GAY

                                          Depuis l’avènement de cette nouvelle ère appelée Gay, je n’ai pas bien fermé l’œil à cause de la difficulté de conception, d’acceptation qu’il suscite en moi. Peut-être que j’ai le tort d’être plus près de la nature..                                                                                                                                                                  En tout cas, il est clair que le concept, la notion, le contexte, sa nouvelle acceptation, appelons cela comme on veut, ne passe qu’à travers de la gorge. Celui qui porte ses germes est mal compris, mal accepté. La nature a horreur d’être travestie. A l’origine, Dieu a créé l’homme et la femme, et ce n’est pas l’Homme qui pourra changer ce bel ordre, et créer le désordre. La personne, qu’elle soit homme ou femme, si elle est gay, elle se singularise, attire vers elle un regard inhabituel, un regard autre que celui avec lequel on regarde naturellement un être humain, parce que s’il ne dépendait que de lui, le monde resterait un, et n’atteindrait pas les milliards que nous composons aujourd’hui, avec la diversité des couleurs et des sens. Il est donc vu en compassion et pas par considération ou respect. Donc, le gay est égoïste, puisqu’il  pense étroitement et vit presqu’en dehors du corps qui l’a vu naître, et auquel il refuse la perpétuation. Il vit isolé de la société, de ses parents, qui ont honte de savoir qu’il est gay et de ses amis qui découvrent qu’il est différent de la nature et d’eux. Les qualificatifs qu’on lui attribue, comme homosexuel, travesti, lesbienne, sont des symboles de maladies pour lesquelles leurs proches, qui les aiment ,mettent toute leur énergie à soigner. Je connais des pères et des mères qui, sous de violents sanglots, ont dépensé des fortunes pour sa récupération.                                                                                                                       Toutes les religions ont banni le gay qui insulte Dieu et tous les croyants. Adam et Eve, pouvait être Adam ou Eve seulement, ou Adam et Adam, ou Eve et Eve, mais Dieu ne l’a pas voulu, car le Tout Puissant aime le beau.                                                                                                                                                                    Qu’y a-t-il de plus merveilleux que deux humains, naturellement créés l’un pour l’autre, qui vivent en symbiose, qui acceptent d’avoir été conçus de sexes différents, qui partagent tout, le bonheur comme le malheur, qui donnent vie à des êtres adorables qui perpétuent le devenir, telle la volonté de Dieu, autrement que deux autres qui trouvent plaisir par des pratiques inavouables: la sodomie, la masturbation et l’amour contre nature. Il est important de savoir que quelle que soit son ingéniosité, entre deux êtres de même sexe, le coït ne se trouve que dans l’anus ou par les doigts et les talons. En un mot, le mirage est loin du mariage.
                                    Heureusement, la législation malienne ne permet que le mariage entre un homme et une femme. Cela est inscrit en lettre d’or dans le code des personnes et de la famille. Cette réalité n’est pas prête d’épouser le contraire de la mentalité dominante qui la rejette.                                           

LE POUVOIR DE BAMAKO ACTUEL, SOUFFRE-T-IL DE CREDIBILITE?

                                                             
Pour pouvoir apporter une réponse adéquate à cette lancinante question, une rétrospective de l’histoire récente du Mali, à partir de 2013, s’impose.
L’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, en 2013, à la Magistrature suprême du Mali avait été plébiscitée, dans la foulée d’un coup d’Etat militaire de mars 2012 et d’une rencontre tenue à Ouagadougou découlant d’une insurrection armée dans le septentrion . Blaise Comparé, l’ex- Président burkinabé en fuite en Côte d’Ivoire, chargé par ses pairs de la CEDEAO des négociations, avait pu trouver un accord de paix entre le Mali et les rebelles du Nord, dont une des dispositions autorisait les élections présidentielles sur l’ensemble du territoire malien. Mais ces élections, une fois tenues et le Président IBK installé, sans explications valables, ce pouvoir de négociation de la CEDEAO fut transféré aux autorités d’Alger. Ce fut la première erreur du nouveau pouvoir pour qui sait que les caciques de cette rébellion sont des terroristes venant d’Alger où ils ont constitué leur base arrière. C’est ce qui fait qu’Iyad et alliés se meuvent presque librement dans la zone que partagent le mali et ce pays voisin, et reste une aiguille au fond du sable. Allez-y savoir pour quelle raison, plus de cinq (5) ans d’accord de paix, la partie qui sépare Kidal à l’Algérie, demeure un terreau de regroupement, d’entrainement, d’armement et de planification de toutes sortes de terroristes et de malfaiteurs de tous bords, et le Mali reste impuissant dans sa volonté de sa récupération, la laissant comme un territoire étranger où la diplomatie même internationale est accaparée par ceux qui l’occupent ?. Le drapeau malien y flotte à présent timidement à côté de celui dit Azawad. C’est ce moment qu’Alger trouve l’astuce de clamer haut que les textes qui le régissent interdisent à ses forces d’intervenir en dehors de ses frontières même si c’est un pays qui lui a apporté jadis toutes aides nécessaires à sa libération contre la France. Soit. Mais qu’est-ce qui l’empêche de concourir pleinement à canaliser les forces du mal qui utilisent son espace qu’elles traversent de façon claire au côté du Mali. Ainsi, Platon a dit mieux.
Cette erreur dont question plus haut a décrédibilisé le pouvoir de Bamako aux yeux des pays frères africains et d’une certaine opinion nationale et internationale. Aussi, le Mali restera bancal pour longtemps tant qu’il ne parvient pas à obtenir de l’Algérie une implication plus forte.
Donc, dans ces conditions de plébiscite électoral, les Maliens espéraient dès l’entame de l’exercice du pouvoir par IBK sur des actions énergiques mettant fin à toutes les complaisances qui ont rongé les fonds du pantalon de l’homme malien. Mais, hélas, vient casser un œil une affaire qui ne finit pas de livrer ses secrets : l’affaire dite de l’avion présidentiel. Les formes et les fonds de son acquisition donnent le tournis. A présent, l’on ne connait pas son prix réel et par ricochet sa propriété. Appelée scandale, cette affaire avait entraîné le limogeage de certains responsables maliens parmi lesquels des Ministres. Dans pareils cas, comme une logique qui saute, les regards se sont tournés vers le Président de la République et la Justice. L’on était en droit de croire que, homme de rigueur que l’on le connaissait, le Premier responsable taperait du point sur la table pour exiger que toute la lumière y soit apportée  et que les coupables, sans parti pris, soient punis à la hauteur de leur forfait. Les Maliens, las d’attendre le bout de cette affaire, ont fini par croire et ensuite par affirmer qu’aucune volonté politique, pour des raisons qui lui sont propres, n’existe à conduire à son aboutissement. Beaucoup pensent, enfin, que des bâtons sont mis dans les roues de la justice afin de la gripper et de l’empêcher de tourner en plein temps, avec toutes les compétences qu’elle renferme. D’après une certaine presse, des jouxtes orales ont récemment opposé le Président de la République et le Ministre de la justice par rapport à l’arrestation de Mamadou Camara, à l’époque des faits, Conseiller spécial à la  Présidence, accrédité « fils du Président» et « ayant rang de Ministre », chose qui a eu pour effet de décrédibilisé le pouvoir. Mais, à propos de l’interprétation de la notion « ayant rang de Ministre », il convient de confirmer la tendance qui soutient que ce rang protocolaire ne donne pas ipso facto les prérogatives d’un Ministre. On profitera pour attirer l’attention que dans ce cas, selon l’article 613 du code de procédure pénale, les complices des Ministres sont justiciables devant la Haute Cour de justice dans l’hypothèse seulement d’atteinte à la sûreté de l’Etat, l’énumération de l’article 614 du même code marque une différenciation entre un Membre du Gouvernement et /ou toute personnalité ayant rang de Ministre (on n’a pas peur d’appeler un chat chat), lorsqu’il s’agit de la commission d’un crime ou d’un délit  hors l’exercice de ses fonctions.  C’est là que se comprend, alors, l’article 616 suivant qui cumule sur la tête d’une personnalité le rang et les prérogatives de Ministre, ce qui n’est pas le cas de Mamadou Camara. Ces dispositions qui décrivent clairement la démarche de la procédure à suivre lorsque des personnalités qu’elles énumèrent sont passibles de poursuite, ne font pas d’un homme qui a rang de chef de village le chef du village, lui-même. Pour se consoler, l’on se rabat sur l’article 95 de la constitution du 25 Février 1992 qui dispose : « La Haute Cour de Justice est compétente pour juger le Président de la République et les Ministres mis en accusation devant elle par l’Assemblée Nationale pour haute trahison ou en raison des faits qualifiés de crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions ainsi  que leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l’Etat. » Donc, l’on n’est pas plus avancé, car Mamadou Camara dans l’exercice de ses fonctions n’a pas les prérogatives d’un Ministre du Gouvernement sur la liste duquel il ne figure pas, même si le titre de « ayant rang de Ministre » lui donne certains privilèges du rang qui ne sont pas définis. Peut-être pourra-t-on trouver la réponse dans cette question : Mamadou Camara, Conseiller Spécial du Président de la République ayant rang de Ministre, est-il, dans l’exercice de ses fonctions, soumis à l’autorité du Président de la République ou du Premier Ministre ?  J’aurais préféré un Ministre délégué. Au demeurant, ce que l’on peut affirmer, selon chacun sa compréhension, c’est que dans les faits criminels qui lui sont reprochés, il est complice, ce qui rend son incarcération prématurée, bien que l’appréciation du moment de la mise en détention d’un inculpé relève de la souveraineté du Juge désigné pour instruire l’affaire. Dans l’entendement de certains, dont ses Avocats, qui mènent une bonne guerre, les gros poissons de l’affaire devraient plutôt le précéder en prison.
Les Maliens pensant qu’à défaut de la punition des fautifs de l’affaire, il sera mis définitivement fin à la déprédation des biens publics, ont été surpris par la suite de malversations toutes plus scandaleuses les unes que les autres. On notera, entre autres, l’affaire d’achat des équipements militaires, de l’affaire Bakary Togola, l’affaire Adama Sangaré, l’affaire des avions cloués au sol, l’on ne pourra pas les citer toutes de façon exhaustive, pendant que c’est le moment où on crève l’écran pour faire croire que la lutte contre la corruption et la délinquance financière est menée à bras le corps. L’affaire des avions cloués au sol se passe de tout commentaire, alors que le Mali est en guerre. La dernière affaire en date et qui n’est pas la moindre c’est l’affaire des blindés.
Ce qui est révoltant pour les Maliens dans leur majorité, c’est l’impunité qui a toujours couvert ces affaires, comme les enquêtes des tueries au Nord et au centre du Pays. Jamais, elles n’ont vu le bout du tunnel. Aucune n’est jugée et les coupables condamnés. Parmi ceux-ci, quelques uns sont Députés  ou en passe de l’être. La moralité de la fonction de parlementaire se retrouve par ce biais au talon des délinquants, qui peuvent dormir le temps qu’il faut en prison et venir plus tard, impunément, la briguer, au vu et au su de tout le monde, qui criait récemment haro sur le baudet. La crédibilité de la politique en ce moment, en l’occurrence la démocratie, ne peut nullement prospérer dans un pays ancré profondément dans des valeurs ancestrales de dignité, d’honneur. C’est pourquoi le pays profond a pris l’attitude de celui qui pense qu’il n’est plus concerné par ce qui se passe en son nom au sommet de la prise des décisions. Il ne s’y reconnait pas.
Les présidentielles de 2018 contestées jusqu’à nos jours avec véhémence portent ses germes de tensions morales soutenues, qui interagissent contre la légitimité du pouvoir. Qu’à cela ne tienne ! Le pouvoir qui en est issu, qui ne peut être seul responsable, le cas échéant, doit montrer meilleure figure en posant des actes entrant dans le sillon de l’adhésion de la population dont le raisonnement se limite à chercher la moralisation de l’action publique. Elle demande tout simplement le nettoyage des écuries vraiment pourries.
Que dire des législatives ?  Qu’elles ont suscité des soulèvements entretenus pas des candidats malheureux et des couches socioéconomiques mécontentes du traitement réservé à leurs demandes, avec le prétexte trouvé de la Covid-19.
Le Gouvernement a tout l’honneur d’arriver à mettre un terme à la situation scolaire qui prévaut, qui draine suffisamment de malheurs, compte tenu de l’importance de l’enseignement  et son corolaire dans la société.
A propos, à l’ère de la démocratie mal assimilée pour le plus grand nombre, le leitmotiv de toutes décisions, quelles qu’elles soient, est sous-tendu par une opposition justifiée ou non. La crise de confiance se creuse un peu plus chaque jour entre gouvernants et gouvernés due à la mollesse du pouvoir en face de l’intolérable pour la dignité des Maliens, qui ne comprennent pas qu’ils soient soumis à toutes sortes de diktat.
A l’effet de restaurer cette confiance perdue, il est impérieux de rétablir pleinement la sécurité, de sévir rapidement contre tous malfaiteurs, de veiller à la transparence de toutes les actions qu’entreprend le Gouvernement, favoriser le dénouement de toutes les affaires pendantes ou non à la justice, d’encourager le mérite en nommant ou faisant élire de façon judicieuse les responsables.

LE FAMEUX PONT DES MARTYRS DE BAMAKO

De l’indépendance du mali à aujourd’hui, le pont des martyrs a fini de livrer tous les secrets de sa construction. Son état actuel prête à une vieille femme qui n’en peut plus, qui demande de mourir et de renaître en une fille qui tiendrait mieux. Ses cheveux sont décrépis, sa poitrine se rétrécit et ses jambes et ses mains tremblotent.  Elle a donné ce qu’elle a pu, et ses jours sont désormais comptés. Il faut souhaiter sa mort sans catastrophe.
Tous les discours qui se veulent rassurants des responsables chargés de son entretien n’y peuvent rien. Et les mesures d’interdire la circulation simultanée de deux gros porteurs s’interprètent comme un palliatif de l’impossible, dont on peut se passer alors qu’il n’est pas tard.
Jadis l’ancien pont, renommé ensuite pont des martyrs, parce que lors des événements de mars 1991 beaucoup de gens y sont morts, était, jusque récemment, le seul pont de Bamako, sur lequel passait tout en même temps, les piétons, les bicyclettes, les voitures. Aucune autre voie qu’elle, excepté celle  des piroguiers, ne donnait la possibilité de joindre les deux rives du fleuve Niger. A l’époque, le pont était tel qu’il n’y avait pas besoin de prendre des mesures de limitation de sa circulation.
C’est pourquoi, d’après toutes les réserves qui s’expriment, il est impérieux d’y interdire totalement la circulation et de reprendre en tous ses endroits sensibles sa construction. Il ne faut pas attendre qu’il s’effondre pour venir s’offrir en spectacle de celui qui est frappé de désolation par son fait alors qu’il a été maintes fois avisé. Et c’est  vrai qu’au Mali, l’anticipation n’est pas de notre propre.
Au demeurant, ce fameux pont des martyrs, au cœur de Bamako et chargé d’histoires, est de loin dépassé en ses capacités d’offrir aux usagers une circulation digne des temps modernes. Il est très étroit, et demande un élargissement en 4×4, ou même, pourquoi pas, 6×6 voies, avec des échangeurs qui se rejoignent. L’effort de guerre ne doit  pas exclure de prévenir l’hécatompe ou la misère que son écroulement pourra entraîner, s’il survenait surtout aux heures de pointe, où  les mouvements sont denses.

BAMAKO, UNE VILLE CALVAIRE.

On ne croit pas mieux dire qu’aujourd’hui Bamako constitue une ville calvaire.Située (la ville) dans le creux d’une vague de montagnes traversées par un désormais semblant de fleuve auquel les pouvoirs publics n’arrivent à trouver la possibilité de redorer le blase en le restructurant de sorte qu’il puisse répondre aux multiples besoins d’exploitation dont on pouvait en attendre, elle offre au fur à mesure du temps un spectacle désolant de cacophonies délirantes n’obéissant à aucune harmonie structurelle.La stratification des besoins socio-économiques n’a pas suivi son développement.Le fond de son poumon est bloqué ou en passe. Elle a perdu son âme. Contrairement aux autres villes modernes, elle ne compte en son sein aucune infrastructure dégagée permettant la mobilité libre des biens et des personnes. L’illustration la plus parfaite de cet étranglement se trouve au niveau des quartiers du centre, même si l’on n’oublie pas les quartiers nouvellement installés ou spontanés où les inondations, chaque hivernage, constituent la lisière de dégâts matériels et humains. Dans cet état de mélancolie, on donne au revoir à la ville coquette de Bamako qui avait été glorieusement chantée que de simples monuments n’ont suffi à embellir. Actuellement, nul ne peut affirmer les traits propres de son architecture, comme ce fut jadis son architecture soudanaise. Sa personnalité est difficile à définir.
Lorsque nous étions plus frais et dispo, le marché de légume était un joyau où convergeaient toutes les routes venant du centre. On tournait dans tous les sens de façon loisible la bâtisse du marché rose, sans encombre. Aujourd’hui s’y mêlent stands et charrettes,motocycles, marchands ambulants obstruant ses allées, des dépôts d’ordures. Tout autour,des véhicules personnels, sotramas et taxis se disputent des routes étroites et mal entretenues, qui auraient pu se faire remplacer par quelques bus..
Le même problème est visible pour les gens auxquels il est fait obligation de rejoindre son centre commercial. Parfois, ils n’ont qu’une route pour ce faire, ajoutant aux tracasseries des travailleurs. Or avec une politique bien réfléchie, les autorités concentrées ou déconcentrées pouvaient trouver des possibilités de construire des marchés dignes dans toutes les communes, palliant la pensée qu’ont les périphériques que seul le centre commercial est en mesure d’offrir tous les services.
C’est le lieu d’attirer l’attention sur la position du nouveau marché de Médine qui offre le visage d’une boîte de sardine et qui risque, à la longue, de se transporter à l’intérieur des quartiers voisins, si ce n’est déjà fait.
Personne ne s’étonne que des quartiers entiers soient dépourvus d’eau et d’électricité, contraignant des femmes à se mettre en file indienne depuis trois (3) heures devant des fontaines de faible densité.
L’hygiène et la sécurité sont délaissées au profit de personnes insouciantes.A cause du laisser-aller de l’Etat, l’on a peur de dire au voisin qu’il ne doit pas verser de l’eau ou des ordures devant sa porte, par crainte de s’entendre dire que mêmes les autorités tolèrent que l’on les accumule, faute de solution alternative.
Il est déplorable, pour autant, que tous les transporteurs en provenance de Kati, de Kourémalé, Bougouni, Ségou et Koulikoro, et autres, viennent se concentrer au centre de la ville, où les gros porteurs rendent la vie dure aux Bamakois. Ces villes qui constituent des portes d’entrées liées aux ports des pays voisins,profitent peu du trafic généré ainsi à cause du manque de promotion à l’investissement qu’elles connaissent. Rarement elles ne possèdent des infrastructures donnant un répondant comme relais à celles de Bamako.
A ce rythme, dans vingt (20) ans, si on n’y fait face à bras le corps, Bamako serait invivable.

UNE ARMEE DE MES REVES

La commémoration de l’armée malienne le 20 du mois de janvier chaque année a été, depuis 1961, une tradition, qui se perpétue.
L’exhibition de cette volonté de perpétuation, particulièrement cette année, a gagné l’adhésion de tous les Maliens, car l’idée dominante est qu’elle a besoin d’être soutenue, face aux atroces hécatompes dont elle fait l’objet de la part des terroristes. En effet, ces derniers temps, elle a subi de sérieux revers de la médaille occasionnés par des attaques asymétriques, des embuscades, des explosions de mines, tuant par ce biais des centaines de soldats très souvent à la fleur de l’âge et ce, malgré tous les efforts consentis par le peuple malien pour sa mise à hauteur de la tâche qui est la tienne. Les localités de Boulkéssi, de Mondoro, Indélimane et autres sont là encore afin de blesser notre amour propre. Mais l’incompréhension ne sied pas à la confiance en notre armée dont on était jadis et même naguère fier.
Le malien, d’une manière générale, à l’envers de tout, continue à demeurer fier de son armée qui a une histoire glorieuse, de sa création à aujourd’hui. Ces fais d’armes naguère incitaient à la croyance qu’elle ne reculait jamais devant l’adversité ; qu’elle pouvait tenir tête à toutes les agressions, témoin  les différentes rébellions qui ont précédé celle de 1992. Au demeurant, elle était réactive à souhait.
Pour bon nombre de maliens, ce manque de réactivité actuelle de sa part trouve sa source dans les tares crées en elle dues à la mauvaise gouvernance. Autrefois accessible uniquement aux hommes de valeur, elle a été ouverte, par le fait de l’évolution de la vie politique, telle une passoire, même à des gens qui n’avaient pas l’amour des armes. Ainsi, elle était devenue un dépotoir pour certains ratés des autres secteurs existants, qui, au moindre coup de pet, pardon, de feu, détalent. Ceux-ci viennent à elle non pour servir la cause de la patrie, mais plutôt pour gagner un salaire.
Certains de ses responsables la considèrent comme une vache laitière à traire à hauteur de souhait au détriment de sa capacité opérationnelle. Sa gestion crapuleuse a enregistré plusieurs malversations portant sur des sommes faramineuses, qui, sans cela, pouvaient la mettre sur une meilleure orbite, parce qu’en son sein existent des hommes valeureux, prêts à donner leur vie pour la défense du Mali.
Une nation ne donnera pas mieux qu’à son armée, car qui veut la fin veut les moyens. C’est ainsi que la loi de programmation militaire a été accueillie avec bonheur, même si sa mise en œuvre coupe le sommeil au regard des conditions auxquelles sont soumis nos militaires sur les champs de bataille. L’on ne doute pas que les autorités en place, en théorie du moins, consacre  25% chaque année des ressources nationales à ses dépenses ; que les soldats, relativement, sont mieux lotis à présent qu’il y a quelques années ; que de mieux en mieux sa présence se fait sentir. Il n’est pas plus tard que deux jours, elle a acquis des blindés de la dernière innovation à l’effet de lui permettre, si elle n’en sera pas dépossédée par les terroristes, de la préserver des attaques par surprise. De ce fait, l’espoir est permis
Dans ce contexte, la rencontre de Pau en France, si celle-ci joue franc jeu, et si les résolutions qui en sont issues ne sont pas un moyen pour canaliser son efficacité, offre toutes les possibilités de la résolution de la crise qui s’éternise au grand dam de tous, même si le cas Kidal, le goulot d’étranglement, reste en sourdine et sonne un glas en perpétuelle demeure.
En fait, si, en plus de Barkhane, la Minusma devenait plus utile, les Pays du Sahel aurait la joie, tôt ou tard, d’endiguer la peste que sont les forces du mal. L’annonce de l’appui plus conséquent d’autres puissances,  à croire, européennes, s’il ne vient pas pour dédire les différentes résolutions en faveur du Mali, ne pourra que réjouir les cœurs des populations qui vivent l’horreur du terrorisme au quotidien, tant l’équation G5 est enrhumée par le vouloir de la même Communauté internationale qui fait la fine bouche à l’effet de mettre la main à la poche, sachant que les pays qui le composent croupissent sous le poids de leur trésorerie, et ont des armées mal équipées.
C’est pourquoi, on en appelle au bon sens des Etats-Unis dont les contributions sont de taille afin de rester au côté des Pays auxquels leur aide est le plus souhaitable dans cette lutte complexe. Les peuples du sahel savent tous à l’heure qu’ils sont l’une des premières puissances mondiales, capable du mieux pour le monde, comme la Chine et la Russie.
Le discours du Président de la République du Mali va dans ce sens. Les forces qui sont venues à notre secours méritent le respect et la considération, à condition pour le peuple, dit-on,  qu’elles soient plus transparentes, et même plus proactives. IBK félicite la bravoure des militaires qui se battent inlassablement pour nous protéger et promet tout ce qui est en son pouvoir dans le but de les rendre performants, tenir, par conséquent, leur honneur en sauf. L’application des lois en leur bénéfice sera tenue à l’œil et ne souffrira désormais d’aucune malveillance.
Enfin, c’est dire que nous aimons notre armée et que son prix n’est que la dignité de sa détermination à défendre le territoire malien au prix de sa vie, même si sa vie sauve nous est plus chère. Bonne année 2020 !

DIALOGUE AVEC IYAD AG GHALY ET AMADOU KOUFFA: LE DILEMNE D'UN CHOIX

Le peuple malien a encore en mémoire le 17 janvier 2012, date à laquelle la rébellion touarègue a opposé l’armée malienne au Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et  au mouvement salafiste Ansar dine de Iyad Ag Ghaly, alliés à d’autres mouvements islamistes.
Cette insurrection armée était parvenue, par des concours de circonstances, à chasser l’armée de toutes ses positions au nord du Pays, et se partager, en l’occurrence, l’espace que ses mécènes dénomment Azawad. Mais, par suite, ceux-ci, dont les objectifs sont demeurés inconciliables, malgré tout, se séparèrent, sans ménagement, en se tirant dessus aux armes, car Iyad et autres, qui avaient l’ambition démesurée d’instaurer forcément la charia sur l’ensemble du territoire malien se sont vus confronter à la détermination des membres du MNLA de limiter leur lutte au territoire de l’Azawad dans lequel ils veulent un Etat laïc, la dernière chose dont veut entendre parler le premier. L’on connaît la suite.
On retiendra, en ce moment, que cette rébellion, a enregistré, en horreur, des milliers et des milliers de morts, civils et militaires, dont le nombre est difficile à déchiffrer avec exactitude. Et l’inadmissible qui se présente, c’est de croire de plus en plus que ces tueries vont crescendo, et cela malgré la conjugaison de plusieurs forces militaires, dont celles de la France, à l’époque appelée Serval, qui étaient parvenues à stopper net, dans la nuit du 10 au 11 mai 2012,  la progression vers le sud de la coalition des forces du mal, si bien que des supputations, voire, des accusations fusent de la part des populations contre les secours qu’elles taxent de laxistes quant à ramener la paix.
A présent, non seulement la crise n’a pas trouvé sa solution au nord où elle a pris sa source, mais elle s’est déplacée au centre, opposant, de surcroît, des communautés qui vivaient jadis en parfaite symbiose. D’où certains prédisent son extrapolation.
C’est alors que le Président, Ibrahim Boubacar Keïta, a trouvé plus juste de désigner son représentant pour le centre, en la personne du Pr. Dioncounda Traoré, qui avait été Président de la transition après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Beaucoup contestent ce choix pour la simple raison que celui-ci n’étant pas originaire des zones concernées ignorent leurs réalités afin de savoir par où prendre le mieux les belligérants, sans lui dénier, malgré tout, des qualités.
Ce dernier, en portant ainsi le manteau d’aimable compositeur qu’il est devenu par cette nomination, et ayant découvert l’énormité des tâches auxquelles il doit faire face, a estimé que la meilleure alternative qui s’offre à la situation, c’est le dialogue avec Iyad et Kouffa tel qu’il ressort d’ailleurs dans une des propositions du DNI.
Evidemment, ce choix divise, mettant en conflit oratoire entre ceux qui soutiennent que ces derniers sont l’œuvre de tellement de morts de personnes qu’ils ne méritent pas d’être approchés pour un dialogue et ceux qui concèdent que c’est aussi une voie indiquée à l’effet d’arrêter l’hémorragie des tueries gratuites et sauvages.                                                                                                                                    Leurs farouches ennemis désormais, tout en se demandant sur quoi dialoguer avec des terroristes qui sont plus que jamais déterminés à instaurer la charia dans un Pays laïc, réclament irréversiblement leur tête à tout prix
Le Professeur sait maintenant, et ce n’est pas à négliger, que la réalité de l’horreur du nord au centre s’appuie sur plusieurs forces centrifuges qui se diluent les unes sur les autres. En cela, sans les forces en provenance de divers horizons dont l’épicentre est Kidal et Iyad, Amadou Kouffa pèse peu. Chaque fois qu’il nourrit la pensée de perpétrer des attaques, il fait appel à Iyad  qui le fait renforcer par ses hommes parmi lesquels on rencontre des terroristes les plus aguerris d’EIGS, de certains de la CMA et d’autres mercenaires de gros calibre dont certains sont européens et d’autres nationalités blanches, et vice-versa. Pour le mal, ils sont soudés et ne se lâchent pas d’une semelle, de la frontière de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad, et tout dernièrement le Burkina Faso, après la chute de Compaoré. Et ce qui est plus terrifiant, parmi ceux qui crient très fort à l’hégémonie terroriste, beaucoup de la zone des conflits sont leurs complices dévoués et leur filent des renseignements capitaux. Il y en a également, qui les acceptent à cause de l’application correcte de la justice, ou parce qu’ils pensent simplement qu’ils sont musulmans, en n’occultant qu’ils tuent même dans les mosquées.. De la sorte, au sein des armées régulières, des traitres intelligents sont camouflés. Comment, se pose-t-on la question, venir à bout de la terreur qu’est celle des populations la plupart innocentes ?
Par rapport à ce choix de dialogue préconisé par le Pr. Dioncounda Traoré, des voix discordantes, sans preuve, attribuent au Président de la République et au Ministre Tiéble Dramé un refus catégorique. Même si ce dernier, lors de sa conférence de presse, a semblé désapprouver l’approche du Pr, celui-là, c’est-à-dire le Président, n’en a pas pipé un mot publiquement, avant de se raviser plus tard.
La seule vérité que l’on peut retenir en considération de la position des Etats-Unis, qui ont fiché les deux terroristes susnommés sur leur liste noire, et la France, qui a déclaré inopportun tout dialogue avec eux, et même l’ONU, est que la Communauté Internationale n’approuve aucune amabilité à leur égard. Cependant, l’on ne doit pas craindre que les Etats-Unis, face à l’intransigeance des Talismans en Afghanistan, se soient résolus au dialogue afin de sauver la face.
En tout cas, le Pr. n’a pas caché sa décision d’avoir déjà envoyé des émissaires auprès  des terroristes, si c’est une possibilité de mettre un terme à l’hécatombe dont vivent au quotidien les Maliens. Maintenant, il reste de savoir, par leur réaction, s’ils consentent à revenir à de meilleurs sentiments en déposant les armes et en renonçant à leurs visées extrémistes. A la connaissance des gens, jusqu’ici ils n’ont pas manifesté une volonté favorable à la paix souhaitée par tous. Comme les Anglais le disent, watt and see.

MACRON FACE A L'OPINION

Macron, Président de la République française, en marge du dernier sommet de l’OTAN, a convoqué, le mot n’est pas fort, les Chefs d’Etats du G5 sahel, en vertu de la tutelle qu’il exerce sur eux, pour venir immédiatement chez lui à l’effet d’éclaircir, selon lui, leur position relativement à l’intervention de Barkhane, parce que la France est en train de perdre de sa notoriété, et par ailleurs, son ascendance sur des Pays qu’il pense totalement acquis à sa cause, quels que soient son comportement, ses déviances.
En effet, la France était intervenue énergiquement en militaire, au moyen d’une force baptisée Serval,   au Mali ,sur demande ,dit-on, des autorités de transition de l’époque, afin d’empêcher la progression vers le sud  des djihadistes qui avaient des visées expansionnistes sur l’ensemble du Pays. Mais cette intervention qui avait reçu la bénédiction de tous, principalement des Maliens qui n’ont pas manqué de manifester leur reconnaissance lors de la visite de François Hollande au Mali ,s’est transformée en cauchemar, depuis que les Chefs de la force suscitée ont interdit à la seule zone de Kidal aux forces maliennes avec lesquelles pourtant elle a libéré les autres zones du conflit. Avec le recul, cette façon d’agir a été mal perçue par le commun des Maliens. La suite des évènements ont fini par prouver à la grande majorité que le supposé sauveur était en train de jouer pour ses intérêts propres, en droite ligne de ce qu’avait dit Jacques Chirac, l’un des meilleurs Français à cause de sa franchise. Cette pensée a fait son chemin quand les djihadistes et affidés comme MNLA, HCUA et MAA dissident ont été invités à la table. Qui veut faire croire  que HCUA n’est plus Ansar Eddine de Iyad Ag Ghaly ?  Ce dernier, par la volonté supposée de la France, demeure une aiguille dans le fouin, ou dans le sable.
D’autres faits sont venus par la suite entretenir des suspicions qui n’encouragent pas la confiance. Par exemple, la visite du Premier Ministre, Moussa Mara, à Kidal, qui a été soldée par un carnage. Des djihadistes ont attaqué avec lui des Ministres de la République, et égorgé des Préfets et Sous-Préfets, sans que Barkhane, qui a pris la relève de Serval, et la Minusma, qui est venue en remplacement de MIsma, n’éclaircissent leur position. Ce fut le cas quand l’armée a repris le Gouvernorat de Kidal à  Mnla et complices djihadistes, à la suite des affrontements intervenus lors de cette visite. Les djihadistes défaits, il semble que la force Barkhane est venue à leur rescousse leur permettant d’avoir le dessus sur l’armée malienne, en sous marin. Tout autant, les gens ne comprennent pas la réaction des forces Barkhane et de la Minusma quand ,à Anéfis, non loin de Kidal, le Gatia, force d’auto-défense favorable au Mali, s’est fait de sa chose les forces du mal. Non seulement ceux qui sont sensés venir secourir le Pays lui ont interdit tout accès, elles  ont remis les djihadistes en position de force. Pour les Maliens l’ami de ton ennemi est ton ennemi. Cette assertion est défendable partout. Le Mnla et thuriféraires ont commis beaucoup de crimes et sont à l’origine de la déstabilisation du Mali, pour une cause injuste. Ce scénario s’est répété le jour où le même Gatia  a chassé Mnla de Ménaka qu’il suffoquait. Donc, dans l’entendement populaire, les forces internationales ne bombent le torse que quand l’ennemi du Mali perd du terrain. Elles ne font rien pour aider le pouvoir de Bamako à recouvrer l’ensemble de son territoire, et, en l’occurrence, à renforcer son autorité.
Nous ne le dirons jamais assez, la force Barkhane est vue comme émanation d’une puissance mondiale, dotée de moyens matériels et logistiques conséquents pour faire face au terrorisme qui gangrène le Nord du Mali et l’endiguer. C’est cette preuve que les Maliens  soutiennent  lorsque Serval en quarante (40) huit heures a anéanti tous les espoirs des obscurantistes qui, ayant pris les bastions forts de l’armée malienne à Konna et Diabaly, se préparaient à donner l’assaut sur Bamako., qui croit  que Serval en formule réduite ne peut pas réaliser plus que Barkhane, avec quatre mille cinq cent hommes ( 4500). Barkhane est accusée de se comporter en territoire malien comme une force d’occupation qui n’écoute que sa voix au profit exclusif de la France. Elle agit en solo et empêche toute initiative aux Famas qu’elle a royalement infiltrées.
Ce sont les mêmes reproches qu’on tient contre la Minusma. Alors que l’impression fait croire jusqu’ici que Misma aurait fait mieux si elle avait suffisamment de moyens, la Minusma , fondée sur différentes résolutions, qui disent presque la même chose,  dont la plupart ont été initiées par la France, en rappel, la résolution 2056 (2012), la résolution 2071 (2012) et 2085 (2012, suivies de la résolution 2100 du 25 avril 2013, la résolution 2164 du 25 Juin 2014, la résolution 2227 du 29 Juin 2015, la résolution 2295 du 29 Juin 2016, la résolution 2364 du 29 Juin 2017, la résolution 2374 du 08 Septembre 2017, la résolution 2391 du 09 Septembre 2017, la résolution 2423 du 03 Juillet 2018 et enfin la résolution 2480 du 02 Juillet 2019, se cantonne dans un rôle qui ne favorise pas la résolution de la crise, à croire qu’elle est une demoiselle d’opérette, appelée à faire des œuvres caricatives. Elle est plus propre à l’humanitaire , à la place du Gouvernement malien, que de soutenir celui-ci à ramener la paix. A la date d’aujourd’hui, la Minusma  compte treize mille deux cent quatre vingt neuf (13.289 ) militaires et mille neuf cent vingt (1920) policiers, et malgré tout les tueries s’accentuent ,y compris contre les civils , et au pire, contre les femmes, les enfants et les vielles personnes. Les djihadistes ont même trouver le champ libre de venir opposer des populations qui vivaient en symbiose depuis des millénaires d’années, en traversant cette force d’interposition, en théorie,  Elle-même, elle se fait tuer en nombre comme Barkhane a laissé tuer les deux journalistes français, Chislaine Jupond et Claude Verlon.
Ce qui est évident, Kidal n’est pas sous contrôle du pouvoir malien et tout se trame dans cette zone comme l’a dit Ousmane Issoufou, le Président de la République du Niger. Personne ne sait, à part Mnla et ses djihadistes , Barkhane et Minusma, ce qui s’y passe. Ceux qui y ont intérêt sans le Mali font tout pour maintenir le statu quo. C’est pourquoi il n’y a eu aucune réaction significative quand la CMA s’est retirée  du comité de suivi de l’accord (csa) parce que le Gouvernement a annulé une réunion qui devait se tenir à Kidal. Il saute à l’œil que chaque fois que les efforts conjugués ont permis de voir le bout du tunnel, la CMA a trouvé prétexte pour remettre en cause les acquis de la paix et ont fait volte-face. Ainsi, avec le temps, les Maliens se sont rendus compte que les dirigeants de la CMA sont des hâbleurs qui se permettent de caprices grâce à leur soutien  en dehors duquel ne se trouvent pas les forces internationales. Ils se servent en guise de l’accord d’Alger qu’ils savent difficile d’avaler dans ses dispositions actuelles parce qu’il peut conduire à la partition du Mali.
Enfin, toutes les raisons mises ensemble, ont conduit à cette crise de confiance entre les autorités françaises et les Maliens, qui demeurent conscients que tous les Français de bonne souche n’approuvent pas la politique qui est menée actuellement, en leur nom, au Mali. Un ex-Ambassadeur de la France a affirmé, sans ambages, que la force Serval a donné Kidal aux séparatistes.
Et le jeunot Macron  en bon élève de Sarkhozy, réalise de plus en plus que le cas malien est une  patate très chaude qui peut casser les ailes du plus puissant que l’on soit. Il voit le peuple, excédé, réclamer la Russie, alors que le mali est une de leurs anciennes colonies, et  les partenaires occidentaux et autres en froid quand il demande leur solidarité. Alors, il se perd dans des affirmations, comme l’Otan est d’une mort cérébrale. Le coût de la guerre et les pertes en vies humaines qu’elle engendre est insoutenable. Mais comment sauver la face sans être ostensiblement ridicule. Un adage de chez nous dit qu’il ne faut pas se voir éléphant et tomber plus bas qu’un crapaud. De tout ce qui précède, cela fait rire de le voir venir demander à des Chefs d’Etat en mal d’éclaircir leur position. S’ils n’étaient pas truffions, frileux devant lui, à cause de la peur de perdre le pouvoir, il lui aurait dit en face qu’ils n’ont plus qu’assez des simagrées, des faux-fuyants auxquels la France se livre à leur égard, représentée par  lui et notamment  Jean Yves Drian,  en gardant Kidal telle qu’elle est aujourd’hui et empêchant par ricochet le désarmement total  de tous ceux qui végètent tout autour de celle-ci. Sinon comment admettre qu’elle (Kidal) soit ouverte à tout, aux trafics de tous ordres, d’armes, de drogue et même de personnes,  aux terroristes et djihadistes venant de tous horizons ? La solution rapide et efficace sera de balayer toute cette racaille qui ne fait pas de la dentelle en tuant des innocents, de permettre au pouvoir malien de retrouver toute sa plénitude dans l’ensemble de son territoire. L’opinion malienne qui crache actuellement au passage des forces internationales pourra  changer à cette condition.
Sinon, au demeurant, compte tenu de la situation actuelle, la France ne doit pas fuir en abandonnant la Minusma, qu’elle s’était engagée à protéger, et le Mali à leur sort.
Le Mali est un vieux Pays qui sait reconnaître ses amis. Il suffit de le comprendre pour en profiter.

PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, GOUVERNEMENT ET ENSEIGNANTS, UN DIALOGUE DE SOURDS?

Depuis le début de l’année, et même avant, les enseignants du Mali, du préscolaire au secondaire, en passant par le fondamental, ont déterré leur hache de guerre, qui était, en réalité, à portée de la main, contre le Gouvernement, qu’ils accusent de manque de respect de la parole donnée, d’autisme, en un mot.
En effet, récemment, à la suite aussi d’un bras de fer entre le Gouvernement et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali, (UNTM), ces derniers ont vu la grille indiciaire des fonctionnaires majorée de 20%. Or la loi n°2018-007 du 16 Janvier 2018 portant statut du corps enseignant précité dispose en son article 39 :“Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires s’applique de plein droit  au personnel enseignant de l’enseignement fondamental, secondaire, de l’éducation préscolaire et spéciale.“ Fort de cette disposition, les enseignants également ont réclamé l’augmentation de leur valeur indiciaire, à la hauteur de celle octroyée aux autres fonctionnaires.
Face à cette demande, le Gouvernement a tenté, en premier lieu, de nier l’évidence, en voulant faire croire qu’ils n’y ont pas droit car ils sont régis par un statut particulier. A ce niveau, il (le Gouvernement,) a perdu pied sur le plan juridique, et à cause de la détermination au combat dont ses vis-à-vis font montre. Ces derniers ne veulent, en aucune manière, desserrer les mâchoires devant l’opportunité qui leur est offerte d’améliorer tant soit peu leurs conditions pas enviables à présent. Il est connu qu’ils ne vivent que de leur salaire, contrairement à d’autres qui ont des avantages liés au traitement de tout dossier, ou à leur statut.
Ensuite, tout en acceptant le principe de la majoration, le Gouvernement joue sur la corde du sentimentalisme qui n’émeut pas aussi les enseignants, en raison du fait que dans leur croyance le train de vie de l’Etat prouve à suffisance que des ressources sont disponibles pour les mettre dans leur droit. Aussi, la corruption et la délinquance financière à ciel ouvert qui rongent le Pays ne viennent pas pour arranger la situation.
Le bouée de sauvetage  que le Dialogue National Inclusif  propose, en l’occurrence l’observance d’une trêve sociale, se résume à l’adage :“Autant en emporte le vent.“ pour ceux qui ne croient plus en rien. Evidemment, sur le fondement des résolutions de ce Dialogue National Inclusif, le Président de la République et, à sa suite, le Premier Ministre et son Gouvernement, ont tous demandé avec insistance cette trêve sociale, en vain.
Cette volte-face du corps enseignant s’explique par la crise de confiance qui s’est installée progressivement entre  les protagonistes.                                                                                                         En effet, devant l’intransigeance des  grévistes,  c’était l’une des deux alternatives qui se présentaient au Gouvernement, qui crie finalement, pour convaincre, que l’Etat n’est pas en mesure d’honorer ce qu’ils demandent, soit il réduit sensiblement les crédits des services ou institutions autres que les salaires, soit il recrute des volontaires pour suppléer le débrayage des cours et venir à bout de la résistance des frondeurs. Alors, il choisit la deuxième solution, comme nous l’avions dit tantôt. Est-ce une solution, car le recrutement d’enseignants qui manquent d’expérience et de pédagogie, qui entraînera  surement des contraintes budgétaires supplémentaires, ne résoudra pas le problème, même s’il est de nature à éviter coûte que coûte le scénario de l’année précédente, et à donner satisfaction à bon nombre de Maliens qui refusent de concevoir que leurs enfants restent dans la rue.
Par ailleurs, le Gouvernement affirme avec force arguments tenus, en confirmation de ceux du Premier Ministre, lors de la conférence de presse du Ministre du Dialogue Social, du Ministre de l’Education et de l’Enseignement  Supérieur et de celui de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement, que le but du choix des autorités n’est pas la révocation des grévistes, mais de pallier la carence déplorable de l’enseignement. Ceci est heureux d’autant plus que les enseignants constituent une couche importante de la société qui a apporté beaucoup au Pays. Ils méritent la compréhension de tout le monde, car il n’est pas aussi aisé d’être enseignant de nos jours, en face de gens dont les bouches sont pleines de beurre et d’huile.
Comme, il est du souhait des Maliens qu’ils acceptent les conditions d’échelonnement de paiement proposées par le Gouvernement  à l’instar de celles de l’UNTM, si ça ne tient qu’à cela. L’exigence du temps nous obligent à nous faire des concessions mutuelles avant la sortie du Pays de  l’imbroglio sécuritaire  dans lequel il se trouve. Le devoir leur impose cela, même si les raisons qu’ils avancent gagnent l’entendement humain. Le Pays est menacé dans son existence, et ils doivent comprendre cela.

LA CORRUPTION AU MALI, LA PESTE PARCE QU'IL FAUT L'APPELER PAR SON NOM

                                                    
                          La corruption est définie, selon le site Keek, comme « le fait de donner l’argent à quelqu’un pour qu’il vous accorde des avantages auxquels vous n’avez normalement droit, ou auxquels vous avez droit mais qu’il refuse de vous accorder », alors que l’ONGI Transparency International la donne comme « étant la perversion ou le détournement d’un processus ou d’une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d’obtenir une rétribution en échange de service. ».
                          Mais quelle que soit la figure du cas, elle est soit, active soit passive, suivant que l’on soit le corrupteur ou le corrompu.
                          La corruption porte plusieurs noms selon les Pays :
  * En français, on emploi les termes : Pot-de-vin, dessous de table, gracieuseté, graisser la patte, commission, pourboire.
* Backshish : dans l’Empire ottoman, on l’utilise ainsi pour “pourboire”.
*Payola (de pay, en anglais payer, et victrola, marques de platines de disques) : corruption des années 1950 aux Etats-Unis, dans laquelle les DJ des radios se faisaient payer (des sommes mineures) des titres nouveaux d’articles peu connus.
* “aspects culturels de la dépense”: euphémisme parfois utilisé dans le discours officiel au Viêt-Nam.
*Gombo : terme camérounais pour désigner le fait de monnayer un service normalement gratuit.
*Mange-mil : policier africain véreux cherchant à verbaliser à tout prix.
*Cahoua : mot arabe qui veut dire “café”, euphémisme utilisé pour désigner un pot-de-vin dans les pays du Maghreb.
*subordination : fait de déterminer (une personne) à déposer en justice d’une façon contraire à la vérité.
*Frais commerciaux extraordinaires : terme du jargon de l’Union Européenne.
*Frais commerciaux exceptionnels : (FCE) : terme utilisé par l’administration fiscale française.
*Tchipa ou Kahwa : termes algériens pour désigner le pot-de-vin.
*Igiturine : terme burundais pour désigner le pot-de-vin.*
              Evidemment, l’islam n’est pas en reste de la condamnation de la corruption. C’est ainsi que l’islam affirme que la corruption a des conséquences désastreuses sur l’économie et sur les mœurs de la société et en cela il l’interdit strictement. Voici ce que le hadith et le coran disent à ce sujet :
          “Dieu maudit le corrupteur, le corrompu et l’intermédiaire entre les deux.” Hadith.
          “Et quand on leur dit : ne semez pas la corruption sur la terre, ils disent : Au contraire nous ne sommes que des réformateurs” Coran 2.11
           “Que celui d’entre vous qui voit un mal, le change de ses mains. S’il ne le peut pas, il le fait par la parole, et si cela lui est encore impossible, qu’il le fasse dans son cœur qui est le minimum qu’exige la loi.” Hadi                                                                                                                                                                                             Selon toujours cette organisation, trois pays non- arabes, mais qui sont à majorité musulmane demeurent également très corrompus ; l’Iran , le Pakistan et l’Afghanistan..
              Les agents de ces pays, en ce qui concerne les pots-de-vin, tiennent cette phrase : “Considère cela comme un cadeau.”
               Or il est mentionné dans le coran 5.7 : “Et craignez Dieu, car Dieu connaît parfaitement le contenu des cœurs.”
               C’est ainsi que le Mali, miné de corruption depuis l’avènement du régime de l’Union Démocratique du Peuple Malien (‘UDPEM), a vu la création de plusieurs institutions pour y faire face.
               Comme on a coutume de dire, plus le pays est corrompu, plus il fait des lois et des structures de lutte contre la corruption..
               La corruption a en cela de désolant qu’elle se présente dans la nature des rapports entre un chat et une souris, tellement elle est pernicieuse. Le chat, dès qu’il sent en un lieu la présence des souris, il prend une posture de sorte qu’il puisse happer la première souris qui pointe le nez. Il ne se fâche pas, ne se lasse pas. Tout effort de souris d’échapper est voué à l’échec tant que la position du chat ne varie pas. Si le propriétaire du lieu adhère à la cause, et c’est généralement le cas, le chat raffermit son avantage, en y associant, s’il en a la possibilité, d’autres chats.
                 Donc le Mali par le Président Moussa Traoré a créé d’abord le Contrôle d’Etat et la Cour Spéciale de Sûreté de l’Etat,  (CSSE), ensuite les inspections des services publics avec Alpha , en plus de la section des comptes de la Cour Suprême. Amadou T. Touré qui a succédé ce dernier créa l’institution du Vérificateur Général. Mais, comble de paradoxe, contrairement au premier régime de Modibo Keïta, c’est alors que la corruption connut les plus beaux jours, dans tous les secteurs de la vie.
                 Supposant qu’il ne peut pas y avoir de corrompu sans corrupteur le texte visant la corruption dans le code pénal en sa section VIII fut modifié ainsi :
        ” Article 120 : Sera puni de cinq à dix années de réclusion et d’une amende double de la valeur des promesses agrées ou des choses reçues ou demandées, sans que ladite amende puisse être inférieure à 100.000 francs quiconque aura sollicité ou agréé des offres ou promesses, sollicité ou reçu des dons ou présents pour :
          1° Etant fonctionnaire public de l’ordre administratif ou judiciaire, étant militaire ou assimilé, étant assesseur d’une juridiction de jugement, agent ou préposé d’une administration publique ou d’une administration  placée sous le contrôle de la puissance publique, citoyen chargé d’un ministère de service public, étant investi d’un mandat électif, faire ou s’abstenir de faire un acte de ses fonctions ou de son emploi, juste ou non  mais non sujet à salaire;
           2° Etant arbitre ou expert nommé soit par le tribunal, soit par les parties, rendre une décision ou donner une opinion favorable ou défavorable à une partie ;
            3° Etant médecin, chirurgien, dentiste ou sage-femme, certifier faussement ou dissimuler l’existence de maladies ou d’infirmités ou un état de grossesse ou fournir des indications mensongères sur l’origine d’une maladie ou infirmité ou la cause d’un décès.
             Article 121 :  Sera puni des mêmes peines tout commis, employé, ou préposé, salarié ou rémunéré sous une forme quelconque qui, soit directement, soit par une personne interposée, aura, à l’insu et sans le consentement de son employeur, soit sollicité ou agréé des offres ou promesses, soit sollicité ou reçu des dons,  présents, commissions, escomptes ou primes pour faire ou s’abstenir de faire un acte de son emploi.
              Sera puni des mêmes peines toute personne qui aura sollicité ou agréé  des offres ou promesses, sollicité ou reçu des dons ou présents pour faire obtenir ou tenter de faire obtenir des décorations, médailles, distinctions, récompenses, des places, fonctions ou emplois ou des faveurs quelconques accordées par l’autorité publique, des marchés, entreprises ou autres bénéfices résultant de contrats conclus avec l’autorité publique ou une administration placée sous le contrôle de la puissance publique, ou, de façon générale, une décision favorable d’une telle autorité ou administration ou aura ainsi abusé d’une influence réelle ou supposée.
             Article 122 : Quiconque pour obtenir, soit l’accomplissement ou l’obtention d’un acte, soit un des avantages ou faveurs prévus aux articles précédents, aura usé de voies de fait ou menaces, des promesses, offres, dons ou présents, ou cédé à des sollicitations tendant à la corruption, même s’il n’en a pas pris l’initiative sera, que la corruption ait ou non produit son effet, puni des peines édictées par l’article 120 du présent code contre la personne corrompue.
              Article 123 : Dans le cas où la corruption ou le trafic d’influence aura pour objet un fait criminel comportant une peine plus forte que celle édictée par l’article 120 ci-dessus, cette peine plus forte sera appliquée au coupable.
               Il ne sera jamais fait au corrupteur restitution des choses par lui délivrées, ni de leur valeur ; celles-ci seront confisquées.”
               Tout y est pour rendre efficace la lutte contre la corruption au Mali, mais dans la réalité, ce texte donne l’impression de l’aggraver, puisqu’il ne l’a pas diminué, mais l’a augmenté de plus belle. Est-ce que c’est le texte ou son application qui pose problème?
               Nous conviendrons qu’en fait c’est l’application des textes qui rencontre la malveillance de certains gestionnaires de deniers publics qui bénéficient de l’impunité. Ce qui fait que parmi les fonctionnaires on compte des milliardaires qui sont plus riches que l’Etat. Tous les programmes de développement par leur inconscience vont à vau-l’eau. Ils tuent la force du travail et l’industrie productive. Ils forment des serpents à plusieurs têtes tellement ils savent se conjuguer pour la cause du mal ; que tout le Pays brûle tant qu’ils gagnent en exclusivité.
                 Les rapports annuels du Vérificateur Général et des Partenaires techniques et financiers viennent toujours pour nous apprendre que la corruption a pris une telle ampleur que le Pays est en voie de ne pas pouvoir faire face à ses obligations, encore en période de guerre. C’est pourquoi la lutte enclenchée maintenant contre le fléau et la délinquance financière a été saluée par tous les Maliens. Il y a lieu de penser que la dynamique actuelle de traque contre les corrompus prônée enfin  par les autorités judiciaires ira en crescendo. Elle ne doit pas s’estomper par le simple vouloir de quelques individus qui l’entretiennent.
                Par ailleurs, il existe une corruption qui ne dit pas son nom, mais tolérée dans le pays. Elle se manifeste très souvent quand une autorité accomplit un déplacement, soit à l’intérieur ou à l’extérieur : celle de lui faire des dons, avec des pensées inavouées d’obtenir  plus tard de lui des faveurs. Ou une délinquance financière assimilable à la corruption qui consiste à se faire loger durant la mission par des subordonnés, alors que les frais y afférents ont été  entièrement payés. Ainsi, des missions de contrôle échouent par la complaisance  de ceux qui les mènent. Cet autre fait est de réparer le véhicule de l’Etat à des factures nettement supérieures aux frais normalement dus, avec la complicité du mécanicien, puisqu’à ce niveau il n’existe pas de contrôle sérieux, tandis que le garage administratif a été crée pour cette raison.
                      Même pour avoir un marché public, il faut avoir la bourse déliée. Pour que la banque vous finance, il faut accepter de se défaire d’une partie du prêt au profit d’agents qui n’ont pas de scrupules. Des villages ont manqué d’avoir des forages ou autres réalisations parce que les sommes destinées à les réaliser ont été détournées à des fins personnelles. C’est dire que la corruption mine à présent tous les secteurs et elle est très nocive.
                  En outre, il est regrettable de constater que la corruption au niveau des relations internationales fait plus de dégâts compte tenu des versements de pots-de-vin colossaux par nos pays sous-développés  comme le nôtre, en vue d’obtenir des faveurs de certaines puissances économiques.
                  Enfin, la lutte contre la corruption sera toujours un coup d’épée sur la mer tant que les mentalités des acteurs, en ce qui est de leur probité, ne s’améliorent pas et que les efforts pour y mettre fin ne sont pas une vraie réalité
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IYAD AG GHALY ET AMADOU KOUFFA, QUEL GACHIS POUR LE NORD ET LE CENTRE DU MALI?

De janvier 2012 à nos jours, le Mali vit le martyre dû à une rébellion provoquée à l’origine par des  rebelles et des supposés djihadistes dont les plus irréductibles demeurent Iyad Ag ghaly et Amadou Kouffa.
Cette sédition, difficile à admettre par le bon sens humain, a la vie dure pour plusieurs raisons :
          Certains, les plus radicaux, pensent que le Mali islamisé à 95% doit basculer obligatoirement dans la charia islamique. Parmi ceux-ci, on rencontre des Saoudiens, des Quataris et bien d’autres. Ceux-ci  nourrissent fermement l’idée, à partir du Mali mis aux pas, que l’imposition de l’Islam sur  toute l’Afrique, sinon sur l’Afrique proche de la zone de conflit, serait facile.   
          D’autres, qui ne sont pas moindre en termes de puissance économique et technologique, sont déterminés à mettre main basse sur l’espace sahélien, soit à cause de ses ressources, ou de sa position géographique, soit à cause de la préservation de leur sécurité, soit à cause de la propension de leur hégémonie, soit uniquement à cause de leur haine pour la différence ;
          D’autres, racistes jusqu’aux ongles, refusent avec véhémence la soumission au diktat d’un pouvoir noir même majoritaire, alors qu’ils peuvent y accéder par les voies légales. A cette fin, tous les mensonges ont été mis en exergue pour convaincre l’opinion internationale non imprégnée, pour la plupart, des réalités maliennes, que des homicides sont perpétrés contre des peaux blanches minoritaires, or elles sont les plus choyées des populations.
          Cela nous conforte à penser que l’entorse à la neutralisation des plus tenaces à la crise malienne trouve sa source la plus plausible à ces raisons évoquées.
          Iyad Ag Ghaly, l’un de ceux qui avaient provoqué, entretenu la rébellion de 1990, mais vaincu, et à la suite de pourparlers inter-Maliens tenus à Tamarachet, en Algérie,  avait eu le bénéfice d’être nommé Conseiller aux affaires du Nord à la Présidence, ensuite Consul Honoraire du Mali en Arabie Saoudite. Ces promotions qui avaient pour but de satisfaire tout homme noble, d’obédience humaine, avaient, plutôt, servi  à celui-ci  de se trouver des relations en vue de revenir dans son Pays afin de créer le chaos que l’on vit. Etant Ifoghas de Kidal, l’aide de sa communauté, soldée par la création d’Ansar Dine, à ne pas confondre avec l’Ansar Dine de Cheich Ousmane Madani Haïdara, lui fit accordée. Afin d’atteindre ses objectifs douteux de l’Islam, il fit allégeance avec Aqmi, Al Kaïda, Mujao, les terroristes les plus aguerris, qui avaient trouvé refuge dans les grottes de l’Adrar des Ifoghas, des revenants de la guerre de Libye qui a tué le Guide libyen, et du Mlna, naguère Mla, et Amadou Kouffa, qui put lui mobiliser beaucoup de combattants peulhs.
          Cet Amadou Kouffa  était particulièrement connu  pendant son enfance, dans la région de Mopti, comme talibé apprenant le coran auprès de grands marabouts comme ceux de Djenné, de Sofara, de Socoura, ensuite, plus tard, comme prêcheur de culture islamique développée. Depuis lors, il s’érigeait, à chaque fois qu’il en avait l’occasion, contre les pratiques non orthodoxes des services de l’Etat contre les Peulhs dont il déplorait la spoliation de biens. Personne n’y prenait garde, excepté quelques uns, puisque la prêche rentrait, pour la population, dans l’ordre de moralisation publique. De la sorte, néanmoins, des années après, il parvint à convaincre les plus sceptiques dans sa lutte pour la protection de son ethnie, et, enfin, pour l’expansion de l’idéologie islamique. Lorsqu’il eut la conviction que le nombre d’adhérents à sa cause est important, il déclara un mouvement qu’il a qualifié de mouvement de restauration de l’Empire peulh du Macina.  En vertu du proverbe “Qui se ressemble s’assemble“, Iyad et lui se retrouvèrent  et formèrent bloc, le premier fournisseur de moyens en plus des hommes, dont certains forment aujourd’hui HCUA, et le second en hommes, dont la plupart sont des talibés, des bergers et des désoeuvrés.
          Leur attelage hideux a un seul côté positif, pour eux exclusivement, en embrasant le nord et le centre du mali, au lieu que leur amour embrase les cœurs. Aujourd’hui, leurs fesses demeurent difficilement séparables, parce qu’ils pensent que leur vie en dépens.
          Pour le reste du Pays, notamment les zones qui abritent la crise qu’ils ont créée, leur mariage du diable n’apporte aucun bonheur.
De 1963, l’année de la première rébellion, à aujourd’hui, aucune construction durable n’a pu se réaliser au nord, devenu une zone de perpétuel recommencement. La rémanence de faits résolus entretient la répulsion de toute action constructive au bénéfice de la société par une minorité égoïste qui sait pertinemment que ses revendications fallacieuses relèvent d’une  utopie, car toujours confrontées au rejet de la Communauté internationale. Beaucoup d’intérêts entrent en jeu en admettant leurs desiderata.
Toute lutte peut être soutenable quand elle promeut les valeurs humaines, permet aux personnes au nom desquelles elle est engagée de vivre au mieux. Elle ne peut l’être si c’est le contraire qu’elle apporte. Leur rébellion, leur terrorisme ou leur djihadisme constitue un blocage et empêche les populations de respirer, confisque toutes les libertés de s’épanouir. Le nord, ensuite le centre, presque totalement désert, se ramène de jour en jour en des années de retard. Personne ne peut s’y mouvoir librement, sans crainte. La psychose est la mère de l’insomnie. Même un pet y fait fuir. Il est devenu un mouroir. Finalement, on y est menacé de toutes les crises humanitaires.
Le plus insupportable est d’avoir réussi à provoquer entre les populations qui vivaient en symbiose des déchirures qui resteront longtemps indélébiles, en les empêchant, en l’occurrence, de vaquer à leurs occupations, de produire même pour leur survie.
Avec eux, le savoir s’est estompé. Il n’y a plus d’école, de recherche, de progrès, en somme.
Dieu, pour Lequel la vie humaine est sacrée, les maudit tous les jours. Ils tuent même dans les mosquées, en pleine prière, des marabouts dans leur domicile ou ailleurs, des enfants, des femmes et des vieilles personnes. Ils n’épargnent personne. On ne peut pas lire et comprendre l’objectivité du mal qu’ils engendrent, quand ils sont honnis par la majorité. Quelle valeur humaine ou divine  prétendent-ils défendre ?
Quel gâchis ?