destin.
En effet, pariant sur un énième report des législatives, le Mollah « Koumounin » (selon la formule de Assadek) qui avait retiré ses partisans de la course, se voit pris de court et dribblé par le sort. Le régime met tout en œuvre pour tenir l’échéance. Alors, il faut agir… En fait, il faut empêcher que le peuple ne prenne en main son destin en s’exprimant à travers les urnes ce 29 mars prochain.
Soit un mois avant le premier tour, le chef religieux appelle à la rue, demande aux Maliens de s’armer de bâtons, de machettes, de gourdins, de sabres … pour passer à l’attaque. Contre qui ?
En tout cas pas contre Kouffa et Iyad auxquels il vient d’adresser une demande de trêve. Sinon il aurait été simple de dire aux Maliens de s’armer avec ce qu’ils ont pour aller appuyer les FAMA à déloger Kouffa du Centre et Iyad du Nord. Quelqu’un a-t-il entendu un appel quelconque de Mahmoud Dicko en faveur de nos soldats ? Que Non !
La vérité, c’est aussi le nom d’Allah et celle-ci voudrait qu’on dise que la vraie cible de Mahmoud Dicko est connu de tous : c’est le président IBK et son régime auxquels il a donné une semaine pour changer les choses. En d’autres termes, une semaine pour supprimer des institutions et prendre des mesures dont il a édictées.
Mais quel pouvoir a-t-il un président de la République pour dissoudre et éradiquer une institution prévue par la Constitution sans un référendum ? Dicko plaidera-t-il pour une procédure référendaire accélérée ? Il tombe dans la folie ou veut-il nous ramener aux époques révolues de république bananière ?
Car incapable de se faire élire par le suffrage universel, depuis avril 2019, l’histoire des derniers mois du mollah Dicko est celle d’un soleil rougeoyant qui perd sa chaleur et dont la taille diminue jusqu’à ce qu’on le perde de vue. Un volcan qui crachouille jusqu’à finir par s’éteindre.
M.Dicko se trouve isoler encore et encore, alors pour exister il met le destin du Mali sur la balance à travers des élucubrations, des déclarations légères,  complaisantes et gravissimes.
Dans cette grande désinvolture, avec parcimonie et habilité et sans la moindre hésitation sur les faits, il demande au peuple malien de s’engager sur la voie du martyr et  l’appelle au meurtre.
Mais voilà, le Mali est un pays à part ! Sinon dans tout autre pays du monde, cette forfaiture, cette bourde coûteuse, cette erreur de jugement pour laquelle Mahmoud Dicko allait être interpellé, jugé et condamné.
Car rien ne justifie une telle sortie d’un cynisme et d’une brutalité sans pareille. Sans oublier que Bandjougou Doumbia n’a pas parlé devant un public si nombreux ! Et d’autres sont partis en prison pour moins que ça (Aboul Niang, Bouba Fané, Tiégoum B Maïga). Au nom de quelle immunité ou quelle complaisance d’Etat, Mahmoud Dicko serait-il épargné de toute poursuite ?
Dans ces conditions, la question est : jusqu’où l’Imam activiste peut-il et va-t-il aller ? Les Maliens qui ne sont pas naïfs vont-ils se massacrer comme au Rwanda pour que Mahmoud Dicko soit président parce que son grand-père l’a l’a prophétisé ?
Sans préjuger sur la suite des évènements à savoir l’attitude du régime vis-à-vis de cette pantalonnade qui est une violation manifeste de la loi, Mahmoud Dicko a-t-il tous les atouts pour mettre à exécution son plan de renversement du régime ?
Au regard de sa capacité de mobilisation qui reste insignifiante sans l’apport du Chérif de Nioro et de Chérif Ousmane Madani Haïdara (qui vient de se démarquer en appelant à une journée de prière ce vendredi au lieu d’une guerre de haches et gourdins) il est clair que Dicko se trompe de combat et d’adversaires en engageant une confrontation sanglante et ça avec le régime.
Les Maliens, et surtout ceux de Bamako sont certes en antipathie avec le régime, mais combien d’entre eux sont-ils disposés au martyr à travers une guerre sainte ?
Comme on le voit, cette fois- ci l’expert se trompe totalement de cible (un régime ce n’est pas Premier ministre fragilisé), de combattants (tout le monde n’est pas avec lui) et de règle de jeu (la politique ce n’est pas la guerre).
Il est clair que Mahmoud Dicko est l’activiste islamiste qui nourrit le plus de haine et de mépris envers la classe politique mais il est regrettable qu’il prône la violence, la terreur, la guerre civile et destruction de notre pays simplement pour assouvir son fantasme d’être président de la République.
Comme l’a dit John G Whittier dans le poème patriotique intitulé (Barbara Frietchie) : « tire si tu le dois sur cette vieille tête chenue, mais épargne le drapeau de ton pays, dit-elle. »
Oui, il part chasser le lion et revient avec des chats pourris. Comment peut-il se comporter en patriote d’antichambre ? Qu’est ce qui lui pousse de jouer à la roulette avec l’histoire ?
Le ferment d’idées, l’artiste des solutions inédites, l’homme depuis le 5 avril 2019, est en vérité marginalisé, contredit par les évènements, chassé proprement de la tête du HCIM, mais refusant d’accepter sa déchéance avec élégance et humilité. Lord Alfred Tennyson a dit : «La vraie humilité est la mère de toutes les vertus. »
Faut-il rappeler à ce grand érudit les paroles du Saint Prophète (paix et bénédictions sur lui et toute sa famille et descendance) : « Allah m’a révélé de vous ordonner l’humilité, afin que nul ne méprise un autre, et que nul n’opprime un autre. » (Rapporté par Muslim) ?
L’humilité s’oppose à l’orgueil, à l’arrogance et à la suffisance. Elle est une qualité, lorsqu’elle est sincèrement et profondément ancrée dans le cœur de l’homme, qui ne laisse pas de place au dédain et à l’oppression. Elle est un trait de caractère, fondamental au sein de la foi, qui permet à celui qui le porte, de se remettre sans cesse en question, de ne jamais se satisfaire de ses actions et de toujours agir avec considération pour autrui. Musaylima al-kadhdhâb, le faux prophète s’est fourvoyé et brisé sur l’autel de l’arrogance et des ambitions démesurées sinon n’a-t-il pas été un préféré du prophète et considéré comme le plus méritant de ses parents en ayant accepté de garder leurs biens à l’entrée de Médine ? Il faut être modeste et savoir que seul Dieu peut !
Mais hélas, encore hélas ! L’ancien chef de la communauté musulmane du Mali est progressivement devenu comme un tyran aux yeux pétillants, titillant le Président IBK en raillant la prétendue veulerie de son gouvernement. Et ça, c’est son style : railler, flatter, lécher les bottes, dénoncer systématiquement et de manière excessive. Or tout ce qui est excessif est insignifiant !
Le personnage daté, mû par un désir de gloire et d’éloges, mais n’ayant pas peur de l’opprobre public est en train de perdre foi en Dieu et à l’histoire. Il devient un acteur qui n’existe que pour son public !
Alors la main sur le cœur il veut nous faire croire que c’est lui le recours. Non, la vérité est qu’il joue avec les événements en essayant d’anticiper pour se placer « du bon côté de l’histoire ».
Sauf que son goût délirant du pouvoir l’empêche de comprendre qu’il est comme un avion en fin de vol, sur la pente descendante, dont le carburant s’épuise, cherchant en vain un terrain sûr où atterrir.
Parce que tout simplement le peuple malien n’aime pas tout ce qui est excessif. En effet, “Tout ce qui est excessif est insignifiant.”disait Tayllerand. C’est pourquoi, beaucoup considère le « Mollah Mahmoud Dicko» et sa suite(Iyad et Kouffa) comme ceux-là mêmes qui ont privé l’Etat malien des moyens du changement. Or, un Etat privé des moyens du changement est un Etat privé des moyens de sa conservation.
Ce spécialiste de la tromperie permanente, grand seigneur du vol des mots, a toujours été l’un des grands privilégiés et chouchou de la République.
Aussi se croit-il tout permis ? Mais comme disait Le Négus Haille Séllassié : « à travers l’histoire, c’est l’inaction de ceux qui aurait pu agir, l’indifférence de ceux qui savaient, le silence de la voix de la justice quand elle comptait plus qui a rendu possible le triomphe du mal. »
Sans jouer aux Cassandre, je reste convaincu que l’histoire se vengera cruellement de notre grand Imam Mahmoud Dicko tôt ou tard, avec cette ironie mordante qui est sa marque de fabrique, en faira de lui le symbole de la trahison et du dédit, le synonyme de l’opportunisme et de la veulerie.
Ce partisan et artisan du coup d’État permanent n’est qu’un politicien raté sans plus, un mangécrate et nageur en eaux troubles.
C’est ma conviction. Je souhaite être démenti par l’histoire. Mais hélas !
Sibiri Samake.

LA MAGNIFICENCE A LOUER DE LA LOI N°2018-053 PORTANT CODE DES PENSIONS DES FONCTIONNAIRES, DES MILITAIRES ET DES PARLEMENTAIRES

Faisant abstraction de tout ce qui a été affirmé des effets de cette loi, le bon sens oblige une reconnaissance de sa positivité.
Au Mali, en effet, les fonctionnaires et militaires, notamment, avaient les salaires les plus bas de la sous-région, voire du monde, sur la base desquels les pensions étaient déterminées, si bien que ceux-ci se retrouvaient à la retraite avec des pensions en teigne, parfois moins que dix mille (10.000) FCFA. Mais, avec l’avènement de la démocratie, l’amélioration progressive du traitement salarial a conduit notoirement à lutiner la situation.
Ainsi, les bénéficiaires de pensions à compter du premier janvier 2020 peuvent frotter les mains grâce à la loi suscitée, qui s’applique non seulement sur le brut sensiblement relevé des salaires mais aussi sur les indemnités et primes, sans lesquelles les salaires de certains fonctionnaires ressemblaient  à de l’aumône. Cette loi, au demeurant, prend en compte dans son calcul des pensions les indemnités et les primes C’est ce qui fait sa magnificence, permettant  à des pensionnaires de bénéficier de pensions allant à plus de six cent mille (600.000) FCFA.
C’est pourquoi, son application  récente a connu différentes interprétations provoquées par le souci de sa conformité au nombre d’années ou de taux de cotisation. Le salut est venu de la volonté du Gouvernement qui a pris la sage décision de son application immédiate en considération des cotisations déjà prélevées.
C’est dire, enfin, que la retraite devient moins un clavaire qu’un repos bien mérité, remédiant à la désolation des fonctionnaires qui cotisaient plus de quarante  ans, mais finissaient par prendre des pensions inférieures à cinquante mille (50.000) FCFA, dans un contexte économique et social austère vis-à-vis de la politique de l’emploi. Ainsi, le fonctionnaire qui n’avait pas de solution de substitution à son apport, se mettait à faire de la porte-à-porte pour nourrir sa famille, ou se livrait à des activités peu honorables, ou devenait parfois tout simplement un piètre politicien.

Il est heureux de dire que d’une manière générale, la retraite fait de moins en moins  peur au Mali, au rythme des lois comme celle de 2018, principalement si elle est suivie de la revalorisation soutenue des salaires

LE MALI BRULE

                                           Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui est que mon Pays brûle et est écartelé du Nord au Sud,entre les forces étrangères,Barkhane et Minusma,les groupes armés,CMA et GATIA,et,malheureusement,les dites plateformes,Ante An Bana et An Sonna,et les Guides religieux. Chacun de ces protagonistes veut être écouté,s’il faut par la force,mais,cependant,n’écoute personne,et fait fi même des raisons de leur existence,défendre l’humain en restant d’accord avec sa conscience et Dieu.                                                                                                                                                                                                    Barkhane,qui était à l’origine Serval,était intervenue au Mali,le 10 Mai 2012,sur appel au secours des plus hautes autorités pour empêcher qu’il sombre sous les assauts sans pitié des hordes terroristes. Mais à présent la majorité des Maliens doute du caractère humanitaire de ce secours qui avait été salué en son temps,car sous son nez des innocents sont tués ou martyrisés et Kidal est interdit aux Officiels maliens.                                                                                                                                           Quant à Minusma,d’abord Misma,elle est tout sauf une force de paix,d’où la question sur son utilité,lorsqu’elle ne bombe sa poitrine et ses muscles que quand les amis du Mali et le Mali lui-même tente de reprendre son autorité réelle sur toute l’étendue de son territoire. Et pour cela,qu’importe que les innocents et les soldats maliens soient tués à longueur de journée,à défaut de pouvoir s’organiser comme il faut,à cause des entraves qu’elle leur met,malgré ses mandats robustes ou non.Enfin, Minusma comme Barkhane est plus prompte à réagir lorsque les terroristes,car CMA n’est rien d’autre que l’alliée des terroristes,perdent du terrain que le Mali en gagne.                                                                     Devant l’attitude de froideur de ces forces censées être au chevet du Mali,les groupes armés se créent et mettent du frein à l’avancée vers la paix.On n’est pas aveugle pour constater que les attaques et les affrontement ne se multiplient entre ces groupes que lorsque l’on pense que l’on est au bout du tunnel,et pour enfin recouvrer la paix totale.En outre leur querelle de clochers se résume à l’affirmation de leur leadership sur les autres.                                                                                          Dans notre vie de maliens,un Guide spirituel ne se mêle pas de politique,dès l’instant où tout le monde prie derrière lui,quel que soit le bord politique du croyant.Il incarne la droiture,donc il doit être à égale distance des hommes,s’il veut garder son honorabilité,sa crédibilité.                                    C’est ainsi qu’on en vient aux plateformes de oui et de non à la révision   constitutionnelle initiée par le Gouvernement.Il est évident que la solution la meilleure réside dans les urnes où le peuple peut choisir librement.Donc,pour éviter que notre Pays sombre davantage,il faut penser aussi à accorder les violons,puisque les divergences sont connues.Il s’agira pour le Gouvernement de concevoir que la révision constitutionnelle ne s’opère que par référendum;que les membres du Sénat soient choisis autrement que par les deux tiers du Président,par lui seul,en permettant à des corporations de lui fournir des listes des personnalités aptes à remplir la fonction .Ici,le problème ne doit pas se poser puisque le haut conseil des collectivités sera dissout,ramenant les charges au même;que le Conseil Supérieur de la Magistrature,pour garantir davantage son indépendance,soit expurgé de corps étrangers qui ne seront là que pour meubler les décisions qui y seront issues;que les Présidents du Sénat et de la Cour Constitutionnelle soient également choisis par leurs pairs. Mais donner la possibilité au Président de mettre fin aux fonctions du Premier Ministre sans avoir à attendre sa démission.L’on comprendra que le débat sur l’article 118 de l’actuelle constitution est clos dès lors que la Haute Juridiction a tranché pour dire qu’en l’état il n’y a pas d’atteinte à l’intégrité territoriale,si nous voulons restés démocrates ou républicains.                                                           La Cour Constitutionnelle en renvoyant le projet de constitution à l’Assemblée Nationale offre cette possibilité de rapprocher les points de vue,pour le bien de tous les Maliens.

LE PRE-ACCORD D'ALGER SUITE

                           L’on est tenté à partir de l’instant de ce matin 14 Mai 2014 de se poser la question : le pré-accord d’Alger a été,enfin,signé par la Coordination des Mouvements de l’Azawad,après moult tergiversations et atermoiements. Et après?
                           En effet,cela était apparent que ceux qui étaient animés de la propension à l’irrédentisme ne voulaient du tout le parapher,se nourrissant de l’idée égoïste qu’ils n’y trouveront pas leur compte,au mépris de l’ensemble des Maliens auxquels ils causent énormément de torts, de souffrances. Ainsi, leur comportement frisait le sadisme. Leur opiniâtreté à vouloir vaille que vaille remettre en cause des avancées vers la normalité était à la limite,aussi,insultante,à l’égard de tous. Voulaient-ils prendre tout le monde pour dupe exceptés eux ? Ne pouvaient-ils pas se rendre à l’évidence que l’autonomie ou l’indépendance-du pareil au même dans l’entendement social- d’une partie du Mali qu’ils réclament injustement ne pouvaient leur être octroyée,à cause des conséquences incalculables que cela pouvait entraîner ? Nous nous réjouissons donc que même contre mauvaise fortune bon coeur ils aient accepté de se plier à la volonté générale. Il y a lieu d’affirmer également que c’est la seule alternative qui peut rester,tellement la médiation et soutiens en ont eu pour leur pleine dose.
                           En ce moment,nous en revenons à notre question quant à savoir la suite et l’effet probant de la signature d’un pré-accord,lorsque l’on sait que le pré-accord n’est pas en soi un accord. Il est important d’affirmer ,sans risque de se tromper,que,dans ce cas,les deux se confondent. C’est dire qu’une fois ce pré-accord signé le 15 Mai 2015 à Bamako,dans sa totalité,puisqu’il ne connaîtra pas de modification,l’accord qui en résultera va engager les parties à reconnaître son contenu,au mieux,à le convenir au niveau de sa mise en oeuvre. En effet,à le lire,ces deux mots reviennent constamment:reconnaître et convenir. Il constitue donc,ainsi, un chapelet de mesures à mettre en oeuvre,avec l’appui souhaité de la Communauté Internationale. Comparaison n’est pas raison,l’on peut aisément l’assimiler à un projet de loi d’un Gouvernement soumis à l’Assemblée Nationale pour vote. Imaginer que cette loi est votée et une fois publiée rentrera dans sa phase de mise en oeuvre.
                           Cet accord en perspective, n’a de difficile que sa mise en oeuvre,car à la suite des convenances sur les modalités du cantonnement,du désarmement,de l’intégration et de la réintégration des groupes armés,il faut reconnaître la forme unitaire de l’Etat,convenir du redéploiement des forces armées et de sécurité du Mali sur l’ensemble du territoire,du partage des ressources et bien d’autres points d’achoppement. Ceci ne nous fera pas oublier tous les crimes odieux commis sur des victimes innocentes qui attendent d’être dédommagées.  Une charte de paix consensuelle pourra venir consolider le tout,avec l’implication de toute la société malienne.
                           Mais tout cela ne se résumera à peu que quand cet accord gagnera l’adhésion de tous,notamment de la Communauté Internationale qui en est garante et peut,si elle veut,mettre aux ordres tout ce beau monde,en combattant sans hésiter ceux qui le violeront,même à l’égard de la partie qui refuserait de le signer,alors qu’elle est partie prenante au pré-accord,ou prendre des dispositions de sorte qu’elle ne constitue un frein à son avancée vers la paix,car en droit,le tiers est tenu au respect des conventions signées et publiées entre parties,dont elles font lois,tant qu’elles ne sont pas annulées. L’on dira simplement que celui (le tiers) qui  pense qu’elles lui causent préjudice a la possibilité de les dénoncer devant qui de droit,hypothèse ici qui sera fallacieuse et  pourra difficilement prospérer,d’autant qu’elle ne se fondera que sur un objet interdit par les lois et conventions internationales.
   

MENAKA! LE CRI DU DESESPOIR.

                      Nous n’oublierons jamais que depuis que l’intervention française saluée par tous au mali a fait de Kidal un fief exclusif des Touarègues,notamment du MNLA et alliés, la libération du Mali n’a pas été effective,or elle devait servir à restaurer entièrement l’autorité de Bamako sur l’ensemble de son territoire,quitte à prendre toutes dispositions utiles pour empêcher des violences injustifiées,comme cela s’était déjà  passé  à Gao, à Tombouctou et ailleurs.
                       En effet,revigorés,par suite de sa défection de ses anciennes positions face aux Djihadistes, grâce à l’arrivée de Serval ,le MNLA ne cessa plus ses provocations contre les autorités maliennes. Ainsi,il occupa sous l’oeil bienveillant de ses protecteurs tous les bâtiments administratifs et les checks-points de la ville de Kidal et imposa à la population des lois qui ne sont votées par aucune assemblée. Voyant le succès que procure une telle position au plan avantage pécuniaire,ses éléments se permirent d’aller attaquer des forains jusque dans la région de Tombouctou impunément. Ce forfait ne fut pas grand bruit et fut tu par ceux qui sont sensés venir aider le Mali. Mais le MNLA à Kidal sans l’Amenokal,c’est presque une vue de l’esprit. Soit il compose avec cette réalité du pouvoir de Intalla,où il plie encore bagages ou accepte de l’affronter. Car il faut accepter que HCUA est à la fois Iyad et Intalla. Ceux-ci sont maîtres de Kidal et quiconque les brave court inévitablement à sa perte. La formule fut trouvée de faire admettre par la France leur présence comme fréquentable,les combattants de Iyad,des terroristes,en faisant semblant d’oublier que c’étaient les mêmes qui avaient tenté sous la houlette de Iyad de s’accaparer par la force des armes tout le Mali et d’en imposer la charia. Même l’arrivée,plus tard,des forces de défense et de sécurité à Kidal ne changea pas la faveur d’impunité dont bénéficient,comme l’on les appelle maintenant, ces groupes armés rebelles,comme si un groupe armé rebelle dans un Etat reconnu est légal,mérite protection et récompense. Alors,intervint l’accord de Ouaga,où ces groupes armés,recommandés à Blaise par la France,avaient élu leur siège pour continuer à narguer le peuple malien. Il y a été affirmé un moment que leurs armes transitaient par là. Cet accord de Ouaga contenait des dispositions relatives au cessez-le-feu,au cantonnement,au désarmement et à la réinsertion de ces groupes armés.  Mais jamais il n’eut de début d’exécution à plus forte raison. Le seul point qu’il a permis d’atteindre,c’est d’avoir favorisé les élections présidentielles et législatives qui ont porté l’actuel Président au pouvoir,mais il n’a pu faire taire les armes. Les soldats tchadiens qui ne voulaient pas se soumettre à leur diktat à Kidal furent priés de se délocaliser,pour laisser libre cours à toutes sortes de vandalismes. A l’époque,les forces du mali étaient cantonnées et le Gouverneur,choisi pour ses expériences du Nord et des liens qu’il y avait tissés,payait de sa poche ses communiqués au nom de son service,tout en logeant dans des taudis. La récupération de ce siège du Gouvernorat fut un évènement à cause des humeurs qu’elle a provoquées. Nous en étions là lorsque le premier Ministre décida publiquement,car il l’a annoncé plusieurs fois,de se rendre à Kidal,afin de s’assurer des conditions de travail des agents sur place,comme il l’avait fait ailleurs,dans tout le Mali,et de prouver,en effet,que Kidal aussi faisait partie du Mali. Sa visite pouvait rester anodine si ces groupes armés ne l’avaient pas transformée en carnage devant Serval et MINUSMA impassibles. qui se donnèrent l’outrecuidance de servir aux Maliens et au monde un plat incomestible,faisant croire que sa mission ne consistait pas à s’interposer entre des belligérants même si une de leur composante était civile et désarmée:des Préfets et Sous-Préfets furent froidement égorgés,avec des chants à l’appui, comme “Allahou Akbar”,leitmotiv des Djihadistes. Cet affront de l’Etat et d’un peuple de tout le temps courageux fendait toutes les lèvres. Certaines écumaient. C’est vrai, le Premier Ministre, de retour à Gao,affirma que le mali était en guerre. C’était en réalité la logique des actes des groupes armés ce jour. Le Mali,pays souverain,même si l’on a tendance aujourd’hui à vouloir le nier,engagea une partie de ces troupes,qui récupérèrent le Gouvernorat et plusieurs autres points stratégiques, mais furent mises en déroute par une coalition forte qui ne dit pas encore son nom. Beaucoup soutiennent qu’ils ont vu des signes des djihadistes parmi les combattants,et mêmes des peaux blanches différentes de celles des touarègues. D’autres disent avoir vu des hélicoptères débarquer des secours aux groupes armés. Libres de leurs actions,sous l’oeil railleur de Serval et de la Minusma,ils s’empressèrent d’aller occuper des villes,comme Ménaka. Le terrain leur étant balisé,car l’armée a replié,ils continuent à s’adonner joyeusement aux crimes de vols,de viols,de pillages. Dans cette oeuvre d’horreur à l’encontre de ceux qui n’ont pas eu la chance ou le vouloir de se réfugier ailleurs,ils n’admettent aucune contradiction. Ainsi,des paisibles citoyens ont été tués parce qu’ils sont pressentis d’être informateurs des autorités,ou simplement opposés à leur dessein maléfique,sans que cela n’émeuve,outre mesure,la Communauté Internationale,si tant elle existe,cette Communauté Internationale  se représentant aujourd’hui autrement que la façon dont le bon sens aimerait  qu’elle soit. Ces différentes interventions partout,tel ce à quoi elle nous a déjà habitué,,quelles qu’elles soient,si ce n’est pour compliquer,ne résolvent pas comme il faut les problèmes auxquels le monde est confronté,notamment son Conseil de Sécurité dont la création avait suscité beaucoup d’espoirs chez les Nations faibles,d’autant vrai qu’à l’origine elle était née d’une idée de force d’interposition pour l’éteinte des foyers de tension en prévision des conflits profondément meurtriers à l’instar des deux guerres mondiales.
                       C’est cette Communauté Internationale qui,sous une médiation dite algérienne,a pu pondre enfin,en suivant les caprices de son bébé,un accord d’Alger,qui demeure contesté de toutes les parties,mais signé d’une partie,dont la partie gouvernementale malienne. Cet accord aussi,qui était tant attendu,est venu se heurter à la volonté contraire des groupes armés qui remettent sur table,de façon rétrospective, des revendications,qui étaient déjà réglées depuis l’accord de Ouaga. La réalité,dont on fait le jeu de l’autruche,demeure que le MNLA et alliés djihadistes-il ne faut pas avoir peur du mot-ne cherchent qu’à garder le statu quo actuel qui leur donne les voies du terrorisme et du crime organisé. La perte de ces privilèges seraient selon eux suicidaires,d’autant plus vrai,par ailleurs,qu’hypocritement les Organisations des Droits de l’Homme,qui se contentent de discours ciblés, demandent,par ailleurs,que les auteurs des crimes contre l’humanité,des crimes de guerre commis par eux soient punis. Ils sont à l’évidence également que l’écrasante majorité de la population au nom de laquelle ils prétendent lutter a de l’aversion pour eux. C’est pourquoi,l’on se croirait chez morphée quand ils annoncent solennellement qu’avant de signer l’accord d’Alger,ils vont d’abord consulter leur base,une base qui se résume à une dizaine de familles à Kidal. Ils veulent l’AZAWAD dont ils tracent les limites à Gao ,à Tombouctou et à une partie de Mopti,mais ne consultent que quelques personnes à Kidal. De qui se moque-t-on ? Ils auraient pu simplement demander un référendum,s’ils ne voulaient pas signer,au lieu de faire languir tout le monde. En tout cas, la population du Nord qui ne veut pas qu’ils luttent pour elle-cette preuve saute à l’oeil-a organisé ses vrais fils pour faire face aux agressions dont elle fait l’objet quotidiennement. C’est ce qui a donné lieu à la création des forces pro-gouvernementales,qualifiées à tort ou à raison de milices. L’une des têtes de proue du Gatia par exemple se trouve être celui qui a perdu l’homme le plus cher lors des affrontements de Kidal:le Général d’Armée Gamou resté fidèle au Mali. Celui-ci a perdu beaucoup de ses parents à cause de la cruauté des groupes armés,comme le Député et Aménokal des Ilemedens de Ménaka,Bajan Ag Hayatou,descendant direct de Firhous qui y a perdu son frère de lait,Aroudeïni Ag Hayatou,dans un passé récent,Maire d’Andréboukane.
                       Ainsi,pour la signature de l’accord d’Alger bien que boiteux,les éléments de la plateforme acquis au Gouvernement de Bamako,se mirent en mission d’expliquer à leurs parents la nécessité de le signer. C’est alors qu’ils furent agressés par les éléments de l’autre camp,ceux du MNLA qui s’en prennent ipso facto à tous ceux qui aident à la paix au Mali. Le Gatia connu ailleurs comme n’agissant jamais de main morte les repoussa,les traqua jusqu’à l’intérieur de Ménaka,d’où ils fuirent,laissant libre la ville. Comme l’on s’y attendait,la population de cette ville où il faisait bon vivre,parce qu’ouverte à Niamey,à Lagos,à Lomé,au Dahomey, à Ouaga et à Alger,n’hésita pas une seconde d’exprimer son immense joie d’avoir été enfin libérée de cette prison à ciel ouvert et souhaita,en l’occurrence, que les forces du mal n’y revinssent  plus. Cette expression de la volonté de vivre libre s’est traduite de suite par des manifestations populaires,auxquelles adhèrent tous les Maliens,à Bamako.
                     C’est alors que la Communauté Internationale crie à la violation du cessez-le-feu et demande le retrait immédiat du Gatia de Ménaka comme l’exigent ses anciens occupants honnis,vomis,contre la volonté, en plus, de la population qu’elle ne défend que des bouts de lèvres,dont elle n’en a cure,lorsqu’on a les références de ce qui s’est passé et se passe ailleurs. Est-ce qu’au nom d’un cessez-le-feu,les éléments du MNLA et alliés avaient-ils le droit de s’attaquer impunément aux éléments du Gatia,sans que ceux-ci se donnent la possibilité de se défendre? Le principe de la légitime défense doit jouer ici mieux qu’ailleurs. Au lieu de le faire comprendre clairement,on se perd dans des déclarations qui n’épousent l’entendement d’aucun Malien. Le bon sens voulait que la MINUSMA dise à ces protégés que la population de Ménaka pour laquelle ils prétendent se battre ne veut plus de leur retour chez elle. C’est simple. Elle devait donc leur demander désormais de rester tranquille et de ne pas se livrer à des provocations,au mépris récurrent des accords de cessez-le-feu.. Tel devait être également l’attitude du Gouvernement,s’il n’a pas peur de la vérité. Soit. Est-ce qu’un tel désagrément devait conduire au carnage qui a suivi et ailleurs que le lieu où le problème est arrivé?
                     Ce comportement du MNLA,précisément de la CMA,  prouve à suffisance,à tout homme épris de paix et de justice,qu’il est seul contre tout le Nord. Exceptés ses femmes et enfants et frères,qui leur sont acquis faute de mieux,personne ne veut de lui,et sans les armes et ses alliés,il ne vaut pas un sou. La population en général,précisément celle qu’il a fait fuir et qui souffre,leur demande de cesser de lutter pour elle. En cas de nécessité,elle se chargera elle-même de revendiquer ses droits par les voies appropriées.
                      La Communauté Internationale,qui est extraordinairement payée pour cela,doit s’impliquer encore plus pour répondre à l’appel désespéré de toutes ces populations dont la seule aspiration demeure la paix sans laquelle aucune construction n’est viable..

LE DRAME DE AISSA

            Aïssa est une jeune fille Tamacheck, d’origine de la région de Tombouctou, orpheline de pére, où la mère sert à titre d’aide-soignante.
            Elle a fait ses premiers pas de sa vie entre la ville de sa naissance et Ouagadougou, une ville du Burkina Faso, en compagnie de ses soeurs et son frère. Mais l’âge aidant, sa mère a décidé de rester, en se projetant sur l’avenir de ses enfants, pour mieux s’intégrer et s’imprégner des réalités de son milieu à Tombouctou.
           Cette sage projection lui a été payante, d’autant plus qu’enfin elle  était associée à toute action dont le but était l’amélioration des conditions de vie précaires dont étaient celles des membres de sa communauté.Elle trouva ainsi un poste de conseillère médicale, dans le cadre de ses activités humanitaires, au sein d’un projet d’aide aux couches les plus démunies. Aussi, elle effectuait régulièrement des déplacements de contact à l’intérieur de la région. Ainsi, elle a eu l’opportunité de se faire plusieurs connaissances et parmi les meilleures des membres du projet, qui ne sont pas tous forcément des Tamacheks. Elle a su tellement créer la bonne ambiance au sein de son groupe que ceux-ci, au retour de chaque mission, venaient prendre le clair de leur temps chez elle.
          C’est dans ce composite multiple en couleur qu’Aïssa a vécu l’enfance. Mais comme sa mère , elle ne nourrissait aucune aversion contre la peau noire, bien que plus tard elle fut mariée à un jeune militaire tamachek de sa grande famille. D’ailleurs le mari de sa soeur benjamine est originaire de Ségou et est Diarra, sans perdre de vue cependant que sa deuxième soeur a pour mari un guide arabe de Tombouctou qui tire toute sa subsistance de cette activité, qui lui rapporte d’ailleurs beaucoup, étant propriétaire d’une voiture land-criser qu’il loue à ses touristes qui le payent bien pour chacun de ses services.
          Tout se passait bien jusqu’au jour où la rébellion a éclaté en 2012, alors qu’elle était avec son mari en service à Kidal. Les méfaits de cette réversion a dispersé la famille, dont certains membres se trouvent au Burkina Faso et d’autres en Mauritanie. C’est là que fut grande sa surprise  de se trouver en conflit avec celui-ci qui a pris la décision de regagner les rangs du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Après avoir lutté en sourdine contre cette décision insensée, elle finit par lui déclarer son divorce. Abandonnant son mari qui ne voulait rien entendre, tandis que leurs deux gosses sont avec leur grand-mère réfugiée au Burkina Faso,elle prit le risque d’emprunter le chemin de Bamako, en passant par Gao, au moment où l’occupation des régions du Nord battait son plein. Il serait une évidence d’affirmer qu’elle a rencontré toutes les difficultés au cours du parcours, et mêmes des menaces. Au niveau de Sévaré, lieu de concentration renforcée des forces militaires, dont Serval, afin de pouvoir continuer, elle a été obligée de faire appel à un magistrat qui avait exercé à Tombouctou.
         Malgré tous les regards hostiles de toute nature dont elle faisait l’objet, elle parvient à joindre Bamako, en se posant la question sur la justesse de sa détermination à vouloir rester coûte que coûte du côté légaliste.
        Elle fut accueillie à Bamako par une amie canadienne, qu’elle avait rencontrée à Tombouctou, puisqu’elle n’y connaissait personne, pour l’instant du moins, dans le feu de la crise. Au début, elle se terrait sous l’ombre de cette amie qui lui assurait tous ses subsides. Mais la crise s’éloignant peu à peu, elle osa sortir, en allant même jusqu’au centre ville sans déboire. Il faut en cela saluer l’action des autorités de l’époque et les bonnes volontés qui ont intercédé contre l’idée que toutes les peaux blanches sont complices de la rébellion. Au fil des jours, elle découvrit la ville, d’anciennes et de nouvelles connaissances en l’occurrence.
       Actuellement, tout en gardant le contact avec sa famille qui hésite à retourner au bercail, qui n’est pas encore totalement sécurisé, elle envisage de se remarier à un sudiste qui met un entier point d’honneur à la mériter.
      Du nord au sud, existent, de façon majoritaire, des personnes qui ne pensent que l’unique Mali, contrairement à tout ce que l’on voit actuellement en Ukraine.
     Enfin, le drame de Aïssa prendra certainement fin, quand il sera apporté à cette crise, qui n’a pas lieu, une solution.

La Crimée va-t-elle de nouveau enflammer le Monde?

               Il ne fait pas l’ombre d’un doute que l’URSS était un vaste ensemble qui était composé,avant sa dissolution, de 15 républiques fédérées qui sont:
-république socialiste soviétique d’arménie,
-république socialiste soviétique d’azerbaïdian,
-république socialiste soviétique biélorusse,
-république socialiste soviétique d’estonie,
-république socialiste soviétique de géorgie,
-république socialiste soviétique kazakhe,
-république socialiste soviétique kirghize,
-république socialiste soviétique de léttonie,
-république socialiste soviétique de lituanie,
-république socialiste soviétique de Moldavie,
-république socialiste soviétique de russie,
-république socialiste soviétique du tadjikistan,
-république socialiste soviétique du turkménistan,
-république socialiste soviétique d’ukraine,
-république socialiste soviétique d’ouzbékistan,
sans compter les régions et républiques autonomes.
 Mais l’URSS éclata le 26 décembre 1991, un jour après la démission du pouvoir de Gorbatchev.
 C’est dire que l’Ukraine était partie de l’URSS au même titre que la Crimée. En 1954, sur un plateau, lors du tricentenaire de l’URSS, Khroutchtchev fit cadeau de la Crimée à l’Ukraine, sans donner de choix au peuple  soumis à une dictature socialiste.
 Ainsi fait que l’article 18 de la constitution de RSS d’Ukraine de 1959 dispose:”La République socialiste soviétique d’Ukraine est composée des Oblasts de : Vinnitsa, Nolhyne, Dniepropetrovsk, Drohobytch, Jytomyr, Ruthenie, Subcarpathique, Zaporojie, Kiev, Korovograd, Crimée, Lougansk, Lviv, Mykolaïv, Odessa, Poltava, Rivne, Stalino, Ivano-Frankovsk, Soumy, Tarnopol, Kharkov, Kherson, Khmelnitski, Tcherkassy, Tchernitsi, Tchernigov. On notera, par ailleurs, que la RSS d’Ukraine était un membre fondateur de l’ONU en 1945, comme la RSFS de Russie et de la RSS de Biélorussie”.
  Donc, à propos de la Crimée dont l’annexion à nouveau par la Russie est à l’ordre du jour, et suscite un conflit au stade de sanctions économiques de la part des Etats-Unis et ses alliés de l’Europe contre la supposée belligérante plusieurs thèses s’entrechoquent quant à savoir si  la Russie n’est pas en train de violer le principe sacro-saint de la non-violabilité des frontières reconnues par l’ONU et par conséquent de se livrer à des provocations contre le peuple ukrainien qui aspire à rejoindre le giron européen.
  La thèse la plus répandue est que ce principe a été violé à maintes reprises du côté des tenants de l’ordre mondial suivant des intérêts divergents. Et très souvent des petits Etats ont pâti, ont été réduits à rien, dans leur guerre de positionnement.
   Cette fois-ci, la Crimée a donné tous les moyens à la Russie de venir en sauveur, lorsque notamment elle pense que c’est la meilleure alternative pour échapper aux crises auxquelles est confrontée actuellement l’Europe, et de regagner la mère-patrie dans laquelle elle se reconnaît. Ainsi, l’on ne doit pas s’étonner de l’allure à laquelle les formalités de réintégration ont été réalisées, au bonheur de la quasi-totalité de la population bénéficiaire et de la Russie elle-même qui n’attendait que cette occasion.
     La Russie a tout a gagné en s’offrant de sorte une narine pour respirer, dans sa mansuétude.
     Une leçon est à tirer qui consiste à tenir le langage de la vérité aux grandes puissances, selon lequel elle doivent revoir leur façon de voir le monde, en rétablissant les équilibres qui sont en voie de voler en éclats, par conséquent de refuser de soutenir des groupuscules qui oeuvrent dans l’illégalité totale.
   

           

A propos de la demande de mise en accusation de l'ancien Président ATT

                           Le mois dernier, le Procureur Général près la Cour Suprême du Mali a adressé une lettre à l’Assemblée Nationale à l’effet de demander la mise en accusation pour “haute trahison” de l’ancien Président de la République ATT. Une telle demande ne pouvait pas aller sans susciter débats, sans partager les avis, tellement l’homme a marqué ces dernières années l’histoire du Mali.
                           Il aurait même fini son dernier mandat en beauté si seulement si le coup d’Etat du 22 Mars 2012 n’était pas intervenu, en laissant des traces qui, pour certains, sont des avancées significatives, mais pour d’autres, des doutes sérieux quant à sa capacité de gouvernance dans le sens du bonheur du peuple malien. Ce qui est réel, pendant dix (10)ans de règne, il s’est fait des amis comme aussi des ennemis, ces derniers étant aujourd’hui les plus nombreux et ayant pignon sur rue, malgré d’importantes réalisations, à son actif.
                            Le Nord du Mali est en proie à d’énormes soubressauts, à présent                           Tout cela lui vaut d’être visé par des poursuites qui ne seront effectives que par l’aval de la Représentation Nationale à laquelle il revient d’accepter la demande de mise en accusation ou de la refuser. C’est à la suite de cette acceptation que les juges seront chargés d’instruire in rem les faits, lesquels peuvent rendre en définitive une ordonnance de non-lieu au cas où ils ne seront pas fondés.
                           C’est d’ores et déjà, à ce niveau, que se situe mon intervention qui n’a aucune raison d’être un plaidoyer.
                           Mais il ne serait pas de mauvaise foi, lorsque l’on affirme que la définition de haute trahison n’est pas aisée à cause de son caractère plus politique que judiciaire, malgré que l’histoire est jalonnée de poursuites d’actes ou d’actions comme tels. On peut citer le cas de Mandéla en Afrique du Sud, les cas en Allemagne, en Angleterre et ailleurs. Dans les démocraties inspirées de la Métropole, la Haute Cour de Justice est “l’unique juridiction pouvant connaître de la situation du Président de la République au cours de l’exercice de son mandat”. Elle a essentiellement “mission de prononcer la destitution du Président de la République en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat”.
                           Il faut entendre, d’essence, que la Haute Cour de Justice n’a pas pour vocation de rendre justice à l’image des Tribunaux professionnels, encore que ce Président n’est plus en fonction, son rôle consistant plutôt à démettre de ses fonctions le Président de la République convaincu de fautes incompatibles à l’exercice de son mandat.
                           J’en viens à la conclusion que l’Assemblée n’aura pas une tâche aisée dans la posture que la met cette sollicitation qui pouvait revenir à d’autres compétences en ce moment, le Président ATT n’étant plus au pouvoir en vue d’une destitution, et l’infraction de haute trahison, en ce qui le concerne, difficile à cerner dans le contexte malien.
                           
           

L'arrestation du Général 4 étoiles Amadou Aya Sanogo?

                               A l’heure, au Mali, c’est de la lapalissade de tenir l’assertion selon laquelle l’arrestation du Général 4 étoiles, Amadou Aya Sanogo, est sujette à toutes les supputations, les controverses, d’une part, et les sentiments qu’enfin la voie de la Justice se retrouve sûrement, d’autre part.
                           Au chapitre des controverses, il est approprié de dépasser le débat se rapportant à la qualité d’Officier supérieur de l’armée de l’interpelé, tant que le décret présidentiel l’instituant Général n’a pas été annulé. Mais bon nombre se pose la question sur la légalité, tant sur la forme que sur le fond, de sa comparution par contrainte devant le Juge d’Instruction.
                         Oui, un Général d’armée, dans un Etat de droit, comparaît, parfois au même titre qu’un citoyen, devant un Tribunal de droit commun, lorsque notamment les faits qui lui sont reprochés ne tombent pas forcément sous le coup d’infractions qualifiées d’infractions purement militaires, et prêtent à des qualifications d’ordre politique ayant dégénéré en crimes.
                       Le coup d’Etat et son contre ne sont pas militaires, au regard d’un renversement d’un pouvoir légal par soulèvement d’une partie du peuple. Ni l’un, ni l’autre, ne peut être conforme au droit, et être qualifié d’actes commis dans le cadre militaire. Nous ne sommes pas encore loin du jugement de Tiékoro et consorts. D’ailleurs, les Tribunaux militaires, dont la composition est ignorée de plusieurs Maliens, ne sont pas encore entièrement opérationnels.
                   Le Juge d’Instruction en charge du dossier a été régulièrement saisi par ses pairs qui mesurent les contours juridiques de sa mission. Les faits sont graves et ne peuvent rester impunis. Le seul moyen dont dispose un Juge d’Instruction de faire comparaître un citoyen récalcitrant demeure le mandat d’amener. Le Général aurait pu éviter cette mesure en comparaissant volontairement, dans le respect dû à la Justice de son Pays. De ce, Abdine Guindo n’a pas eu ce choix. Cependant, c’est un Malien et un militaire aussi.
               Quant à la qualité d’ancien Chef d’Etat du Général, qui ne saurait d’ailleurs le soustraire à l’action de la Justice-une innovation malienne- il n’est pas exagéré d’affirmer qu’il n’en est rien, pour les constitutionnalistes. S’étant accaparé de force le pouvoir, le temps a milité contre son exercice par lui, jusqu’à sa rétrocession au Professeur Dioncounda, à la suite de la démission sollicitée et obtenue par la Communauté Internationale, notamment la CEDEAO, de Amadou T. Touré. Ce qui fait qu’il n’a pu présider au moins un conseil de Ministres. A supposer. Est-ce qu’un ancien Chef d’Etat est éternellement couvert par l’immunité? Assurément, non.
             A cet égard, il doit, en bon citoyen, sinon il y avait à craindre si l’opportunité lui était donnée de diriger le Mali, se soumettre à la Justice de son Pays qui lui garantira, sans doute, des procédures équitables.
           En d’autres termes, cette action qui a consisté au respect des institutions du Pays, loin d’être simplement spectaculaire (la Justice a horreur de cela), sera de nature à renforcer l’Etat de droit auquel les Maliens sont en droit d’aspirer, à lancer un signal fort à tous, en consacrant l’expression chère au Président: “Nul n’est et ne saura être au-dessus de la loi”, pour le grand bénéfice des victimes, et de toutes les victimes, sans que cela ne soit à sens unique, à double vitesse.
               

La légitimité et la légalité dans le cas du Mali

                                              La conception du droit actuel des Etats dits démocratiques ou de droit dégage la légitimité du pouvoir  fondé sur la légalité. Ce qui implique que son exercice, d’une manière générale, est conforme à la volonté générale matérialisée dans des règles, soit constitutionnelles, législatives, règlementaires ou autres, qui déterminent son acquisition et, aussi, sa perte. Le temps où il était absolu est révolu, du moins pour la majorité, même s’il peut être juste ou non, selon, et même si encore des exceptions viennent, à certains endroits, estomper le processus.
                                           En mettant sous bénéfice d’inventaire ce qui se passe dans les pays islamiques, les cas en Afrique, et précisément au Mali, donnent, cependant, la tentation à l’observateur d’établir une différenciation nette entre le concept de légitimité et de la légalité.
                                        Au Mali la grande partie de la population n’a pas reçu l’instruction lui permettant d’appréhender et d’analyser profondément les textes régissant le domaine politique, pour savoir si le pouvoir qui s’exerce en principe en son nom est conforme à la légalité, en restant dans la logique que le Chef est par essence légitime. Il s’y note facilement la confusion du spirituel et du temporel. Ainsi, l’on n’est pas loin du vote par acclamation ou par plébiscite, voire par cooptation. Ici, le pouvoir a tendance à s’éterniser sans force contraire. C’est pourquoi les rebellions et les renversements de l’ordre constitutionnel sont cautions et reçoivent l’assentiment de ceux qui sont censés l’avoir établi.
                                   A cet égard, comment qualifier un acte d’un Président de la République qui viole délibérément les lois mais qui est salué par bon nombre du peuple qui l’a élu ? Illégitime ou injuste? Le Malien, au sens large du terme, a toutes les difficultés à la réponse à cette question, autrement le Mali s’en porterait mieux.