DE PRETENDUS SOLDATS QUI SOUFFRENT D'INSOLENCE

De l’inédit. Des hommes en uniforme, au nombre de 49, débarquent de deux aéronefs avec armes et bagages à l’Aéroport International Modibo Keïta-Sénou, sans autorisation. A la question des services de sécurité dudit aéroport, comment se fait-il, ils prétendent être des soldats ivoiriens venus en renfort des effectifs de la Minusma.

Dès lors des soupçons naissent, car, suivant les termes qui lient les pays contributeurs de contingents et la Minusma, il existe une procédure préalable d’admission. Pour participer aux forces des casques bleus,  tout pays contributeur en exprime d’abord le souhait par écrit aux institutions de l’ONU, en l’occurrence son Conseil de Sécurité qui en juge l’opportunité. C’est alors, si l’accord est donné, ce Conseil de sécurité informe le pays de destination. En toute logique, le pays bénéficiaire doit pouvoir avoir la faculté de refuser de l’arrivée sur son sol de soldats d’un pays qui lui est hostile. Si le pays destinataire donne son accord, après avoir été informé de la nature de la force, de ses composantes, celle-ci vient dans les conditions de toute transparence, soit par terre, ou par air. Ainsi, elle est reçue avec tous les honneurs. Le remplacement d’un contingent militaire par un autre ne peut, non plus, se faire en incognito, comme les soldats ivoiriens veulent nous faire croire.

Ainsi, ils furent interpellés et conduits dans les locaux de l’école de la Gendarmerie. Là les soupçons se confirmèrent à la lumière des interrogatoires qu’ils subirent. Les documents d’identité qu’ils présentèrent montrent à suffisance qu’ils ne sont pas ce qu’ils prétendent. Sur un document, il est mentionné qu’ils sont des soldats ivoiriens, dont 31 de la force spéciale et 18 de la force ordinaire, mais, en même temps, les passeports qu’ils détiennent présentent tout autre : ils sont maçons, mécaniciens, chauffeurs, vendeuse, etc.

Ce qui suffit à conclure qu’ils ne sont issus d’aucune force régulière, le Représentant de la Minusma, le Chef du contingent ivoirien au Mali,  l’ONU même dont ils prétendent, dans leurs contradictions, être employés, déclarent tous qu’ils sont inconnus d’eux.

Alors, le Gouvernement malien trouva le mot juste en les qualifiant de mercenaires, puisque l’on ne sait plus au nom de qui et pour quel but ils sont venus au Mali, en tout cas tout sauf des intentions claires pour des gens se présentant sous des qualités douteuses. L’on ne peut que se demander pourquoi.

En tout cas, pris le pied dans le tapis, autrement la main dans le sac, l’on entendit des versions toutes aussi contradictoires les unes que les autres.  Maintenant, du coup, ceux qui avaient rejeté aussitôt leurs différents justificatifs mensongers, et publiquement, se dédisent par la suite pour leur trouver un nom qui tombe du cheveu : ELEMENTS NATIONAUX DE SOUTIEN. De soutien à qui ? Tantôt la Minusma, tantôt Sahel Aviation, tantôt un contingent ivoirien, et finalement le diable.  Enfin, quand est-ce que peut-on avoir du sérieux dans ce monde ? L’ONU, se permet-elle de jouer au cache-cache avec ses pays membres qui ont recours à elle ? Depuis quand des forces spéciales d’une armée en soutien se composent de mécaniciens, de maçons, de chauffeurs, d’étudiants, de vendeuses, si elles ne sont pas celles qui sont chargées d’exécuter les sales besognes ?  Il y a doute qu’elles ne soient pas celles qui sont  utilisées pour aller attaquer des villages sous  le label de terroristes ? L’on est en droit de se demander si cette forme de forces est légale. Est-ce que les textes de l’ONU le permettent, ou c’est une pratique instituée délibérément pour cacher des intentions ?  Des forces cachées en soutien à des forces reconnues de l’ONU dans un pays qui pense qu’il a seulement affaire à  un contingent d’un autre pays déterminé. Cela sent le cambouis. Après tout, l’on n’est pas loin, dans un monde de fausseté, de se faire avaler des couleuvres. Seuls les rapports de force déterminent l’influence des Etats actuellement.

Et le paradoxe se trouve dans l’attitude du Gouvernement ivoirien, fendeur d’un communiqué menaçant à l’égard du Mali sur le territoire duquel ces mercenaires ont été arrêtés, en faisant semblant d’oublier que la notion d’éléments nationaux de soutien n’existe pas dans les rapports qui lient le Mali à l’ONU. Le mali ne reconnaît que les casques bleus de l’ONU. Et aucune gymnastique intellectuelle ne peut le convaincre du contraire. Dans cette histoire, la Côte d’Ivoire ne peut se référer qu’aux instances de l’ONU qui peut certainement trouver un dénouement qui satisfait toutes les parties. Elle n’a rien à avoir avec les autorités maliennes qui ont le droit de refuser une pratique qui n’est pas adossée à une loi.

D’ailleurs, cette pratique doit être bannie puisqu’elle n’apporte rien à l’efficacité des actions de l’ONU dont les casques bleus sont censés se suffire pour se protéger mutuellement de façon découverte.

C’est de dire aussi à ceux qui ne veulent pas respirer le Mali de s’en éloigner afin de permettre à celui-ci de vivre sa vie. L’égoïsme et la haine ne servent que le diable.

   

 

LA CILINIQUE PRENATALE MOHAMED VI FINALEMENT INAUGUREE

 

Cette fameuse clinique a été inaugurée, en fin de compte, ce jour 07 juillet 2022, par le Premier Ministre, Choguel Kokala Maïga, en mission du Président de la Transition, Assimi Goïta.

En mémoire, cette clinique prénatale avait été offerte par le Roi Mohamed VI du Maroc, qui a pris la totalité du coup de sa construction et de son équipement, à l’ex Président déchu et défunt, Ibrahim Boubacar Keïta, au nom du Mali. Sa première pierre avait été posée en Février 2014 et les travaux de sa finition ont été enregistrés en 2017. A présent, elle est une clinique de dernière référence pouvant fournir les meilleurs services en matière de natalité. Ses capacités opérationnelles vont au-delà de Sébénikoro, en Commune IV, où son site se trouve dégagé de toutes les turbulences d’un centre commercial, mais non loin du centre de santé communautaire de Sibiribougou.

Cependant, la population qui a accueilli avec bonheur son installation reste sceptique en perspective de la qualité des hommes en charge des traitements et de leurs « coûts effectifs des services de soins, y compris procédures, traitements et médicaments, différents des dépenses de santé, qui se rapportent au montant payé pour les services, et des honoraires, qui se rapportent au nombre d’actes, indépendamment du coût » (MeSH). Pour qu’elle offre le plateau attendu, il est souhaitable qu’elle soit prise en charge par des spécialistes de santé dont les compétences sont avérées partout. Elles peuvent être, en l’occurrence, marocaines, par échange d’expériences. Ne dit-on pas que la santé a un coup en rapport avec les services qu’elle rend ? Mais, doit-on, tout de même, se voiler la face en faisant semblant d’oublier que la majorité des Maliens préfèrent des campagnes gratuites de traitements que celles onéreuses. Avec un tel standing très élevé, pourrait-elle être accessible à toute s les bourses ? La réponse qu’on donnera à cette question inquiète au plus haut point les gens, dont certains pensent déjà qu’elle est réalisée pour les riches qui peuvent délier bourses. Parmi eux, certains soutiennent que même le régime de l’AMO ne la rendra pas moins sélective, mais pourrait seulement atténuer les coûts de son accessibilité.

Mais, en dépit de tout, son ouverture, qui a prêté à suffisamment de supputations relatives à la détérioration des relations entre le jadis Président du Mali et le Roi du Maroc, est opportune et peut inciter à relever les plateaux techniques de toutes les infrastructures sanitaires du Mali qui demeurent en traîne alors que le pays compte en son sein les meilleures qualifications dans le domaine.

Au demeurant, il ne serait jamais superfétatoire de reconnaître que la réalisation d’un tel joyau de belle facture rentrera dans les annelles de l’hisoire.

L'UNVERSITE MALIENNE ET L'AVENIR DES ENFANTS

 

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C’est difficile de croire que dans le contexte actuel, l’université joue réellement son rôle d’avant-garde de formation approfondie de futurs cadres susceptibles de tenir les ficelles solides du développement du Mali. De tout temps, l’université même traditionnelle doit être le lieu de recherches permanentes, un abreuvoir de connaissances théoriques dont les mises en pratiques permettent d’arriver à la satisfaction de tous les besoins d’un pays et au-delà. Pour qu’elle garde cette place prépondérante dans la société, il est nécessaire qu’elle parvienne à transmettre ces connaissances serait-ce à travers les étudiants les plus méritants qui ont choisi de devenir des intellectuels de demain en la fréquentant.

Mais actuellement, l’on ne me contredira pas que les enfants aussi bien que leurs parents s’inquiètent d’envoyer leurs enfants à l’université par manque de perspectives d’avenir sur le plan formation dont le but est de rendre utile un jour au bénéficiaire lui-même, ensuite à la société. Parce que ceux-ci passent plus de temps à ne rien faire à la maison qu’à l’université. Et cela peut durer des années. Un bachelier qui s’y inscrit aura tout le souci de débuter les cours, et s’il commence, sa formation sera hachée, si bien que pour un cycle normal de trois (3) ans, il y passera six (6) ans. C’est facile de savoir que les bacheliers de 2021-2022 comptent les étoiles dans leurs chambres depuis des mois, puisqu’il faut croire qu’il existe trois (3) premières années suivant les dates de leur inscription. C’est ainsi qu’on retrouve des premières années de 2019-2020, des premières années de 2020-2021 et des premières années de 2021-2022 qui n’ont pas encore commencé les cours. Et dans cette situation, le Gouvernement et les Enseignants se rejettent la responsabilité. Le premier, tout en reconnaissant ses difficultés financières provoquées par plusieurs facteurs, reproche tout de même aux seconds de manquer d’initiative, et les seconds crient au manque criard d’infrastructures dû à la mauvaise volonté du premier. Pendant ce temps, les enfants attendent et perdent de jour en jour la chance d’aller dans la vie productive à un moment raisonnable, d’autant plus que pour accéder aux fonctions publiques des âges sont requis. Ceci fait que les parents dans le monde rural ne voient pas trop la nécessité à présent de cette formation qui a tendance à perdre les enfants pour eux et qui favorise, par ricochet, les plus nantis. Il est vrai que même étant à Bamako, beaucoup parmi ceux-ci, auxquels ils envoient du subside, sont à leur charge, les bourses n’étant payées à temps souhaitable. Par ailleurs, aucun malien ne peut croire aujourd’hui que son enfant aura un emploi à l’issue de ces longues études. D’ailleurs, avec le système dit LMD, pourvoyeur par excellence de diplômés sans emploi, la licence n’ouvre aucune perspective de recrutement dans la fonction publique, le texte pour ce faire n’existant pas encore. De par ce système, l’on arrive à freiner l’ardeur aux études de certains enfants qui ont le tort d’avoir des parents pauvres, connaissant les ravages que font la corruption et le favoritisme dans le domaine et l’impossibilité à laquelle ils sont confrontés de ne pas avoir les moyens d’aller s’inscrire dans les universités privées. C’est dire que le système LMD n’est pas bon pour des pays pauvres très endettés comme le Mali. De ce fait, personne ne doit s’étonner de la déviance, de la promptitude de la jeunesse à saisir même le diable afin de réussir.

C’est pourquoi le Gouvernement comme les Enseignants sont interpellés par rapport à leur responsabilité de relever le niveau de l’enseignement en général et notamment de l’enseignement supérieur à partir duquel les cadres sortent.   

L'ARTICULATION EXPLICITE DU DISCOURS DU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES, ABDOULAYE DIOP, DEVANT LE CONSEIL DE SECURITE DE L'ONU

 

Le 13 Juin 2022, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, Mr. Abdoulaye Diop, a tenu, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, un discours très révélateur de la position actuelle du Mali et de ce qu’entendent les autorités maliennes d’aide à la souveraineté. En effet, ce discours vient en réponse au récent rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Mali. C’est pourquoi, après les remerciements d’usage et du rappel des raisons qui ont amené le Mali à prendre ses responsabilités en mains, permettant de mettre en conditions optimales ses forces armées et de leur montée en puissance pour la défense de l’intégrité du pays menacée par toutes sortes d’hordes terroristes, malgré la présence sur son sol de multiples forces étrangères, dont Barkhane, Task- Force Takuba, Minusma, G5-Sahel, et j’en passe, il entre dans le vif du sujet en l’axant sur des points essentiels :                                                                                                                                              LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION AU MALI ISSU DU PROCESSUS D’ALGER :

A ce propos, le discours du Ministre remet sur la table la mauvaise foi de certains groupes armés qui ont toujours joué au chat et à la souris avec le Mali à l’effet d’empêcher la concrétisation de la paix voulue par tous les Maliens, y compris les habitants du Nord dans leur majorité. C’est ainsi qu’ils se mettent en tête que l’exception qui leur est donnée de faire recruter leurs combattants au sein des corps de défense et de sécurité serait une aubaine de prendre en charge tout le monde, mêmes ceux que l’on ne peut pas qualifier de combattants, et qui n’ont jamais combattu d’ailleurs, et des étrangers dont d’irréductibles terroristes, sans au préalable déposer les armes. Il est évident qu’ils manquent de loyauté et pensent que le Mali boit l’eau avec les narines pour leur octroyer sur le plateau leur désir farfelu de le diviser. Ils en ont même fait, au vu et au su de tout le monde, un fond de commerce et un moyen de chantage. Autrement, le Mali, a noté des avancées notoires dans sa mise en œuvre diligente et intelligente, depuis sa signature, notamment sur le plan politique, sécuritaire, du développement et de la justice et de la réconciliation. Dans cet objectif, des assises nationales ont été tenues, à l’issue desquelles on a enregistré des recommandations fortes relatives à l’élaboration d’une nouvelle constitution, pour instituer le Sénat entre autres mesures. A présent, tous les Maliens, sans distinction de sexe, excepté quelques groupes armés, sont mobilisés en vue d’aboutir à une solution de rechange à l’insécurité que vivent depuis dix (10) ans les populations innocentes.

SUR LA SITUATION SECURITAIRE :

A la faveur de la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMAS), les populations se réjouissent du retour progressif de l’accalmie réduisant les groupes terroristes à se livrer parfois à la tuerie des ânes et des chevaux au lieu des hommes comme on le connaissait il y a peu. Des villages entiers avec tout ce qu’ils contenaient avaient été ravagés sous l’œil et la barbe de toutes les forces étrangères citées plus haut censées venir empêcher de tels faits insupportables pour le bon sens. Actuellement, le Gouvernement prenant le taureau par les cornes, a anticipé le désengagement à pas de tortue de ces forces demeurées impuissantes devant les assauts incessants des terroristes. Des dispositions souhaitables sont en train d’être prises pour éviter un vide sécuritaire dù à ce retrait des forces qui jouaient en solo et donnaient l’impression de favoriser le terrorisme. Cette impression se consolide dans les déclarations des autorités françaises qu’incarnaient Jean Yves le Drian et Florence Parly, qui n’avaient manqué aucune occasion de montrer aux Maliens que leurs forces n’agissaient que selon ce qui leur était commandé souvent contre les intérêts du Mali. Jean Yves le Drian n’avait pas caché ses sentiments en déclarant haut et fort que ceux qui ont créé l’hécatombe, étaient leurs frères,  quand un autre soutenait qu’ils étaient en train de réaliser des exploits contre les forces maliennes. On se rappelle par ailleurs, que c’est leurs forces qui avaient interdit l’accès à Kidal avec elles aux armées maliennes avec lesquelles elles avaient libéré les autres parties du Mali qui étaient sous domination dite djihadiste. Ainsi, pour la réalisation de leur dessein caché, les autorités françaises ont pu plier la volonté du Conseil de Sécurité à sa volonté de commander la Minusma qui prétend recevoir sa protection de la force Barkhane. Une force englobant logiquement toutes les forces, censée intervenir pour le retour et le maintien de la paix, se fait protéger par une autre force d’une nation généralement oeuvrant pour ses intérêts propres. C’est de l’hérésie. Là se justifie la demande du Mali de la ré-articulation des missions de la Minusma qui doivent se réorienter en collaboration franche avec les forces maliennes afin de se concentrer surtout sur la protection des populations civiles et de leurs biens. Parce que le Mali se soucie de la possibilité, pour la Minusma, dans sa configuration actuelle, sans cette collaboration franche souhaitée, de se voir opposer des entraves à la montée en puissance de son armée sous prétexte non justifié de lutter contre des violations des droits de l’homme, alors qu’il n’en est rien. Donc, si la Minusma ne peut jouer que le rôle d’une demoiselle de charité, le Mali est en mesure de lui assurer la protection qu’elle souhaite pour ses hommes qui fournissent des efforts peu louables à l’ensemble des Maliens, contre les terroristes qui ne font pas de la dentelle en tuant le maximum d’innocents. Pou cela, le Mali demande à cette Minusma d’achever son plan d’adaptation avec les nouvelles réalités du terrain. Donc, il n’est plus question pour le Mali de laisser en divagation une force qui était tout faite à l’effet de l’aider à recouvrer l’ensemble de son territoire en mettant fin à l’hécatombe qui frappe ses populations depuis l’invasion terroriste qui a commencé le 17 janvier 2012.

SUR LE RENOUVELLEMENT DU MANDAT DE LA MINUSMA

Par rapport à cette dynamique, le Mali insiste sur la réorientation de l’intervention de la force onusienne. Elle doit se focaliser désormais sur la protection des populations civiles qui payent en masse leur vie contre les terroristes et aider, par ce biais, les autorités maliennes à restaurer son autorité sur l’ensemble de leur territoire. C’est pour dire qu’elle n’a pas été faite pour braquer ses projecteurs biaisés sur le Mali qui ne cherche qu’à ramener la paix et la sécurité au bénéfice exclusif de ses populations meurtries par un état de fait injuste. Elle doit, plutôt, offrir une collaboration franche à l’alternative d’une insécurité qui n’est voulue pour arranger personne, sans faux calcul, en apportant un soutien total aux FAMAS, qui sont déterminées désormais à être au devant de la scène des opérations. Cette collaboration, si elle est bien menée, peut taire des suspicions, et éviter des croyances injustifiées de violations des textes régissant le droit militaire international, tel que dit à certains endroits, par les autorités françaises et, par ricochet, le Secrétaire Général de l’ONU.

SUR LA DEMANDE D’APPUI AERIEN DE BARKHANE

Mais à ces fins de collaboration, de complicité devant le mal en gestation permanente, le Mali s’oppose fermement, il est dit fermement, à la demande d’appui aérien de Barkhane encore sur son territoire, qui l’a abandonné unilatéralement en plein vol, et qui n’a d’yeux que pour localiser ses forces au compte des terroristes qui se déplacent en colonnes de cent (100) et plus de pick-up. D’ailleurs, il a dénoncé les accords militaires qui le lient à la France qui est personne non-grata pour le peuple malien. Et il demande à la Communauté internationale d’accorder le respect à sa souveraineté par rapport à ces décisions qu’il juge justes pour lui

SUR LES ALLEGATIONS DE RESTRICTIONS IMPOSEES A LA MINUSMA

Sur ces allégations, le Ministre fait savoir que le Mali n’a pas pris de mesure spéciale officielle restrictive contre la Minusma. Mais que seulement, il importait de parvenir au dégagement de l’espace terrestre et aérien afin de permettre l’évolution normale des FAMAS dans certaines parties du territoire, et leur éviter aussi des collisions avec d’autres forces. C’est pourquoi une coordination harmonisée entre les FAMAS et la Minusma est nécessaire. Sinon, toutes les demandes de vols coordonnés de la Minusma ont reçu jusqu’ici l’accord des autorités maliennes. Pour être clair, le Mali souhaite que les vols de la Minusma ne viennent pas contrarier les vols de ses forces qui ont seule destination d’aller neutraliser des terroristes.

SUR LA QUESTION DU RETOUR A L’ORDRE CONSTITUTIONNEL

Sur cette question, le Ministre Diop a tenu à réaffirmer l’attachement du vieux peuple malien à la démocratie. En effet, déjà en 1236, la première constitution progressiste du monde, appelée aujourd’hui charte du mandé, a été initiée à kurukanfouga. Donc, sur ce plan le Mali n’apprend plus beaucoup de choses. Il œuvre sans relâche à ce retour à l’ordre constitutionnel. C’est ainsi que le décret n°2022-0335/PT-RM  du 07 juin 2022 fut pris pour fixer la durée de la transition à 24 mois, à partir du 26 mars 2022, de même que le décret n°2022-0342/PT-RM du 10 juin 2022 a créé, auprès du Président de la Transition, une commission de rédaction d’un avant-projet de constitution de la République du Mali, dans le cadre de la refondation. En outre, une nouvelle loi électorale qui sera votée dans les prochains jours est sur la table du Conseil National de Transition (CNT). Une fois cette loi votée, le gouvernement rendra public le chronogramme de la Transition.

De même, il rassure que le dialogue avec la CEDEAO n’est pas rompu et va bon train. A ce but, un mécanisme de suivi sera mis en place en concertation avec le comité local de suivi de la Transition comprenant les Nations-Unies et l’Union Africaine, afin de permettre la levée des sanctions qui frappent injustement le peuple du Mali.

Il importe de noter qu’à ce niveau, les Chefs d’Etats de la CEDEAO se sont joués du Mali comme leur bébé, et personne ne comprend pourquoi, alors qu’à travers l’histoire il n’a jamais baissé l’échine pour donner flanc à l’ignominie. Les pères fondateurs de l’Organisation sentant l’impérieuse nécessité de mutualiser les efforts pour faire face aux impératifs du développement économique, et de sortir du joug de servitude dont leurs pays font objet, ont pensé qu’il faut se réunir et faire front commun. Donc, l’idée première c’était le développement économique de ses membres. Et toutes les mesures textuelles ont été pensées pour empêcher de torpiller cette volonté. Mais, au fil du temps, en faveur des changements de présidence, progressivement la tendance se dégagea de la transformer en un instrument politique tel que l’on le voit aujourd’hui. Elle est en voie de dévier de ses objectifs, car se voulant organisation dédiée au bien-être de ses peuples, elle tend à en devenir le bourreau, en se livrant à cœur joie à des sanctions extrêmes, injustes et inhumaines. C’est pourquoi, il est incompréhensible que même si les règles d’intégration ne sont pas violées, elle s’ingère dans des jeux politiques propres à chaque pays membre, déniant aux peuples de choisir leurs meilleures voies de survie, au point d’exiger des choix de dirigeants. Il est apparent au Mali qu’elle s’inscrit dans la logique d’aller en contre-courant de la volonté de son peuple qui souhaite donner un temps nécessaire aux autorités de la Transition pour instaurer une gouvernance vertueuse qu’il a perdue belle lurette. Paradoxalement, dans nos Etats, les premiers régimes dits autoritaires ont présenté meilleure figure en termes de bonne gouvernance. Au moins, les vols des élections et des deniers publics n’étaient pas courants. A présent, l’on a même perdu la sécurité sans laquelle aucun développement ne peut prospérer. Donc, dans le cas du Mali, contrairement à d’autres, les militaires n’ont pas spontanément pris le pouvoir contre la volonté du peuple, mais plutôt c’est le peuple qui a arraché le pouvoir pour le remettre aux militaires seuls capables dans l’état de déliquescence où se trouvait le pays de réorganiser l’Etat et lui redonner des fondements solides. C’est ce qui fait, 90% des Maliens souhaitent une prolongation de la Transition dans le seul souci justifié d’éviter que les politiciens qui les ont sucés, vilipendés, livrés aux charognards reviennent au pouvoir. Sinon, nul n’ignore que les braves fils du Mali n’hésiteront pas un instant de braver la mort pour renverser un régime qui ne leur donne pas satisfaction. L’on ne niera pas que la gouvernance de notre sous-région est à la base de notre situation de traînée du continent, n’en parlons pas du monde. Ainsi, le terrorisme y fait de beaux jours malgré toutes les richesses qu’elle renferme. L’œil extérieur nous traite pour cela d’égoïstes. On oublie ainsi à volontiers que le Mali est un pays continental contre lequel les lois internationales interdisent des sanctions, surtout, économiques.

SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME AU MALI

Le Ministre réitère l’histoire millénaire du mali qui a connu des brassages ethniques tel qu’il est impensable de discriminer une partie de la population au profit des autres parties. Au Mali, chacune de ses communautés a eu son heure de gloire dans les rênes du pays. Il demeure l’un des rares pays qui n’ont pas connu de luttes communautaires, de luttes religieuses, sauf à tenir peu de compte des montages parfois grotesques collés au centre et dans la région de Kayes. Ces phénomènes récents ne sauraient persister tant la majorité de ces habitants ne leur accorde aucune caution. Le peuple malien, d’une manière générale, est tolérant, pacifique, hospitalier. Le malien n’est nulle part étranger sur son sol  et peut bénéficier de l’assistance de chaque communauté en cas de besoin. Mêmes les étrangers qui y vivent sont la plupart mieux traités que dans beaucoup de pays qui se veulent donneurs de leçons. Jamais il na connu jusqu’ici l’expulsion de personnes de son sol, notamment des Africains, comme on se le glorifie dans d’autres cieux.  

La neutralisation actuelle des forces du Mal ne doit pas donner matière à stigmatiser le Mali comme étant un pays qui viole les droits de l’homme. Mais, cela se comprend d’autant qu’il a pris la responsabilité de sortir du carcan qui permet l’extermination de son peuple pour des visées politiques, économiques et géopolitiques. En tout cas, qui connaît le Mali, sait que les Maliens n’aiment pas l’animosité pour tuer pour le plaisir de tuer des semblables, quelle que soit leur race, leur origine.

SUR LA DIMENSION REGIONALE

Le retrait du mali du G5-Sahel a été rendu obligatoire par l’hostilité dont certains pays lui font montre sous la dictée d’un pouvoir extérieur, notamment la France qui ne souffre que ces anciennes colonies s’affranchissent de sa domination et de son exploitation éhontée, le FCFA est passé par là. En faisant l’économie des faits, le mali devait prendre la direction de l’organisation après celle du Tchad dont le pouvoir est en somme illégal malgré qu’il soit reconnu par la même France qui a condamné celui-là. Donc, contre toute logique, c’est cette France qui a instruit au pouvoir du Tchad de ne passer le témoin, et cela malgré tous les rappels qui lui ont été faits dans ce sens, laissant la seule alternative au Mali de sauvegarder sa dignité.

Sinon, le Mali, pour l’amour de ses frères, est le pays qui a inscrit formellement dans toutes ses constitutions qu’il consent à céder tout ou partie de son territoire en vue de la réalisation de l’unité africaine. Pour s’en convaincre, il suffit que les autres pays de l’Afrique lui en donnent la possibilité.

Enfin, pour conclure Monsieur le Ministre Diop réitère sa demande de compréhension et d’accompagnement de la Communauté internationale dans sa détermination de la libération de son pays de toute domination malsaine, même si en vue de ce but il a fait appel à d’autres partenariats que la France. 

  

FARAKO EST UN DANGER POUR LES ENFANTS

 

Farako est un nouveau quartier du sud-est de Bamako où beaucoup de maisons sont en construction, mais en beatnik. Tout au long des chemins sont creusées, pêle-mêle, des fosses béantes qui constituent des dangers pour tout le monde, notamment les enfants, pendant l’hivernage. Ces fosses ouvertes au vent se remplissent quand il pleut, et n’indiquent pas leur présence aux usagers. Remplies d’eau, elles sont au ras du sol et propice à provoquer des accidents parfois irréparables.

C’est là que je vous tiens l’histoire de deux jumeaux qui ont perdu la vie tous les deux le 02 juillet 2022. Leur père était berger, ensuite éleveur et vendeur de bétail à Niamana. Ce dernier étant parti, comme d’habitude, au marché de bétail, a laissé ses enfants dans sa cour. A sa suite, leur maman est allée chez le tailleur à la recherche de leurs habits de fête. Aux environs de 15 heures 16 heures, la pluie tomba abondamment, drainant tout sur son passage. Leur sœur aînée, sentant les dégâts qu’elle peut provoquer, s’enferma avec eux à clé dans leur chambre. Curieusement, ils prirent la fenêtre en compagnie de leur grand-frère. Ils se rendirent au parc de leur père où ils fournirent des aliments aux bœufs de celui-ci. Leur corvée terminée, ils prirent le chemin de retour pour se rendre en famille. Mais, sur cette voie, ils découvrirent un attroupement de personnes battant mains comme lors d’un mariage. Cela aiguisa la curiosité du grand-frère qui intima aux deux jumeaux de continuer avant lui à la maison. Le nez en l’air et confiants, ils empruntèrent allègrement la voie qui semblait la mieux à même de les conduire à leur destination. Ne se doutant de rien, un des deux, voulant traverser ce qui lui donnait un semblable de flaque d’eau, fut emporté par une chute. L’autre jumeau le voyant, tenta désespérément de le sauver, mais, au lieu de cela, fut entraîné avec lui au fond de l’abysse. Les témoins qui assistèrent malgré  eux à ce drame s’écrièrent et alertèrent l’alentour. Leur grand-frère ayant compris que les victimes étaient ses frères qui l’avaient quitté il y a peu, appela à l’aide pour les y extraire. Ainsi, grâce aux bonnes volontés, ils purent être repêchés. Leur enterrement a eu lieu le même jour.

C’est plus tard, dans la nuit, que le propriétaire de ce qui a causé ce malheur se présenta pour implorer le pardon et demander la conduire à tenir. Le père des enfants, comme à l’habitude des Peulhs, lui rétorqua qu’il s’en remet à Dieu, puisque c’est son fait contre lequel  personne n’y peut rien.

Peut-être que celui-là ignore qu’il est passible d’homicide involontaire par le simple fait de n’avoir pas pensé à une rambarde de nature à aviser les passants de l’existence de la fosse.

Il revient, c’est un cri de cœur, aux autorités de prendre des mesures urgentes pour éviter à  l’avenir la réitération de telle tragédie.

ENFIN, LES SANCTIONS DES CHEFS D'ETATS DE LA CEDEAO SUR LE MALI LEVEES

 

Il n’est plus besoin de répéter que les sanctions des Chefs d’Etas de la CEDEAO du 09 janvier 2022 sur le Mali ont été illégales, illégitimes, injustes et inhumaines, et, au maximum, elles ont causé du tort aux populations maliennes et d’ailleurs, au lieu de leurs autorités. En fait, elles n’ont pas produit tout l’effet escompté par les décideurs de l’occasion.

L’intention, l’on ne le dira pas assez, était de punir, poussés à fond de course par ceux qui estiment que les dirigeants du Mali et leur peuple sont devenus arrogants en n’écoutant pas les sirènes de mauvais aloi, dans le but unique de sauver des meubles qui sont fragiles et renversables par leur nature. Il ne faut pas que l’exemple du coup d’Etat ne serve pas d’exemple au renversement des princes du jour éjectables à souhait par leur mépris à réaliser une bonne gouvernance dans leur pays.

Le Mali avait atteint un tel niveau de somatognosie de son culbutage occasionné par l’insécurité due au terrorisme que la nécessité d’une solution urgente s’imposait. Tout l’abacule du pays s’effritant, le peuple a réclamé la mue du pouvoir aux abois devant les crimes les plus odieux des terroristes de tous genres, et, aussi, devant la corruption et les délinquances financières généralisées et impunies. Loin de mettre le tout sur le dos du pouvoir, beaucoup demeurant comptables de la situation, de deux choses l’une, soit celui-là en trouve du baume, soit parvient à susciter une solidarité agissante de ses pairs surtout africains. Malheureusement, ni l’une ni l’autre n’a été obtenue, favorisant ainsi un ressentiment et son enlisement. Devant le choix de canarder son peuple ou de déposer le tenant du pouvoir qu’est Ibrahim Boubacar Keïta, l’option est tout faite. C’est en ce moment que la CEDEAO donne de la voix pour fustiger, pour menacer, pour imposer, sans au préalable penser aux solutions meilleures pour le pays, en ce qui concerne la sécurité sans laquelle rien de normal n’est possible, en oubliant qu’elle avait suggéré auparavant des reformes avant toute élection qu’elle met au-dessus de tous les intérêts d’un pays. Des élections, oui, mais pas avec le tiers du territoire et avec 10% des électeurs, au moment où les terroristes égorgent comme des moutons les populations innocentes.

Assimi Goïta, fidèle à ses engagements, et son Gouvernement, à la suite de Bah N’Daou qui voulait faire le jeu des méchants, voulurent diversifier leurs partenaires qui sont susceptibles de lui apporter la réponse la plus souhaitable au déchiquetage de leur pays. Parallèlement, à l’interne, l’inclusion de tous fut demandée à l’effet de répartir sur de nouvelles bases pouvant acquérir l’adhésion du plus grand nombre. Alors, des Assisses Nationales pour la Refondation (ANR) furent organisées au cours desquelles toutes les sensibilités que renferme le Mali se sont exprimées librement. A l’issue donc de ces Assises, le peuple souverain du Mali décida de la durée de la Transition, dans la fourchette de six mois à cinq ans. La CEDEAO mise au courant du souhait exprimé par les Maliens, avant de proposer toute alternative par le dialogue, laissa s’abattre son épée de Damoclès qu’elle tenait déjà quelque temps. Des sanctions que l’on ne pouvait imaginer contre un pays frère tombèrent en cascade sans tenir compte royalement des conséquences qu’elles peuvent entraîner pour le peuple malien et les autres peuples de la CEDEAO. Certains prédirent que le Mali serait à genou dans six mois au maximum et lui coupèrent leurs aides ciblées. Au lieu de cela, il tient plus de six mois et mit en péril économique ses voisins. Les Maliens plus radicaux, patriotes jusqu’à la moelle épinière, demandèrent même le retrait de leur pays du FCFA, de la CEDEAO et de l’UEMOA.

En effet, il faut concevoir que contrairement à la Russie qui a son rouble, le mali ne peut utiliser, pour l’instant, que le FCFA rimé à l’euro au moyen duquel des comptes ont été bloqués, donnant à la banque mondiale et autres sous pression ou solidarité française de suspendre allègrement leurs décaissements en sa faveur.

A cet effet, des solidarités, en plus de la résilience des Maliens, à l’échelle africaine et mondiale, se manifestèrent pour fustiger l’opportunité et la justesse des sanctions. Aux premières heures, les autorités guinéennes, mauritaniennes et algériennes exprimèrent ces solidarités en laissant ouvertes leurs frontières alors  qu’elles sont fermées chez tous les pays de la CEDEAO qui a rappelé ses Ambassadeurs. De sources crédibles affirment que Nana Akufo Ado du Ghana, Mohamed Bazoun du Niger et Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, taxés de valets de la France, étaient les Chefs d’Etats les plus intransigeants dans la prise des sanctions et de leur maintien. De réunion en réunion suivie de médiation de Goodluck Jonathan qui n’en finissait pas, les autorités maliennes décidèrent que la transition durera 24 mois. Le Premier Ministre, Choguel Kokala Maïga, l’avait exprimé clairement lors de sa déclaration de Plan de Politique Générale devant l’Assemblée Nationale. Ainsi, en face de l’état des lieux et des médiations venant en appui de celles de Goodluck Jonathan et Faure Niassingbé du Togo, de la volonté de toutes les parties de trouver un terrain d’attente, les 24 mois courant à compter du 26 mars furent acceptés, laissant un goût de non achevé, par manque de confiance, puisque les sanctions individuelles sont maintenues et le Mali reste suspendu des organes de l’Organisation. De ce fait, la Transition au Mali prendra fin le 26 mars 2024, et pour y conduire un chronogramme a été arrêté. Déjà une nouvelle loi électorale a été votée et la rédaction d’une nouvelle constitution est en chantier, et la montée en puissance des forces armées pour sécuriser le territoire, avec des partenaires crédibles, se concrétise.

En termes de sécurisation, le Mali doit mettre tout en œuvre pour avoir la maîtrise totale de son espace aérien et terrestre, des infiltrations inavouées n’étant pas à exclure. Récemment le Conseil de Sécurité a donné mandat à la Minusma contre quelque part la volonté des autorités hôtes de fouiner partout, comme déjà elle fut un frein parfois au déploiement normal de l’armée malienne sur des prétextes non fondés. Et sur ce plan, non plus, la CEDEAO ne s’est pas prononcée, dans leur furie de voir les autorités maliennes sombrées, tel qu’elle est restée sourde quand la Cour de Justice de l’UMEOA avait décidé de la suspension des sanctions qu’elle vient de lever, faisant qu’elle en a laissé des plumes.

La CEDEAO, en levant les sanctions, a assorti sa décision de l’interdiction des organes de Transition de se présenter aux élections marquant sa fin, nonobstant les dispositions de la Charte révisée et de la loi électorale. C’est aussi une écuelle qu’il faut aplanir avant les échéances.

La CEDEAO a l’obligation, enfin, de revoir sa gouvernance surtout politique afin de trouver des alternatives aux sanctions dont le mali a tout de même souffert, en évitant les mêmes à la Guinée Conakry et au Burkina Faso. L’intégration de l’ensemble de ses Etats membres en dépend.

AFFAIRE KAOU DJIM ET L'INTERPRÉTATION DE L'ARTICLE 62 DE LA CONSTITUTION MALIENNE

 Outre la vérité que le CNT a outrepassé les limites de ses prérogatives en allant à se substituer aux T

ribunaux, notamment la Cour Suprême, pour critiquer la qualification de l’infraction donnée par le Procureur de la république du Tribunal de Grande instance de la CIV, mais, en même temps, a ignoré les nuances que le Législateur met entre le stade de poursuite et de jugement, et l’indépendance de la Justice qu’ incarne le siège.  Pour la manifestation de la vérité , bien que le parquet soit hiérarchisé, le siège est souverain et rend ses décisions indépendamment de  toute autre autorité que celle de la loi.

Donc, confondre la suspension de poursuite ou de détention  contre un Député et l’arrêt de jugement des Tribunaux et des Cours,est une violation flagrante du principe de la séparation des pouvoirs, et pire, met le judiciaire sous domination du législatif.  Ce qui est inconcevable.  

Dans le cas présent, où un membre nommé du CNT a  été arrêté, poursuivi, déféré  devant  un Tribunal légalement  constitué et jugé, pour des faits hors des missions d’un législatif, en flagrant délit, au stade du délibéré, est-t-il conforme aux normes et principes de venir arrêter le  cours de la Justice, sachant qu’il n’est pas couvert par l’immunité, flagrance oblige ? Quel sera le sort du délibéré s’il est assorti d’une condamnation à une peine de prison  ?

Ce qui est sûr, en cas de condamnation  qui ne peut être présumée, plusieurs voies lui sont ouvertes pour la  combattre. Il existe l’amnistie, la grâce présidentielle ou la réformation.

Enfin, c’est dire que le CNT  a  “botté  en touche” en voulant garantir l’impunité, côute que côute, à un de ses membres et en touchant, par  conséquent , le coeur de la Justice. Je ne pense pas que ce soit l’esprit du législateur qui a institué l’immunité au profit du Député. En réalité, ce dernier se voulait garant du Député dans l’exercice normal de ses fonctions. Ainsi, sauf en cas de flagrant délit, le Député ne doit pas être poursuivi ni arrêté sans l’aval du Parlement, dans l’expression de ses opinions liées à son statut. Le cas échéant, il se donne la possibilité de faire suspendre l’action, car il y aurait abus.

Faut-il comprendre par là que l’expression continue de la lutte contre l’impunité  est creuse au Mali? Puisque cette résolution du  CNT n’aura de but que de casser l’aile de la Justice qui a donné des garanties de bonne fois de lutter efficacement contre l’impunité. Il n’est pas étonnant dans ce Pays que tous les cadres valeureux, tel que ce jeune Procureur Idrissa Hamidou Touré , ont fini par baisser les bras devant  l’injustice et l ‘hostilité d’avoir simplement servi avec loyauté. 

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GRÊVE DES BANQUES : CETTE FOIS–CI

 Les banques du Mali, depuis quelques jours, ont décidé, à leur bon vouloir, de punir leurs clients en engageant un bras de fer contre leurs promoteurs, au moment crucial des fins de mois, de manière injuste, alors que ces promoteurs, qui ont dans leurs poches le minimum pour vivre,se la coulent douce inconsciemment. Et le plus choquant, rien ne se dessine à l’horizon pour y trouver rapidement une solution. Et mêmes les autorités du Pays, qui ont pris , à un moment de l’histoire, la charge unilatérale  de faire virer dans les banques tous salaires égaux ou supérieurs à cinquante mille (50000) FCFA , ne semblent pas  apparemment s’en soucier. Pour le commun des mortels maliens, autrement, cette situation ne saurait perdurer. 

Qui peut ignorer qu’au Mali , sans les salaires qui servent juste pour exister chichement, on serait  en face d’un génocide collectif. C’est vrai que le Gouvernement s’est acquitté, à juste titre, de son devoir de virer ces salaires, à  temps.  Mais, est-ce cela est suffisant s’ils ne parviennent pas à destination. 

Donc, cette grève fait plus mal aux clients, qui n’ont d’autres choix que d’aller toucher leurs salaires dans les banques, qu’aux promoteurs qui , visiblement , ont plus d’égards pour leurs profits que le social. 

Dans cette histoire, normalement, le Gouvernement doit maintenir son leadership en abrogeant la décision qui nomme le PDG et en réintégrant la dame Kane, dans  le  cas où les lois  ne sont pas  violées. 

L’on n’ignore pas que faire du limogeage d’un responsable un cheval de bataille dans des revendications syndicales est une mesure qu’il ne faut nullement encourager, parce qu’elle peut conduire à  des précédents anarchiques. C’est facile de réclamer la tête d’un cadre à chaque incartade avec ses subordonnés, mêmes  les causes où il  défend  l’intérêt général. Mais, si son maintien est plus préjudiciable que son limogeage, le choix doit doit être vite opéré.

Mais, ce que demandent les salariés, c’est de concilier ces grêves à la précarité de  leur vie en faisant en sorte que des guichets soient disponibles pour les payer, même si elles s’étendaient, de manière regrettable, sur la longue durée, et si elles veulent se faire comprendre. Car une grève ne doit pas avoir pour but de faire du mal à ceux qui ne se reprochent rien, même si ses causes sont justes.

ENCORE ISSA KAOU DJIM

 C’est un fait désormais établi que depuis le début des  événements soldés par le renversement du régime de l’ancien Président, Ibrahim Boubacar Keïta, jusqu’aujourd’hui, le singulier et sulfureux Issa Kaou Djim, mais jadis inconnu par la majorité des Maliens, se présente comme une guigne dispersée.

C’est grâce à son beau-père et mentor, l’Imam Dicko, qu’il a pu apparaître au grand jour. Dans le sillage de ce dernier, il a gagné un capital de respect et d’honneur. Mais, à présent, il est difficile de jauger  le degré de méfiance que les deux hommes entretiennent. Apparemment, c’est du coin de l’oeil qu’ils se défient. Ainsi, chacun pour soi Dieu pour tous.

Croyant donc avoir acquis la force de son envol seul, il avait commencé par se désolidariser progressivement de ses compagnons dont il avait déclaré “de la belle mort” du mouvement, en se consacrant exclusivement, avant de comprendre que son jeu ne mord pas, à jeter de la poudre aux yeux d’Assimi et compagnons. L’on se demandait pour quelle fin il jouait. Mais l’on a compris, quand il eut la chance d’être membre du CNT. De là à  découvrir qu’il porte en lui une haine contre le Premier Ministre, Choguel Kokala Maïga, au point d’en vouloir à sa place, c’était un bout de chemin à parcourir. C’est ainsi que l’on l’a entendu plusieurs fois dire cette sempiternelle phrase ” Choguel Kokala Maïga ne vaut pas mieux que moi”, avec des invectives qui finirent par agacer même celui dont il voulait laver les yeux, en l’occurrence Assimi. Tenant à son but d’opposer le Président de la Transition et son Premier Ministre, les rappels à la retenue ne suffirent pas jusqu’à ce qu’il soit interpellé et mis en garde en vue, ensuite placé sous mandat de dépôt, sans ménagement, d’autant que ses agissements, par ailleurs, le plus souvent sur les réseaux sociaux, sont assimilables à des infractions commises en flagrant délit. C’est alors que l’on veut nous faire avaler des couleuvres afin de le faire sortir des griffes de la Justice. On parle d’immunité au bénéfice de quelqu’un qui n’en est pas couvert, dès lors où les faits qu’ on lui reproche sont commis en flagrant délit. 

En tout cas, à la lecture des articles 13, 14, 15, 16, de la Charte de la Transition,il ne ressort d’aucune disposition une immunité à un membre du CNT, sauf prérogatives, à moins qu’ on fasse jouer aux forceps les dispositions de l’article 62 de la Constitution du 25 février 1992 qui l’accorde aux Députés parce qu’élus, ou en application de l’article 44 du règlement intérieur du CNT, entériné par la Cour Constitutionnelle. Alors que l’article 62 susvisé, qui donne souffle à l’article 44, est très clair  en ses al2 et 3:

– al2: “Aucun membre de l’Assemblée nationale  ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale, sauf en cas de flagrant délit. 

Al3: Aucun membre de l’Assemblée nationale ne peut, hors sessions, être arrêté qu’ avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive.” On ne peut être plus clair au regard des déclarations incendiaires et diffamatoires du mis en cause par voie de réseau sociaux.

D’ailleurs, quelle immunité parlementaire  donner à quelqu’un dont la nomination au CNT peut être révoquée à tout moment par l’autorité investie de ce pouvoir de nomination? 

C’est dire seulement qu’ Issa Kaou Djim doit arrêter ses errements qui transpirent de contradictions, sinon dans un Etat de droit, où le Mali a besoin de tous ses enfants dans le but de faire front commun contre ses ennemis qui veulent saper son existence, il n’est permis à aucun citoyen d’être tout le temps en porte-à-faux avec la loi, par des diversions contre-productives, voire des subversions séditieuses.

LE NOEUD GORDIEN D'UN ENGAGEMENT

 La mémoire des raisons qui ont poussé l’ex -Président IBK à la sortie du pouvoir est encore fraîche sauf pour ceux qui ont celle de la poule. Pour y parvenir toute une panoplie de récriminations avait été déroulée, avec des promesses d’y remédier dès que le pouvoir change.

Les Maliens attendent donc, impatiemment, ce changement qui porte plusieurs qualificatifs tels refondation, rupture, Mali-Kura, etc…, dont s’était fait le temple M5-RFP en se rendant incontournable. Ainsi, après tout ce qui se sait, la primature est revenue à ce mouvement hétéroclite dans la personne de Choguel  Kokala Maïga qui en était le Président du comité dit stratégique. En effet, ce dernier, à cette fin, a joué des mains, des coudes et des pieds . Alors, l’on en convient, que si tout dépendait de cela, le but est atteint dont le revers est la demande forte de ce changement tant clamé. Aussi, les Maliens marquent à la culotte tout acte posé en son nom. Et, à présent, aucune erreur n’est tolérable. L’espoir, par ailleurs, est permis que tous les maux qui grippent la bonne marche du Mali seront soignés, parce que ceux qui tonnaient la mauvaise gouvernance et présentaient une batterie de solutions sont à la commande. La seule expression  qui vaille, surtout de la part de ceux qui ont été renversés, est: ” Toi qui a passé le temps à critiquer, voilà, toi-même tu es au pouvoir, montre le contraire, fais alors mieux  “.

C’est donc en vue de répondre aux attentes du peuple que le Vendredi dernier le Premier Ministre a déroulé son plan d’action devant le CNT, qui fait la tête d’un parlement. Cet exercice, pour ceux qui savent, répond à une exigence institutionnelle qu’ édicte l’article  15 de la Charte de la Transition en ces termes : “…Le Conseil National de Transition adopte le plan d’action de la feuille de route de la Transition présentée par le Premier Ministre.”

L’article 16 complète cet article en ses dispositions ainsi conçues :” Le Conseil National de Transition veuille à l’orientation , au contrôle et au suivi-évaluation de la feuille de route de la Transition.”

Cette imposition tire sa source de l’article 54 de la Constitution du 25 février 1992 qui dispose :” Le Gouvernement est responsable devant l’Assemblée Nationale dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 78 et 79.” La lecture de ces deux derniers articles sus-mentionnés nous renvoie à  l’assise du plan d’action présenté par le Premier Ministre Choguel Kokala Maïga appelé par ailleurs “Déclaration de Politique Générale ‘.

Mais, le plan d’action de la Transition ainsi décliné est du moins très ambitieux au regard du temps imparti pour sa mise en œuvre efficiente, sans lui dénier sa pertinence et en recadrant une partie du contenu de ses axes.

En effet, il se présente en quatre (4) axes, neuf (9) objectifs fondés sur trois (3) piliers, et coûte deux mille cinquante milliards soixante trois millions (2050 063 000 000) FCFA. Le moins que l’on puisse affirmer est que chacun de ses piliers demeure une mer à boire. Ainsi, en concédant une approche synthétique donc logique on aura pas du tort à mettre l’accent particulier sur le premier axe sans lequel les autres axes ne pourront se réaliser que par escamotage.

C’est pourquoi, au lieu de l’expression “Renforcement de la sécurité “, il serait plus juste de parler de retour de la sécurité, car au jour où nous parlons, il n’existe de sécurité nulle part sur le territoire malien. Si ce ne sont pas les bandits armés, ce sont les djihadistes et leurs complices parmi lesquels les rebelles et une partie de la communauté internationale  qui tiennent la loi. On parle de renforcement de ce qui existe. Donc, le préalable le plus important c’est le retour entier de la sécurité sur toute l’étendue du pays. Peut-on réaliser des réformes vraiment consensuelles dans un territoire où  une partie est interdite aux autorités nationales tant qu’elles ne mettent pas la main à la poche afin d’avoir le droit de passage et de l’accès ? A la limite de ce que les populations vivent,elles ont la tête ailleurs qu’aux réformes que Bamako a toujours prises à leur absence. A l’état actuel de la nation, si encore elle existe, ces dernières n’ont plus le droit d’aller vaquer à leurs affaires, à leurs champs et pâturages, pêches, entre deux villages, deux marchés, entre deux villes. Elle vivent quotidiennement la peur au ventre. Des villages ont été anéantis et leurs habitants ont fui. Dans ces conditions, parler de réformes est une insulte pour elles et un moyen de les en écarter comme par le passé récent. Elles pensent que même la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation qui les concerne principalement ne peut se réaliser en les excluant. Donc, il faut la paix d’abord, impérieusement.

Ainsi, dans la paix et la sécurité , les élections que nous appelons de tous nos voeux crédibles, transparentes et inclusives notamment seront possibles. Autrement, nous risquons de retourner à la case départ comme beaucoup l’ont dit maintes et maintes fois. Quelles élections viables peut-on organiser dans un pays en lambeaux où quelques enturbannés en armes s’opposent à toutes réformes qui ne les arrangent pas? Ceux-ci veulent la vache, le lait et le beurre, sinon gare pour le Mali. D’ailleurs, à l’heure, nous ne disposons pas de fichier fiable, le nombre exact d’électeurs faisant  polémique, et la question du découpage administratif, base de circonscriptions électorales, n’est pas réglée.. 

Pour en venir à la bonne gouvernance liée en grande partie à la sécurité qui est une question transversale, aucune autorité ne peut concevoir et mettre en sentier de manière efficace un programme de développement qui échappe à tout contrôle. Il manquera même d’équité quant à la retombée de ces dividendes entre les bénéficiaires. La gouvernance qui peut être biaisée par défaut de réformes idoines ne mènera à rien de positif. Au demeurant, l’on n’oublie pas les autres aspects qui peuvent rendre la gouvernance acceptable, c’est le cas de ressources humaines de qualité, de l’impunité et de l’égalité des chances. 

Enfin,  cette gouvernance qui claudine jusqu’ici fait place à une bataille rangée entre le Gouvernement et l’UNTM, d’une part, entre le Gouvernement et la synergie des enseignants, d’autre part, et, pour ne rien arranger, entre cette synergie et l’UNTM. Ce combat de titans laisse pantois les Maliens qui ne comprennent pas qu’à l’effet de lutte d’intérêts, le pays soit paralysé et que l’avenir des enfants qui n’ont rien fait pour le mériter soit compromis. Le souhait généralisé est que ceux-ci trouvent un terrain d’entente qui pourra nous éviter une déstabilisation du pays qui a la langue sur le menton. Cette situation, à n’en pas douter, ouvre deux fronts au Gouvernement si elle s’enracine. L’article 39 qui constitue le point d’achoppement et qui n’est pas abrogé, dit-on par le Gouvernement, peut continuer à produire ses effets, malgré l’harmonisation des grilles. Il reste à discuter de tout cela, surtout sur les primes et indemnités, dans une conférence sociale, afin de minimiser les inégalités qui existent à ce niveau également. 

Pour ce qui concerne  l’aspect relatif à l’impunité, une surprise a été que l’on se projette dans le plan d’action de procéder à des audits parcellaires se rapportant à la vente des bâtiments publics seulement, alors que toute la gestion des services publics doit être revue à la loupe. C’est à ce prix que le nettoyage des écuries d’orjas sera convaincant.

On retiendra que l’expression de bonnes intentions est une chose, mais sa mise en œuvre efficiente en est une autre chose. Sa réalisation à souhait des Maliens peut conduire à demander la prolongation de la durée de la Transition, car le seul souci n’est autre que la recherche du bien-être pour tous. Qu’importe l’homme qui est à leur tête, qu’il soit militaire ou civil, tant les Maliens ont souffert de la mauvaise gouvernance avec son corollaire de malheurs.

Ceci amène à  dire que le délai imparti à la Transition est loin d’être une sinécure si les conditions d’une bonne gouvernance ne sont pas réunies. Il peut être prorogé une seule fois d’une année ou deux à l’effet de pouvoir remettre le Mali sur les rails, sur de bons pieds, dès lors où les autorités montrent une bonne foi et répondent aux aspirations du plus grand nombre. 

La communauté internationale peut être priée, même suppliée pour permettre de parachever ce plan d’action, au moins dans l’essentiel, s’il n’arrivait pas à être réalisé dans le délai fixé, malgré la bonne fois des autorités maliennes actuelles, à défaut de pouvoir s’affranchir de ses diktats qui ne résolvent pas toujours les problèmes qui se sont accumulés au fil du temps au Mali. Elle doit être plus magnanime pour prendre en compte l’enlisement du pays qui a besoin d’une thérapie en profondeur. Ici, la précipitation ne sied pas. 

Mais, pourquoi, bon sens, cette communauté internationale ne met pas toutes ses forces pour ramener la paix d’abord au lieu de penser à des élections précipitées qui ne concerneront qu’une partie du territoire, par ricochet, une partie de la population, comme cela s’était passé lors de celles de 2018, avec tout son cortège de fraudes dans le septentrion ?

En  tout cas,pour clore , l’adage ” un homme averti en vaut deux ” s’applique au Premier Ministre Choguel Kokala Maïga, en droite ligne des positions qu’il avait prises, avec ses compagnons, afin de mettre à la touche IBK.